Chômage : Sarkozy je te vois

par Homme de Boutx
mercredi 2 juillet 2014

Il est vrai qu’à force d’attendre les résultats du chômage à la petite semaine, autour du 26 du mois, on ne sait plus pourquoi il augmente et ce qu’il conviendrait de faire pour en finir, car on est quand même au troisième millénaire. On nous a tout dit sur le chômage : c’est la faute à l’euro, c’est la faute aux 35 heures, …. mais en fait il apparaît comme évident que c’est bien la faute à Sarkozy, la preuve.

Si on prend le recul nécessaire, par exemple en utilisant cette courbe d’évolution du chômage de 1997 à nos jours, issue de http://france-inflation.com/chomage_dares.php, on peut replacer les quelques évènements censés influer sur son évolution :

- l’arrivée de l’euro en 1999,
- l’application des 35 heures en 2000 et 2002,
- les crises de 2001- 2008,
- les acteurs, Jospin, Raffarin, Villepin, Sarkozy et Hollande,
- le début d’application de la réforme des retraites de 2010 à la génération de 1951, repoussant leur retraite à 60 ans et 4 mois.
- et enfin la fin du processus d’application de la réforme programmée fin 2017 avec la génération de 1955. C’est-à-dire que le départ en retraite des 5 générations est « étalé » sur les années 2011 à 2017, soit 7 années pendant lesquelles le nombre d’actifs devrait augmenter de jusqu’à 1 700 000.

Pour en venir à la courbe, on peut noter une forte réduction du chômage sous Jospin et Villepin et surtout le passage de 2 à 3 millions sous Sarkozy dont 30 % sont visiblement dus à sa propre réforme des retraites. En effet, on note depuis 2011 une augmentation régulière de 17500 chômeurs par mois à comparer à l’augmentation du nombre « d’actifs » représentant 2 générations de 850 000 séniors en 7 ans (2011 à 2018) soit 20200 par mois. On peut aussi noter depuis 2013, un ralentissement de l’augmentation avec en moyenne 12400 chômeurs par mois probablement dû à l’effort de création d’emplois. Si on maintient cet effort, on peut arriver à moins de 4 millions de chômeurs en 2018, sinon le cap des 4 millions de chômeurs pourrait être franchi au plus tôt en 2016 pour arriver en 2018 à 4,4 millions de chômeurs.

Quant à l’incidence du passage à l’euro et aux 35 heures on ne peut pas réellement affirmer qu’ils ont été néfastes pour l’emploi. CQFD


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