Chômeurs... Les droits de l’homme bafoués !

par cevennevive
jeudi 17 février 2011

Lorsque j'étais à l'école, l'un de nos professeurs de français nous avait engagés à lire et à commenter les différents articles de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.

Passées la première fraîcheur de l'adolescence et les vicissitudes de la vie estudiantine et professionnelle où les droits de l'homme et du citoyen étaient le cadet de mes soucis, je m'aperçois avec effroi que la plupart de mes contemporains ont agi comme moi et ont oublié ce monument de justice et d'égalité qu'est cette Déclaration, adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies le 10 Décembre 1948.

Mais je ne suis pas là pour faire un cours d'histoire.

Prenons l'article 23, § 1 : "Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail, et à la protection contre le chômage"

Les chômeurs d'aujourd'hui, certes pour certains indemnisés, se voient obligés de passer sous les fourches caudines du pôle emploi, avec tout ce que cela comporte d'hypocrisie, de mauvais traitements par désinvolture, de conseils idiots, d'obligations de téléphoner à un numéro qui répond rarement, de prise des transports en commun (parfois inexistants) pour se rendre à un rendez-vous du pôle emploi, rendez-vous qui ne leur apportera rien si ce n'est un peu plus de détresse.

Ils se voient proposer des stages de mise à niveau (même pour les super diplômés), des contrats aidés à 300 euros par mois à l'autre bout de la France, des postes très loin de leur qualification (exemple, une journaliste pigiste se voit proposer un stage de bûcheron...)

Les chômeurs se voient conseillés dans la manière de rédiger un CV par des personnels faisant parfois une faute d'orthographe à chaque phrase.

Droits de l'homme bafoués, système perverti générareur de désespoir, de dénigrement de soi, de colère et parfois de rage.

Prenons le §2 du même article :

"Tous ont droit à une rémunération sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal".

Discrimination ? Il n'y a que cela aujourd'hui dans le monde du travail.

Salaire égal pour travail égal ? Des mots...

prenons le §3 du même article :

"Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante, lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine..."

Dignité humaine ? Non seulement les chômeurs ne peuvent plus se loger, mais également les employés aux petits salaires, les bénéficiaires d'emplois aidés, les smicards, les foyers modestes, et bientôt tous les Français moyens...

Alors -mais je suis sûrement trop rêveuse- pourquoi ne pas s'appuyer sur cette déclaration des droits de l'homme pour créer autre chose : le revenu universel par exemple, qui permettrait à chacun des enfants nés dans notre pays (et -ou- naturalisés) d'être reconnus, protégés par des "conditions équitables" ? Ce revenu, versé" tout au long de la vie, supprimerait AF, RMI, RSA, ASS, AER, etc, et s'ajouterait, le cas échéant à d'autres revenus.

Mais pour arriver seulement à observer et appliquer les règles de la Déclaration des Droits de l'Homme, que de chemin à parcourir...


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