Clément Meric : ce dont on est sûr... et le reste !

par Fab81
mardi 11 juin 2013

Entre Clément Méric et celui qui l'a tué, j'ai choisi mon camp. Certains raisonnent différemment. Je voudrais simplement leur rappeler quelques faits... Un homme est mort, et cela nous invite à la décence.

Certains prétendent renvoyer dos à dos celui qui a tué, et celui qui est mort, le fascisme et l'anti-fascisme, la haine et l'utopie. Jamais je ne les suivrais sur ce terrain. Avec des milliers d'autres citoyens, j'ai rendu hommage à une victime de la violence et de la bêtise. Pas à un groupe politique quel qu'il soit, ni à ses objectifs ou à ses méthodes.

Je ne prétends donc pas dans cette affaire à une quelconque objectivité. Ceux qui le font vous mentent ou se mentent. Qu'il me soit permis cependant de rappeler quelques faits essentiels. Ils sont connus, portés sur la place publique. Mais le déchainement des passions destructrices les a quelque peu occultés...

Nous sommes sûrs qu'un homme est mort, violemment, tragiquement.

Nous sommes sûrs que ce n'est pas un accident. Clément Méric est bien mort des suites des coups qu'il a reçus, qui lui ont été portés volontairement.

Nous sommes sûrs qu'aucune provocation verbale ne justifie qu'on frappe un homme à mort.

Nous sommes sûrs qu'un poing américain est une arme dangereuse.

Nous sommes sûrs que celui qui s'en sert, sauf à être idiot, ne peut ignorer qu'il peut tuer.

Bien sûr, il y a encore dans cette affaire beaucoup d'incertitudes. Ce dont nous ne sommes pas sûrs.

Nous ne sommes pas sûrs que celui qui a tué avait l'intention de le faire. Le procureur le pense, et j'ai tendance à le croire. Le juge d'iunstruction.

Nous ne sommes pas sûrs que le témoignage de ce vigile dont on a tant fait de cas soit vraiment fiable.

Nous ne sommes pas sûrs de la façon dont se sont exactement déroulés les faits.

Mais, je suis, moi, en tout cas, sûr qu'un aucune passion politique ne justifie qu'on porte atteinte à la vie humaine. La mort de Clément Méric nous invite tous à la décence.


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