Claudie Haigneré : le choc !

par Allain Jules
mercredi 24 décembre 2008

On a appris tard hier soir que l’ancienne ministre de Jean-Pierre Raffarin, Claudie Haigneré, née André-Deshays, a été admise d’urgence à l’hôpital d’instruction des armées parisien, du 5e arrondissement, du Val-de-Grâce, après une tentative de suicide. Choc immense, questions multiples. Que s’est-il passé ? Pourquoi ? L’épouse du spationaute Jean-Claude Haigneré qui, lui, passe le plus clair de son temps à Cologne, en Allemagne, où il travaille au centre des astronautes européens en tant que Chef des astronautes de l’ESA (Agence spatiale européenne), a été retrouvée par ses proches, gisant sur sa moquette, mais consciente.

Auparavant, sachant qu’elle avait semble-t-il raté son suicide, après avoir ingurgité des médicaments, affaiblie, elle aurait rapidement passé un coup de fil à des parents à qui elle aurait demandé de la récupérer pour l’emmener dans l’hôpital le plus proche. D’après certaines indiscrétions, elle ne s’était visiblement pas remise de l’éviction de son poste de ministre par Dominique de Villepin, qui ne l’appréciait visiblement pas. Elle aurait même à cet effet, accusé ses supérieurs, de n’apprécier que « des faibles et des incultes », vu son cursus universitaire sans faille et son pedigree haut en couleurs. A prendre, évidement, avec des pincettes…

Cette brillante femme, 51 ans, depuis le mois de mai dernier, docteur ès sciences, rhumatologue reconnue et spécialiste de médecine aéronautique. En tant que chercheuse, elle réalisa une brillante étude en électromyographie et biomécanique osseuse et articulaire. C’est ainsi qu’elle fut recrutée par le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) en 1985. Elle est simplement la première astronaute française à avoir eu le privilège par ses mérites, à voler à bord de la Station spatiale internationale (ISS), en tant qu’ingénieur de bord n°1. Après bien sûr, un entraînement intensif de 9 mois. Ainsi, ça lui permit de réaliser un programme expérimental dans les domaines des sciences de la vie, de l’étude de l’ionosphère et aussi de faire de sa station orbitale, un observatoire pour scruter la planète terre. C’était pour la mission spatiale nommée Andromède.

C’est donc de cette fragilité, liée probablement à des problèmes personnels et familiaux, surtout, que cette très belle dame courage, racée, d’une élégance rare, ce qu’on lui reprocha souvent, a fait montre hier soir. Astronaute titulaire lors de la mission Cassiopée, en 1996, elle restera pendant deux semaines dans le complexe orbital ex-soviétique, pour y effectuer, des expériences médicales, biologiques et technologiques. Elle s’illustra aussi lors de la mission dite Perseus, en compagnie de son époux, Jean-Claude Haigneré.

C’est un cri de détresse. Puisse-t-il être entendu. En espérant qu’elle se rétablira rapidement car ses jours ne sont plus en danger selon des sources gouvernementales, Nous espérons qu’elle sera réhabilité, à sa juste valeur. Pourquoi avoir auprès de soi des faibles ? Simplement pour asseoir sa domination ? Claudie Haigneré, ne vous laissez pas abattre, surtout à la veille de Noël !

>>> Allain Jules

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