Clap de fin !

L'intérêt résiduel, à tout le moins l'honnêteté relative de ce débat est qu'on aura au moins échappé au public appointé, aux figurants voire aux helpers décoratifs du fond ; mis là pour exacerber avec gestes et attitudes complices la bonne parole du bon candidat ; le leur.

Je me souviens d'un débat sarko-le-pen où un théâtre trompeur nous montrait un public extatique derrière le nain agité, recueilli, tressaillant de bonheur à la moindre vanne censément drôle du bailleur de fond des intermittents anonymes, tandis que derrière Marine le Pen, des cancres chahuteurs parlaient entre eux, riaient sous cape, se foutant ouvertement de la poire de leur cible, vraisemblablement pas au courant de la ruse.

 

Là rien, et c'est très bien.

Un mur avec une tapisserie neutre en fond. Fond sur lequel les deux débatteurs se découpaient clairement. Et c'est là qu'on a vu qu'on avait affaire à deux profils diamétralement opposés, et même humainement incompatibles ; à gauche Marine Le Pen, fidèle à elle même a dès le départ pilonné Macron avec des considérations ciblées sur son action parfaitement anti-sociale et ses fonctions récentes ou passées dans la banque, ses ventes à la découpe d'aéroports ou de fleurons industriels français.

Rappelant aussi justement que Macron est l'instigateur de la loi dite travail, attribuée à madame El Khomri, prête-nom ou idiote-utile récompensée d'un poste juteux à retraite confortable ; Myriam El Khomri dont le nom restera fondu, mélangé au saccage de la protection sociale du travailleur du bas de l'échelle. En attendant la loi létale ordonnée bientôt ; l'exécution sommaire du code du travail, prévue pour l'été 2017.

Macron ne pouvait rien faire d'autre que se montrer tel qu'il est, c’est-à-dire pas grand-chose, malgré un éclairage professionnel faisant ressortir son œil bleuâtre et sans fond, sa gestuelle décalée, maniérée et son allure d'ado attardé alliées à son discours mensonger l'ont plombé immédiatement.

Il faut savoir que le monde entier se gausse déjà de la personnalité particulière de notre prochain président, jusqu'en Chine, à Taiwan par exemple, des facétieux vidéastes ont produit des animations en 3d certes peu charitables, montrant l'épopée macronique façon manga qui se termine avec une mariée en déambulateur soulignant la différence d'âge étonnante du couple présidentiable.

En Italie hier soir sur radio Subasio, la speakerine parlait sur un ton visiblement amusé de Macron, faisant un parallèle avec lui et Trump et leurs 25 ans d'écart avec leurs femmes respectives, mais à l'envers. Toujours en Italie, un psychiatre n'hésite pas lui à qualifier, même si c'est un peu tiré par les cheveux Macron de psychopathe, le pire est que ses arguments tiennent la route si on considère l'hystérie qui le gagne régulièrement dans ses discours.

Ce débat fut quand même assez particulier, Marine Le Pen a traité Macron de ''candidat à plat ventre devant des intérêts privés'' tandis que Macron répétait que MLP ne ''disait que des bêtises'', le langage diplomatique évolue.

Alors évidemment on vous dira que le vainqueur du débat c'est Macron, forcément ; le Monde, le Point et quelques autres ont déjà pondu leur fiente nocturne. Bizarrement, BFM hésite et considère seulement qu'il s'agit du ''pire débat qu'on ait jamais vu'', associant les duettistes dans la mauvaiseté*.

*je pensais que ce mot n'existait pas mais si ; ''caractère mauvais d'une chose ou d'une personne ; Acte ou parole ayant pour but de nuire, de blesser. → voir méchanceté. Des fois que ça serait des menteries, comme y en a qui disent toujours, par mauvaiseté de langue. (G. Chevallier Clochemerle)…''

Alors ne nous faisons aucune illusion sur la suite, au vu du déroulement du premier tour, les résultats précis adouberont poupon-macron et tomberont certainement vers midi en Belgique ou en Suisse, et dimanche à 20 heures à la tour Eiffel ce sera la fête à neu-neu garantie !

L'apoplexie joyeuse chez les journalistes cachetonnés.

La France sera sauvée du fascisme une fois de plus, grâce à vous.