Chicago, 11 septembre et petits arrangements entre amis

par Ariane Walter
lundi 10 janvier 2011

Les Etats-Unis étant le « parrain » de notre monde, à vous de choisir le sens que vous donnez à ce mot, il est bon de s’intéresser à leur politique.

Nous apprenons donc que le secrétaire de la Maison Blanche, Rahm Emanuel a quitté le bateau amiral car il souhaite se faire élire maire de Chicago. J’en conclus que Chicago est plus important que la Maison Blanche. Du moins pour Rahm Emanuel. Et ses amis, bien sûr. Car nous sommes, à ce niveau, dans un monde d’amis où l’amitié n’est pas un vain mot.

Rahm Emmanuel…

 Je me souviens du jour où il a été choisi. Le premier de la nouvelle équipe d’Obama. C’était important… Quand j’ai appris qu’il avait déjà ses pantoufles à la Maison Blanche, qu’il avait été conseiller politique du président Clinton, j’ai été un peu chiffonnée. On avait tellement envie, avec Obama, d’un Christ né dans une étable, complètement déconnecté des magouilles politiciennes des anciens temps. Mais bon, non. Atterrissage sur la planète réalité. Il était, bien évidemment, l’élu du parti démocrate, comme Clinton. Il avait même pour ministre des affaires étrangères Mme Clinton, la si courageuse Hillary, qui après tout ce que son mari lui avait fait (snif…snif…) était une fierté pour son pays. (A ce sujet, je m’aperçois que Clinton a eu droit à un soft attentat. On ne lui a pas fait sauter la tête, comme Kennedy, avec une balle mais avec une belle, le mettant, à plus ou moins longue échéance sur la touche. Touché ! Coulé ! De façon agréable tout de même. A qui avait-il déplu ? Car je suppose que des filles qui fument des cigares dans les bureaux de Washington, il doit y en avoir des escadrons destinés à calmer les maîtres du monde. Et heureusement d’ailleurs. Mais bon. Revenons à notre mouton. Rahm Emmanuel…

 Wikipédia nous dit à son sujet : Né à Chicago. Fils de Benjamin Emanuel, né à Jérusalem, et ancien membre de l’Irgoun, groupe ultra nationaliste sioniste actif en Palestine puis en Israël entre 1931 et 1948. Diplômé en communication. A la fin des années 80, travaille pour le maire de Chicago. Lors de la première guerre du Golfe en 91, il est volontaire dans l’armée israélienne. Il est employé comme mécanicien pour réparer des tanks sur la frontière libanaise… A la fin de l’année 91, il devient collecteur pour Bill Clinton récoltant, pour son élection à la présidence, la somme record de 72 millions de dollars. Un trésor de guerre qui, d’après le Figaro, permettra à Clinton de balayer ses adversaires et de survivre aux scandales qui éclateront alors.( Que suggère « Le Figaro » ? ) De 93 à 98, il est conseiller politique de Clinton à la Maison Blanche. On lui devait bien ça. Il quitte la vie politique en 98 devenant directeur de la banque Dresner et membre du conseil d’administration de Freddie Mac. En 2008, Barack Obama lui propose le poste de chef de cabinet à la Maison Blanche et il accepte. Non sans avoir hésité, craignant de bouleverser la vie de sa petite famille (Le Figaro), ou fâché de ne pas avoir été proposé au poste de Nancy Pelosi. (Mauvais esprits.)

Passons aux commentaires concernant le nouveau chef de cabinet.

Pour Jacques Cheminade sur son site » Solidarité et Progrès » :

« Si Emanuel n’a jamais été considéré comme un bandit, il a pourtant le profil type d’un mafieux. John Lapp, de la commission des campagnes pour le congrès que Rahm Emanuel a présidé en 2005 et 2006, dit de lui : « Il sait où les corps sont enterrés, ce que les gens veulent, désirent et quels sont leurs besoins et leurs points vulnérables. Il ne tolère pas les erreurs. »

Mais changeons de source. Que nous dit « Le Figaro ».

Il complète le pastel : « Un élu prodige qui n’a rien d’un agneau. Le chien d’attaque du parti. A Washington, on n’a pas oublié le poisson mort, en voie de décomposition, qu’il envoya à un sondeur qui l’avait contrarié. » (Que signifie : « Un sondeur qui l’avait contrarié » ? Il ne donnait pas des chiffres en rapport avec l’argent qu’il avait reçu ? Ca me rappelle une scène avec une tête de cheval. Non ?)

Un autre épisode de la saga. Surnommé Rahmbo, il est connu pour avoir perforé une table à coups de couteaux dans un restaurant lors d’un dîner célébrant la victoire de Bill Clinton en 92. (Vous allez me dire, ce n’est qu’une table. Et un couteau de restaurant. Ce qui m’étonne, car ils ne coupent jamais rien. Et là, « perforer une table ! » Fichtre !) Plein de rage, il égrenait le nom de ses ennemis politiques en plantant chaque fois et à pleine force son couteau dans la table au cri de « Mort ! Mort ! Mort ! » Le « Chicago Tribune » l’a qualifié de « tyran brutal et efficace ». Alors, s’il est efficace, la brutalité n’est qu’une qualité de plus ! Notons que ce soir-là, les amis d’Emanuel avaient gagné. S’ils avaient perdu qu’aurait-il fait ? La vaisselle en tremble encore…Et pas que la vaisselle…

Dans un monde normal, ce type aurait été enfermé et interdit de vie politique mais nous vivons dans un monde paranormal.

Il faut tout de même reconnaître ses qualités. Remarquable financier. Il était directeur de Freddie Mac en 2000 lorsque l’agence a été autorisée à recycler les titres hypothécaires subprimes pour alimenter la bulle immobilière. Il est aussi expert de la levée des fonds pour les démocrates, spécialisé dans les donations glanées auprès des hedges funds et des sociétés financières. On le voit entrer. On lui donne aussitôt. Il inspire confiance. Par ailleurs travaillant pendant trois ans à la Dresner bank il a gagné plus de 16 millions de dollars. Ce qui prouve son habileté. 

 L’ascension de Rahm Emanuel à Chicago est aussi un modèle de réussite. Grâce au Maire Daley, son ami, et à son frère Bill. Donald Tomczak, chef du département des Eaux à l’époque, avait reçu l’ordre de Bill Daley, le frère du Maire, de mettre ses employés municipaux à disposition d’Emanuel afin de défaire son concurrent démocrate, un progressiste soutenu par la base militante. Tomczack est actuellement emprisonné pour avoir organisé un système de pots de vin avec l’argent de la municipalité en faveur de sociétés de transport liées au crime organisé. En échange de quoi une partie de l’argent aurait servi à financer la campagne de réélection du Maire.

 Ainsi, Richard Daley Jr a été élu pour la première fois en 89 maire de Chicago avec, comme conseiller principal et leveur de fonds en chef, Rahm Emanuel.

 

Qui va remplacer Rahm Emanuel à la maison Blanche ?

 William Daley qui est le frère du maire de Chicago, Richard Daley Jr, tous les deux fils de Richard Daley, dit « le Boss » maire de Chicago pendant 21 ans. Richard Jr est aux commandes depuis 89. Un bail.

C’est une dynastie.

Donc résumons-nous.

Pour être élu maire de Chicago à la place de Richard Daley Jr, qui ne se présente pas pour les raisons que nous verrons, Emanuel demande au frère du maire de Chicago, Bill Daley, de prendre sa place comme conseiller d’Obama. « Vingt minutes » parle de « jeu de chaises musicales » Nous ne sommes donc pas les seuls en France à le pratiquer.

 Mais on comprend que des hommes aussi solides qu’ Emanuel et Daley soient nécessaires pour encadrer Obama qui est un vrai fou de la réforme et un danger pour les banques ! Oui ! Un danger pour les banques ! Vous vous imaginez peut-être qu’avec les quelques millions et milliards qu’Obama a distribués, les banques peuvent survivre ? Non, vous vous trompez. Il en faut plus. Voilà pourquoi Obama a besoin qu’on le guide (Voir la photo de l’article où l’on comprend sans embarras qui parle et qui écoute.)

On lui avait pourtant mis William Lynn à la défense !

Lynn, après avoir travaillé pour Edward Kennedy et avoir été à la Maison Blanche sous Clinton, a été engagé en 97 comme vice-président de Raytheon, le fabricant d’armes. Le 8 janvier 2009, Obama le prend à ses côtés comme secrétaire à la défense. Et ce malgré toutes ses promesses électorales car Lynn peut-être suspecté de faire du lobbying pour son ex-boite. Le 21 janvier, en effet, passe une loi, qui interdit ce genre de conflit d’intérêts. Mais le 23 janvier Obama passe outre la loi et dit qu’elle ne s’applique pas à Lynn. Pour un prix Nobel de la paix, qu’Obama tienne tellement à un marchand d’armes voilà qui est curieux !

Mais l’amitié noue des liens.

Ainsi, il y a beaucoup d’attachement entre Emanuel et Daley. Quand Emanuel était à la Dresner Bank, il avait acquis la SBC communication qui peu de temps après embauchait Bill Daley. Visiblement les deux hommes s’apprécient. On les comprend. La finance est leur job . Daley est l’homme de Wall Street. Il est président de la banque Morgan Chase.

Obama, Lynn, Daley, quelle belle équipe de pacifistes humanitaires !!

 Quand le 8 janvier 2011, Obama présente à la presse, Richard Daley junior, son nouveau directeur de cabinet, il ne sait plus où poser ses yeux. Je l’imagine rongé par ce qu’il vit. Ca se voit sur son visage. Il est ridicule et humilié, Méprisé et détesté. Il ne peut pas ne pas le savoir. Mais il joue un rôle. Il faudra aller jusqu’au bout. Ca s’arrêtera peut-être plus vite que prévu. Non, pas un attentat. N’exagérons rien ! Ce n’est pas Kennedy ! Il ne parle pas de supprimer la FED ! On lui cherche une clintonerie. Il aurait eu une liaison avec une certaine Vera Baker. On cherche les preuves…

Mais Obama n’est ni St Joseph, ni le petit Jésus. Il est, lui aussi, un homme de Chicago. Le héros de Chicago pour commencer car dans une ville segrégationniste comme la « cité des vents », il a réussi l’exploit d’aller très haut. Grâce à sa femme Michelle qui travaillait avec le maire Daley et qui l’a présenté. Décidément…

On reproche au couple Obama de petites bricoles. Vraiment rien de terrible dans une ville où les affaires de corruption occupent une place prépondérante.

 Rezxo, promoteur immobilier et ami personnel d Obama, trouvé coupable, en juin 2008, de seize accusations de fraude, de tentative de corruption et de blanchiment d’argent, avait versé 150 000 euros à Obama. (Pour ses frais de week-end sans doute. En France nous avons Mme Bettencourt qui sort beaucoup de petites sommes semblables pour les soldes.) Obama les lui a remboursés après son élection. (Rahm lui a fait un chèque ?)

 Mais autre petite chinoiserie, Obama aurait acheté une maison de plus d’un million de dollars et Rezco aurait ensuite acheté un terrain à côté, au nom de sa femme, qu’elle aurait ensuite vendu à un meilleur prix à Obama.

Que vont-ils s’empêtrer dans des histoires aussi absurdes ! Pour un bout de jardin ? C’est vrai qu’ils ont un chien …

Ensuite une autre sombre histoire, un peu plus grave.

Le 9 décembre 2008, le 40 ème gouverneur de l’Illinois, Rod Blagovitch, arrêté par le FBI a été destitué de son poste, à l’unanimité, par les sénateurs de l’Illinois qui à l’occasion l’ont traité de : « cynique, sournois, corrompu, grossier, inepte, menteur, hypocrite, irresponsable. » On sent qu’ils en avaient gros sur la patate. Mais qu’avait donc fait ce Blagovitch pour les énerver à ce point ?

He bien disons qu’avec la complicité de son ami Rezco, l’homme qui vendait un bout de jardin aux Obama, il avait mis aux enchères des postes publics. Du style : « Ca t’intéresse ce fromage ? Combien tu me donnes ? Parce que lui, il me donne tant. Attends je l’ai en ligne. Je vois s’il propose mieux. » Blagojevitch était allé un peu trop loin quand il avait essayé de vendre le poste de sénateur d’Obama, élu président. Avec les conseils d’un conseiller du président (normal) dont le nom est resté inconnu mais pas de la presse qui a proposé, quelle horreur, le nom de Rahm Emanuel !

Mais ces journaux à Chicago ! On comprend pourquoi en 2008, Blagojevitch a menacé le « Chicago tribune » de procéder à une purge éditoriale !

Une dernière avant la route sur ce Blago. En 2002, il a fait part de son intention de se présenter à la présidence des Etats-Unis……. Il est vrai qu’à ce niveau, la vente de postes aurait rapporté davantage.

Mais tout ceci n’est rien, évidemment, à côté de la grande époque.

Du temps du papa Daley, maire et maître de Chicago pendant 21 ans !

Dans la famille Daley, je demande le père.

Sortons les caméra : Chicago, l’Outfit, les syndicats du crime, tout y est. Daley sera non seulement maire de Chicago mais plus encore le maître de la toute puissante machine démocrate. Le parti démocrate, c’est Chicago.

Dès qu’il est élu, Daley montre sa reconnaissance à la pègre qui l’a élu. En juin 56, Daley démantèle l’unité de renseignement de la police de Chicago qui infiltrait la Mafia depuis des années. Puis il donne une pluie de postes à des mafieux qui le remercient dans des conversations enregistrées par le FBI. Pendant toute cette période, il est la seule autorité décisionnaire. Il sera élu cinq fois de suite. Pourquoi ? Daley fait partie de ces maires qui considèrent leurs villes comme leurs maîtresses et les parent de splendeurs.

 Et là je dois faire une parenthèse, on ne peut que s’incliner. Qui a vu Chicago a vu une des plus belles villes du monde. Vaste. Altière. Vivante. Fleurie. Méridionale. Architecturale. L’essor splendide de Chicago est signé Daley.Père et fils. Quand on arrive à Chicaaaago, car on prononce ainsi le nom de cette merveille, en s’alanguissant sur sa syllabe médiane, surtout pas « tchi », tout en douceur, en étouffant la fin du mot comme si l’on fermait les yeux dans le ravissement de sa vision, Chicaaaaaaaago, on est saisi par sa beauté inattendue et élégante.

Pour être élu maire de ce chef-d’œuvre, Daley n’a guère eu de problèmes. Les banquiers étaient fous de lui tant il y avait matière à faire du biseness avec tous ces chantiers. Et en cas de lézard, la machine démocrate était là. 40 000 fonctionnaires mis à l’œuvre, chargés de courir partout, d’afficher, de truquer listes et boîtes. Bref la routine. On a ça en France aussi.

Dans le fond, si les monstres qui nous gouvernent faisaient de nos villes de nouvelles Chicago, on pourrait bien fermer les yeux, mais ce ne sont pas des mafieux esthètes mais des mafieux bourrins et voraces qui transforment nos vies en ghetto de Detroit.

 

 L’élection qui a donné le plus de mal au maire Daley a été celle de Kennedy qui, malgré les sous de papa, Joë Kennedy, très ami avec la mafia locale, ayant lui-même fait fortune dans la prohibition, avait quand même coûté un bras. Mais bon avoir un président dans sa manche, suivons la métaphore, ce n’est pas à négliger.

Sauf si l’heureux élu, JFK, est un ingrat de première qui n’est gentil, après son élection, ni avec la mafia, ni avec les militaires ni avec Wall Sreet. Qui a tué JFK ? Quelqu’un qui perdait de l’argent à cause de JFK. Ou qui allait en perdre beaucoup. Ne cherchons rien de plus compliqué. 

Mais tout le monde meurt. Ca c’est sympa. Quand on a des rêves d’immortalité et qu’on pense au voisin atroce, qui pourrait lui aussi être éternel, on se dit que la mort est une bonne chose.

Daley est mort dans son bureau et son fils lui a succédé. Le fils qui a un frère qu’Obama vient de choisir comme secrétaire.

La boucle est bouclée.

Pourquoi le maire actuel de Chicago ne se présente-t-il plus ?

C’est très simple. Des sondages le donnent perdant. Les Chicagoans en ont assez de la putréfaction de leur ville. Il y a deux ans, le Chicago Sun time révéla qu’au moins 79 élus de Chicago et de l’Illinois, avaient été trouvés coupables d’avoir commis un acte criminel depuis 72. Autre révélation : au début des années 80 le FBI lança l’opération Greylord sur la corruption judiciare. 92 juges furent inculpés d’avoir été achetés lors de procès. 

Ils veulent un peu d’air pur, les Chicagoans. Ils en ont assez de leurs Richard III. On attend un Shakespeare pour écrire une tragédie sur le sujet. Car Chicaaaaago n’est pas seulement une ville mafieuse. C’est aussi une magnifique ville de combat. Une ville d’hommes. De vrais hommes.

Respirons un peu.

Savez-vous que le « premier » premier mai est né à Chicago ? 

 En 1884, les syndicats des Etats-Unis se sont donnés deux ans pour obtenir de ne pas travailler plus de huit heures par jour. Le 1 mai 1886, cela a été reconnu pour 200 000 d’entre eux. Le combat continuait pour 340 000 autres. Le 3 mai, lors d’une manif, trois ouvriers sont tués. Le lendemain marche de deuil. Le soir alors que tout le monde se sépare et qu’il ne reste plus que deux cents hommes face à deux cents policiers, une bombe éclate, tue un policier. Sept autres mourront dans la bagarre. Cinq anarchistes seront condamnés à mort accusés d’avoir jeté la bombe. En 1893, lors de la révision du procès, l’innocence des huit inculpés est reconnue ainsi que la machination policière et juridique mise en place pour casser et criminaliser le mouvement ouvrier.

Ce qu’on appelle un « inside job ».

L’expression nous ramène inévitablement au 11 septembre. Nous sommes en 2011. Echo.

Les attentats du 11 septembre peuvent être considérés comme un numéro de prestidigitation de classe internationale. Regarde ce que je te montre pendant que je fais ce que je ne veux pas que tu voies.

Regarde les belles images, les avions mortels, les hommes qui sautent dans le vide, les volcans de poussière, les effondrements de géants crevés au flanc ! La fumée partout comme une poudre aux yeux ! 

Et moi pendant ce temps je fais de l’argent.

Chicago.

C’est à Chicago, au CBOE (Chicago board options exchange) qu’à eu lieu le plus formidable délit d’initié de tous les temps. On le sait les enquêtes n’ont pas abouti. La Version officielle nous dit que la SEC, organisme d’enquête des bourses, a su qui avait donné ces ordres mais qu’il était évident que ce ou ces personnes n’était pas en rapport avec Al Qaida et qu’il ne fallait donc pas les poursuivre.

Pourtant les faits sont énormes : A Chicago, le 6 et le 7 septembre 2001, 4744 options de vente à la baisse d’actions d’United Airlines sont déposées contre 396 en temps ordinaire. 24 fois plus que la moyenne. Le 10 septembre, 4716 options de vente à la baisse d’American Airlines ont été lancées. Le lundi qui a suivi, à la première réouverture des bourses, les actions avaient perdu 39% pour AA et 42% pour UA. Tout à l’opposé Raytheorn, fabricant d’armes sur lequel portait des options d’achat à la hausse, a vu ses actions mutipliées par 6. Il y avait des paris sur toutes les boîtes touchées par le 11 septembre : banques, courtiers, assurances. Eux et pas d’autres. Les profits ont été colossaux.

Mais ce n’est pas tout. Etant donné que les circonstances étaient quand même exceptionnelles, il fallait en profiter pour rapter le plus possible, n’est-ce pas les veliraptors ? Dans les tours, au moment où elles étaient frappées, au moment où les uns sautaient par les fenêtres et où les autres mouraient brûlés, explosés ou étouffés, cent millions de dollars de transactions illégales ont eu lieu. Comment le sait-t-on ? Quelqu’un a-t-il envoyé un message glissé dans le passeport de Mohamed Atta et trouvé sur le trottoir ? Non. Plus simplement. L’entreprise Convar a été chargée de récupérer des disques durs et a trouvé trace de ces transactions. L’affaire s’est brusquement arrêtée. Ils ont eu des ordres.

Mais il y a pire.

Figurez-vous qu’en 1999, 2300 milliards avaient disparu du Pentagone.

Et en 2000 :1100milliards.

Total : 3400 milliards de dollars disparus en deux ans. Ouf ! Mais il paraît que cela arrive. Nous, nous faisons un foin pas possible quand nous perdons notre carte bleue mais eux, ils sont plus cool. Donald Rumsfeld en a d’ailleurs fait l’aveu public le..10 septembre 2001.

3400 milliards, c’était beaucoup quand même. On allait diligenter une enquête quand soudain, pas de bol, le fameux avion sans aile qui fit un demi-tour, venant du sud pour frapper le Nord du Pentagone, détruisit les archives financières et les contrôleurs financiers ! Quel dommage !

Y a-t-il eu une enquête ?

 Donald Rumsfeld a suspendu toute recherche.

Il y a eu aussi le WTC 7. Avec ces archives boursières qui a été volatilisé. Son avion s’est perdu en route. Il est tombé tout seul. Ah ! C’était une grosse organisation ! La perfection n’est pas de ce monde !

Evidemment quand on lit tout ça, les magouilles de Sarkozy et de Woerth paraissent artisanales.

 Les enveloppes de la bonne Madame Bettancourt pour 50 000 euros ! 50 000 euros ! Mais qu’est-ce qu’on achète avec 50 000 euros ? Des sucettes ?

 

Quelle belle machine à apprendre et à connaître, le net ! Si facile ! On tape « Daley, Chicago » Et hop ! Merci Wikipedia, merci les petits blogs, merci les historiens et les politiques qui sont interdits de grands medias !

 Tout ceci se lit malgré tout avec un mouchoir sur la bouche. La nausée. Les yeux écarquillés. On n’y croit pas. Pour du fric ? Pour du pouvoir ?

 

Résumons donc la situation aux Etats-Unis.

 En choisissant Obama, les décideurs avaient misé sur un homme charismatique qui allait peut-être donner envie à la terre entière de l’avoir pour président. Un New World Order amoureux. Mais l’illusion n’a pas duré longtemps. Dès la nomination de Rahm Emanuel, tout était dit.

 Actuellement Obama est en échec sur toute la ligne. Les réformettes qu’on l’a laissé faire sont sans cesse grignotées. Le Tea Party progresse et lui a mis une claque. Le parti démocrate est en danger. Plus encore, Chicago, la ville des démocrates, risque de passer à l’ennemi.

Le temps n’est plus à la plaisanterie. Rahm fonce à Chicago pour tenter de sauver le tout. Les banques mettent le président de la Morgan Chase à côté d’Obama. Il va falloir sucer l’os jusqu’à la fin de la moëlle. Les grandes manœuvres commencent. Favorablement. La chance.

Et un attentat, un ! Ne disons pas (encore) qu’il est commandité, disons qu’il tombe bien.(Quoique deux fous qui tirent en même temps, c’est quand même rare.) Mais bon depuis que les oiseaux sont cuits par des feux d’artifice, on ne sait plus dans quel monde on vit ! !!

Pauvre Amérique !

De tout ceci, tirons une conclusion qui nous concerne.

Nous allons vers des élections. Ne soyons pas naïfs. Des élections se truquent. De toutes les façons. En ce moment ils veulent absolument nous faire croire que DSK est aimé des Français ! LCI l’affirme. On sait donc que ce n’est qu’une vérité à l’usage du monde des affaires.

Autre épouvantail : Al Qaïda !

 Ainsi ce matin, sur LCI, incroyable prestation du journaliste de service. Pendant qu’il annonce fermement « Les otages ont été exécutés par leurs ravisseurs », on lit au même moment sur un bandeau : « Il semblerait que… » Quand il scande sur un ton sans appel : « le ministre des armées est sûr de la nouvelle, » un militaire nous dit : « D’après les élements de l’enquête, il paraîtrait que… » La meilleure est à venir. Une phrase d’anthologie : « On n’a pas encore de preuve mais tout laisse à penser que c’est Al Qaïda ! » Et un reportage suit sur Al Qaïda…

 On commence à vous connaître les gars, avec vos attentats et votre Al Qaïda !

Mais gardons notre calme.

Conseil que je donnerai à M. Mélenchon.

Il s’est fait embarquer par Demorand alors que Marine le Pen avait résisté. Pas bien ça. Il perd des voix chaque fois. On sort d’un excité, ce n’est pas pour en prendre un autre. Et puis, s’il n’arrive pas à garder son calme face à Demorand comment fera-t-il pour être noble face à Rham Emanuel, maire de Chicago, dans un restaurant, quand celui-ci lardera la table de coups de couteaux ? 

C’est un long chemin, monsieur Mélenchon, une rude tâche que vous briguez. Vous ne pouvez pas vous comporter face à cet ambition comme un homme qui veut être ce qu’il est et non pas ce qu’il veut devenir.

Dernier conseil pour Obama.

Obamo tu es mort. Pour toi. Pour ta famille. Pour l’Histoire. Tu seras éternellement le jouet qu’ils se sont lancés à la tête, le faible qu’ils ont séduit et qui est pris comme un rat. Un de ces jours prends ta femme et tes deux filles, mets-toi devant les micros et dis tout ce que tu sais. Sur Chicago, sur les partis, sur la Mafia, sur Wall street, sur le 11 septembre. Si tu tires le premier, ils ne pourront rien. C’est ta seule façon de t’en sortir.

Oh ! Je me souviens de cette soirée à Chicago avec ces deux petites filles à ravir tenant la main de leur papa ! Que leur dira-t-on de toi ? Savent-elles déjà ce que nous savons ?

Que de joie ce soir-là, dans les larmes de la victoire ! Que de beauté, que d’innocence ! Quel mensonge à la terre entière ! Ne pars pas sans le laver ou tu en crèveras d’une façon ou d’une autre. La pire étant le remords.

Quant à vous Chicagoans ! Battez-vous ! Votez juste ! Vous avez votre combat ! Nous aussi nous avons le nôtre ! Les Tunisiens, les Algériens, les Islandais ont le leur !

Que l’épitaphe que l’on peut lire sur la tombe d’Arthur Spies, exécuté à la suite des évènements falsifiés de la grève de mai 1886, vous inspire :

« Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui »

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