Chronique d’une mort dénoncée

par Christian
mardi 13 avril 2021

Retour du Débat

Le controversé sujet de la fin de vie volontaire, ou pas, est en ce moment examiné à l’Assemblée Nationale. Outre la temporalité choisie, qui peut poser question de vouloir porter ce débat sociétal en pleine pandémie, d’autres interrogations méritent d’être soulevées. La première consistant à définir la :

 Différence entre Euthanasie & Suicide Assisté

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.De ce qu’on en sait, la notion d’Euthanasie se prête à des situations où le patient n’est plus en état de conscience lui permettant de décider, laissant au corps médical, en accord avec la famille, le difficile devoir d’abréger ses souffrances. A l’opposé, la démarche du Suicide Assisté, toujours prohibée en France faut-il le rappeler, ne peut être consentie qu’en pleine possession de ses facultés mentales, par celui ou celle qui en fait demande. Or c’est précisément sur cet aspect de la décision que le législateur entend se prononcer. 

Certes les nuances sont subtiles et particulièrement difficiles à établir pour légiférer en la matière entre :

1- Une euthanasie clairement exprimée par le patient sous la forme d’un renoncement à l’acharnement thérapeutique consenti et écrit. 2- Une Euthanasie sur personne privée de son état de conscience et décidée en accord entre famille et médecins. Et, 3- Le vœu de mettre fin volontairement à ses souffrances.

Quand la loi heurte les convictions intimes

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Comme avant elle, les lois Weil sur l’IVG et Badinter abolissant la peine de mort, cette mutation sociétale heurtant les convictions culturelles et cultuelles, divise nos concitoyens. Pour autant, les deux réformes mises en références ci-dessus, étaient annoncées dans les programmes des candidats Giscard et Mitterrand en campagne, quand je n’ai pas souvenir d’avoir lu dans le programme de notre Président une une volonté affirmée de réviser la loi Léonetti sur la fin de vie, (pas plus, au demeurant, dans d’autres registres, que l’obligation des 11 vaccins aux nouveaux nés ou la pose forcée du compteur Linky). Sans autre jugement de valeur que celui de la méthode, je rejoins la cohorte de celles et ceux qui pensent que la loi Léonetti n’est pas satisfaisante en l’état. Pour autant, doit-on laisser au seul pouvoir législatif le soin de décider arbitrairement du :

Comment mourir dans notre pays

Plus que toute autre, cette question mérite une large consultation populaire. Contrairement à celles de l’IVG et de l’abolition de la peine de mort, notre époque, chantre de la communication instantanée, autorise la tenue d’une telle consultation via internet, voire, pourquoi pas, sous forme d’un référendum ou plus prosaïquement d’une votation.

 Attendu que cette consultation devra tenir compte  que celles et ceux qui y participeront, seront  majoritairement d’âge sinon avancé, du moins   suffisamment mature pour se sentir concernés. Ce   n’est donc pas au pourcentage de participation qu’il  faudra se référer, mais bel et bien à la prédominance  des expressions. La grande question à ce jour reste  « Notre pays est-il prêt pour institutionnaliser le  suicide assisté  ». Nous devrions rapidement le savoir..     Mais sera-ce sans tumulte…On peut en douter….

A propos, vous-même, qu’en pensez-vous… Faut-il ou non autoriser le suicide assisté dans notre pays, qui se targue par ailleurs d’être celui de la Liberté Chérie et Sacrée. Je suis impatient de lire vos commentaires.

 

Che64                 Aussi sur Twitter : @che64000


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