Paris-Match, donc, encore, qui, en cette fin octobre, vient de redécouvrir ce dont je vous avais déjà parlé ici-même dès le 12 du même mois. Dans mes recherches, je vous avais même trouvé un moyen de communication fort prisée des trafiquants de drogue : au Sénégal, une piste d'aviation en terre, en prime ici installée juste derrière les principaux hôtels de la côte, à Saly même. Découverte "au pifomètre", en cherchant... sur Google Earth au départ (*) : trouvée juste à côté de la Boucherie "Zébu" de M'Bour, qui lui sert d'entrée ! Or voilà ce que découvre véritablement aujourd'hui Paris-Match : "selon nos informations, Albert Bénichou, qui ne peut évidemment pas voyager sous son identité, aurait rejoint Saly en empruntant un jet privé depuis le Maroc. La station balnéaire dispose d’un aérodrome, une simple piste d’atterrissage de terre rouge, bien connue des individus qui veulent éviter les contrôles de police aéroportuaires." Bon d'accord, il y a un peu méprise : les "jets" même les plus petits, ne peuvent atterrir sur le miniscule aérodrome de Saly. En revanche, les petits avions d'affaire du type bimoteur, c'est sans problème. Sans oublier que des vols réguliers Casablanca ou Marrakech-Cap Squirring existent (mais là effectivement, il y a contrôle au passage).
Et puis, comme je vous l'ai dit aussi, notre Benichou venu en jet et atterri à Dakar, aurait très bien ou se rendre à Saly en utilisant notre non moins fameux avion-taxi... ou plutôt notre "Aerotaxi" bien connu ici conduit par notre "héros" belge : ça ne lui aurait coûté que 580 euros de plus (375 000 F CFA) nous annonce toujours le tarif officiel de la compagnie. "15 minutes de vol au lieu de 3 heures de route pour ralier Dakar à Saly" nous explique le dépliant. A Saly, il n'y a pas de gos avions, majs son aéroport officiel est une piste en terre, où l'on peut cependant y faire du parachutisme, à bord d'un Pilatus B2H4 (visible de Google Earth). Car cet endroit dispose de DEUX pistes, séparées d'à peine 4 km maximum ; il faudra qu'on m'explique un jour l'intérêt d'avoir ces deux aérodromes aussi proches l'un de l'autre ! Ce qui serait fort intéressant à découvrir, en effet, c'est qui a bien pu décider de mettre en œuvre des bulldozers à cet endroit pour créer là un second aérodrome... Des avions, une piste, un voyage, mais pas de drogue pour autant, selon les responsables régionaux. Pour Jean Pierre Granatelli, en effet, le Président du Comité de Sécurité de la station balnéaire de Saly, qui fait aussi là-bas de l'ULM, en effet, c'est simple : à cet endroit, il ne peut pas y avoir de drogue, enfin, ou en tout cas, elle ne pouvait provenir de sa ville balnéaire ! Comme il n'y a pas de délinquance, puisque la SAPCO est là, affirme-t-il.
La SAPCO, une société de protection qui sert aussi à éloigner les démarcheurs indésirables, devenus des fléaux sur les plages ou aux abords des hôtels. On le comprend, remarquez : ce serait une image de marque désastreuse pour sa station : si Saly se mettait en effet à ressembler à Miami... Remarquez aussi, d'après certains, c'est déjà fait et ça commence à y ressembler furieusement, avec ces néons le soir et des... prostituées, bien visibles sur les lieux, façon "Miami Vice" : quittons donc les pistes d'aviation pour les pistes de dance, pour le vérifier...
Il n'y a pas à chercher bien loin. Avec une description du sport local, celui de "la chasse au toubab" (à l'étranger, au touriste) faite par un correspondant local de presse :"D'ailleurs toutes les jeunes filles, à quelques exceptions près, paraissent sans complexes. S'affichant presque nues avec des hommes qui pourraient être leurs grands-pères ou en groupe sous les regards pervers des hommes. Certaines plus téméraires s'embrassent ouvertement. Les prostituées déjà à 22H investissent les environs de Saly. Elles racolent sans gênes les hommes qui passent sur leur chemin. Accrochée au passage, Mimi de son petit nom, nous fait quelques révélations sur son métier, « Saly est tellement petit, tout le monde connaît tout le monde, donc on ne peut pas se cacher de certaines choses. C'est pourquoi je n'essaie même pas de me camoufler ou d'attendre certaines heures. En plus je n'ai pas le choix, les boîtes de nuit ont leurs prostituées spéciales, elles n'acceptent qu'elles. Du coup je me rabats sur les rues en accrochant les toubabs qui passent. Le plus souvent on va dans les maisons de passe, il y en beaucoup et les prix varient entre 5 000F et 15 000F, cela dépend de la climatisation. Et je m'en sors bien, mes prix sont de l'ordre des 50 000F (76 euos) pour toute une nuit, la moitié pour une demi- nuit et 15 000F pour un coup (22 euros). Ces pratiques assez choquantes ne semblent nullement ébranler les passants. Comme si, cela était leur vécu quotidien.
En tout cas c'est ce que nous assure Serigne, le tenancier d'une dibiterie qui nous assure que ce n'est rien comparaît [sic] à ce qui se passe dans la station balnéaire" nous dit "L'Observateur" local dans un tableau plutôt ravageur de la prostitution du coin. Au passage, rappelons qu'une "dibiterie", au Sénégal, c'est simplement une gargotte où l'on peut manger de la viande grillée. Saly serait devenu le haut lieu du tourisme sexuel au Sénégal ? En effet, à en croire le célèbre Guide du Routard qui, il y a quelques années déjà, qui décrivait ainsi ce qui n'était encore que le petit village de Saly : « Saly est le point de ralliement des Occidentaux vieillissants qui souhaitent goûter aux charmes de jeunes Sénégalais(es), pas toujours majeur(e)s. » Ouh là, on sombre dans autre chose encore ! Quel tableau !
Saly, présenté parfois (souvent même !)comme une station balnéaire de paisibles retraités qui s'y achètent des appartements à 109 000 euros le 13 m2 (le Maroc étant leur autre destination préférée), est devenu également un lieu de plaisirs pour certains "clients" que les prostituées locales résument en un « c'est comme à la pêche. Après avoir attrapé le poisson, on le cuisine. On ne gagne rien à servir tout court les clients, on profite de la faiblesse de certains hommes pour se faire un peu de sous. » sans fioritures. A se demander ce que venait y faire le patron des flics à Lyon : vous allez me dire, il n'était pas aux mœurs et il avait bien le droit de prendre des vacances où il voulait pour se changer les idées. Certes. Mais à voir l'endroit, on imagine mal de faire une retraite monastique : qui dit prostitution dit souvent drogue, revoilà donc notre policier... au travail. Un second bureau, en quelque sorte. Car le coin présente aussi des filles parfois plus adroites que d'autres, qui arrivent à subtiliser l'argent que portait sur lui un soir un de leurs clients français : 3 millions de francs CFA, une fortune pour elles. Un français qui se soir-là se baladait avec 4573 euros en liquide sur lui... ce qui, avouons-le, ne doit pas provenir de gains au Casino : il n'y en a pas sur place, voilà qui n'est pas commun non plus.
Comment un français pouvait-il se balader avec cette somme en billets sur lui au Sénégal, voilà qui est intéressant à découvrir également, nos fins limiers dépêchés depuis sur place le sauront bien un jour ou l'autre. Comme ils finiront par trouver que l’ancien adjoint de Michel Neyret, chef de la sûreté départementale du Rhône entre 1995 et 2006 s'appellait Jean-Christophe Lagarde, qui est aujourd'hui incarcéré dans un autre volet de ce qu'on peut appeler aussi l'affaire DSK, où les prostituées avaient une large place semble-t-il. Etonnant télescopage d'infos !
Télescopage d'autant plus évident que l'on apprenait juste après que le séjour à Marrakech de Bénichou et du couple Neyret avait été réglé non pas par Bénichou exactement mais par... "Yannick Dacheville, un gros voyou en fuite à Dubaï, aux Émirats arabes unis" indiquait LePoint, pour la somme totale de... 25 000 euros. Dacheville en fuite depuis près de dix ans maintenant, et qui a renforcé sa fortune personnelle en montant une escroquerie plus qu'ingénieuse, consistant à récupérer en la détournant l'argent versé au nom de la Taxe Carbone, une manœuvre assez géniale il faut bien l'avouer, détectée tardivement par Tracfin en 2008. Un escroc de haut vol, roué et adroit, voyageant ces dernières années sous le nom d’emprunt fort discret de "Guillaume Pernot", visitant ces différents dépots d'argent au fond de banques du Panama, d'Israël, des États-Unis, ou des Émirats Arabes Unis et même de la France, ou le dénommé "Pernot' bernait les policiers français à chaque venue. Dacheville ayant d'autres comptes encore, notamment en Belgique et à Chypre, selon l'enquête en cours.
Une escroquerie monumentale, du grand art dans le genre. Voici comment LePost la résumait le 17 octobre dernier (et plutôt très bien). Un incroyable montage financier : "cette fraude consiste a acheter hors-taxes des droits à émettre du CO2, cela par l'intermédiaire de sociétés basées à l'étranger, puis de les revendre en France avec la TVA incluse. Une fois cette vente conclue, les escrocs disparaissent dans la nature sans avoir reversé le montant de la taxe au fisc ! Le semaine dernière, un procès sur une escroquerie à la taxe carbone, s'est achevée au tribunal correctionnel de Paris, après cinq semaines d'audiences. Selon LyonCapitale jamais une escroquerie concernant le marché du dioxyde de carbone, surtout de cette ampleur, n'avait été jugée en France. Dix-sept prévenus se sont succédés à la barre de la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Tous sont proches du milieu des grossistes en textile. Le cerveau de l'affaire, Fabrice Sakoun, a été arrêté à Cannes sur le yatch de Stéphane Alzraa, "ami" du numéro deux de la police judiciaire lyonnaise, Michel Neyret. Ces deux escrocs travaillaient ensemble sur les mêmes affaires. Leurs affaires consistaient à acheter des quotas de CO2 Hors Taxe en Hollande et de les revendre en France TTC. Ce qui leurs a permis empocher les 19,6% de TVA sans les reverser à l'Etat français. Cet argent transitait sur des comptes à l'étranger : entre l'Ecosse, Hong-Kong et Israël. Un compte de 25 millions d'euros a été bloqué dans une banque de Tel-Aviv par les enquêteurs de la PJ. Le "trader" de cette bande d'escrocs et considéré comme le complice de Frabrice Sakoun se nomme David I. Il a touché une commission de 300 000 euros sur trois mois, en réalisant plus de 360 transactions sur le marché du CO2. Le montant de l’arnaque réalisée par cette équipe, de mars à juin, serait de 43 millions d’euros… somme soustraite aux caisses de l'État." A noter que lors de ce procès de la société Nathanel, mise en cause, Eric Woerth avait été cité comme témoin, en qualité de ministre du budget (il ne viendra pas au procès). Au tribunal, Sakoun avait expliqué : "c'est le business le plus sûr qui soit, il n'y a pas de risque de se faire voler et on avait un rendement de 10 % à 15 % par jour... "Or Stéphane Alzraa, cet ami du commissaire avait une particularité : condamné à un an de prison ferme en juin 2011 il possédait pourtat un casier judiciaire toujours vierge, malgré sa condamnation : voilà qui méritait bien un petit tour en yacht, non ? Un casier effacé grâce à ses amitiés dans la police, on ne voit pas comment y arriver autrement : là, on peut parler de gangrène, et on comprend la stupeur et surtout l'indigantion des collègues du policier arrêté ! Quant à Alzraa, nous verrons bientôt qu'il gagne de l'argent d'une toute autre façon encore, fort respectable et même franchement surprenante !!!
L'argent de la drogue, ou celui de la taxe carbone, ça fait un beau pactole... que l'on croise lors de l'enquête sur le commissaire. Ça ne se compte pas en milliers d'euros, mais en millions. Qui se retrouvent planqués en Suisse... où ailleurs, cet ailleurs pouvant être un restaurant parisien très couru... et c'est de Nice que nous arrive l'info le 17 novembre dernier seulement. Encore une surprise de taille, et une personne qu'on n'avait oubliée dès le début de l'enquête : "une autre affaire Neyret dont personne ne parle ? Le 3 octobre, en même temps que le n° 2 de la PJ, mais dans le plus grand secret judiciaire, dix autres personnes ont été mises en cause" nous dit Nice-Matin, ajoutant "le motif" de cette mise en cause : "une gigantesque somme d'argent qui aurait été saisie chez Juliette H., patronne d'un restaurant où se pressait, il y a peu, le tout-Paris. Cette commerçante « respectable », proche du commissaire Neyret et de son épouse, est depuis lors incarcérée." La somme découverte étant assez... conséquente, en effet, on songe soit au détournement "carbone", soit... à la drogue. "En apparence, ce second volet du dossier Neyret ne serait qu'une enquête sur un vaste trafic de cocaïne. En novembre 2010, la brigade des stups soupçonne Gilles Tépié d'avoir importé 111 kg de cocaïne. Mais quand les policiers investissent l'appartement d'une princesse saoudienne à Neuilly où la coke est stockée, Tépié n'est plus là. La justice suspecte alors Michel Neyret de l'avoir « prévenu ». C'est dans ce dossier connexe à l'affaire Neyret que dix personnes ont été mises en cause. Sauf qu'il est instruit par le même magistrat. Sauf que les personnalités de certains des mis en cause ne cadrent pas avec une simple affaire de stups. Notamment celle de la restauratrice parisienne Juliette H., incarcérée à Fleury-Mérogis le même jour que le flic lyonnais. Les enquêteurs auraient retrouvé chez elle un formidable bas de laine en cash. « Près de 17 millions d'euros », souffle une source proche du dossier. Bien plus que le fond de caisse d'un restaurant, fût-il en vogue. L'argent de la drogue ? Sans doute, selon les enquêteurs. Mais pas en totalité… au regard de l'étrange listing de noms qui aurait été trouvé avec le magot". Tout a bien démarré à Neuilly (nous allons y revenir bientôt !) avec la saisie de 110 kg de cocaïne... mais aussi avec la liste des participants au réseau tentaculaire capable d'emmagasiner des sommes pareilles avant de trouver le bon moyen de laver tout ça dans la bonne machine bancaire, suisse ou singapourienne. A ce jour, je n'ai pas réussi à localiser le fameux restaurant : je ne dois pas assez fréquenter le monde branché parisien, ce doit-être ça : il y a bien un lecteur qui va nous trouver qui se cache derrière le prénom Juliette et un nom commençant par un H... celle qui cachait un peu moins de la moitié de ce qu'on avait découvert en Espagne le 19 juillet dernier : 25 millions d'euros, en coupures diverses, saisi "dans le cadre d´« une opération contre le plus important réseau en Europe de blanchiment de fonds provenant du trafic de drogue ». L'autre pendant du réseau international. Le trafic de cocaïne comme de l'héroïne atteint des chiffres faramineux, depuis que les colombiens se sont rabattus sur l'Europe à la place des USA...
Nice-Matin, qui semble bien avoir compris le lien entre les deux trafics : "début octobre, le tout premier procès de cette escroquerie a eu lieu à Paris. Dix-sept personnes se pressaient à la barre. Toutes proches des grossistes en textile de Paris. Toutes ou presque ayant un lien avec le dossier Neyret. Pas étonnant. En mai dernier, il est vrai, les policiers des stups avaient capté sur écoute des conversations entre ces acteurs de l'escroquerie au CO2 et des narcotrafiquants qui cherchaient à « acheter des hauts fonctionnaires ». Le commissaire Neyret était-il l'un d'entre eux ? Était-il le seul ?" se pose comme question le quotidien. Auquel nous répondrons par la négative : pour faire passer de telles quantités de drogues, on a pu voir qu'au Maroc des personnes très haut placées avaient été nécessaires. En France, on doit avoir les mêmes. Reste plus qu'à trouver où... et qui. On songe aux douanes, bien entendu. Et on ne se trompe pas de beaucoup...
Un tarif en béton (Eiffage ?), façon Strauss-Kahn, en tout cas, que ces 25 000 euros offerts pour régler le voyage à Marrakech, avec à la clé une conversation écoutée par les policiers mouillant... un ancien collègue niçois de Neyret, préposé aux douanes (il s'agit de Jean-Paul Piazzoli, placé en garde à vue mardi 8 novembre par L'IGS (l'Inspection Générale des Services, les "bœuf-carottes") : la patte graissée, il aurait permis à des containers venant du Maroc"contenant des cigarettes" de traverser la Méditerranée nous dit l'hebdomadaire ! Parmi les personnes soupçonnées et entendues, on a en effet ce haut fonctionnaire des douanes et un responsable de la Compagnie Nationale du Rhône, embarqués tous deux dans l'affaire pour "faciliter" certains passages. Des "cigarettes" ? Alors que le trafic principal est de résine de cannabis ou de cocaïne, remontés vers la capitale à tombeau ouvert par des "go-fast terrestres" dont Neyret s'était fait la spécialité de leur interception ? Des interception pas toujours de tout repos. Car ces go-fast routiers peuvent aussi tuer des policiers, il ne faudrait pas l'oublier, tel ce "motard des douanes, Damien Rouiller qui avait 38 ans seulement. Ce père de deux enfants est mort hier matin à l'hôpital de Tours. Il avait été hospitalisé en urgence dans la nuit après avoir heurté la voiture de trafiquants de drogue qu'il avait pris en chasse, entre Poitiers et Tours, sur l'autoroute A 10" nous avait rappelé la Dépêche"... un policier, renversé par un go-fast lesté de 420 kg de résine de cannabis ! Cet homme-là n'est pas à oublier non plus, je pense : ce sont ceux qui effectivement, croient encore que la Police est une insititution respectable et à respecter, ont donné leur vie pour ça, et que le cas de Neyret lui donne un coup terrible et dévastateur. Dacheville, lui, étant, ne l'oublions pas non plus, un des trois occupants de la Mercedes qui avait échappé aux policiers à Neuilly, en fonçant carrément sans hésiter sur les pandores dépêchés pour le coincer en "flag" (cela aurait pu tourner au drame, là encore !). A bord du véhicule, il y avait en effet Gilles Tépié, mais aussi son complice Hussein Saïd Hussein, qui foncera se cacher à Dubaï (et où il se rendra à la police) et encore... Yannick Dacheville, jusqu'ici peu cité comme occupant du véhicule, qui lui aussi fuira à Dubaï ! On a bien affaire à un réseau de truands, dont le trafic de cocaïne constitue les revenus principaux. Mais ce ne sont pas les seuls, on l'a vu. Et il y en a d'autres, de revenus, plus "traditionnels" dirons nous, dans ces affaires...
Car a Saly, on trouve logiquement des prostituées africaines, mais dont certaines ont fait le voyage en France, justement, ou plutôt... à Lyon, exactement (certaines ayant atterri à Liège, près de l'aéroport **). En Belgique, on en trouve aussi, nous a raconté le désormais célèbre... Dodo la Saumure ; il est vrai. Un reportage nous les décrivait ainsi : "Quelques kilomètres plus loin, en rase campagne flamande. Au "Club Madame", Vanina trinque avec un client émoustillé par la petite robe rose qui colle à sa peau noire. Cette jeune Lensoise de 28 ans, originaire de Dakar, est titulaire d'un DEA de physique. "Je fais ça en attendant de trouver une place dans un labo de recherche", dit-elle simplement. "Aujourd'hui les filles sont moins pros, constate Béa, une responsable de "privé". Elles font ça comme n'importe quel autre métier."Tout le monde aura remarqué l'origine particulière : le Sénégal, via le... Pas-de-Calais, si cher aux douteux amis de DSK ! Lens ou Lyon, terres de football mais pas que de cela : le 17 mai 2011 encore, autour du stade Gerland, à Lyon, la police fait une descente et arrête 21 prostituées : elles étaient toutes originaires de Guinée Equatoriale, "travaillant" dans leur camionnette, "offertes" par un serbe qui sera taxé de proxénète juste après. Un événement qui montre surtout l'implantation conséquente des africaines dans la prostitution lyonnaise, et les sénégalaises n'y échappent pas. Un journal local parficulièrement bien au courant de de qui se passe à Lyon, reliant cette prostitution, la drogue et... Michel Neyret (et sa femme), dans un lieu assez particulier : un bar-boîte de nuit, branché, le Lips. "Le lieu était devenu un repaire de flics où l’on pouvait également tomber sur Madame Neyret, elle aussi mise en examen dans l’affaire de stupéfiants et de corruption qui vise son mari. Outre Neyret et quelques-uns de ses hommes de la PJ, on y croisait également d’autres hauts responsables de la police lyonnaise. Mais pas seulement. Des trafiquants de drogue et de jeunes et jolies filles y avaient également leurs entrées. Le tout sur fond de voitures de luxe : Porsche, Ferrari ou Maserati. "Il y a des policiers qui conduisent des voitures qui ont le prix d’un bien immobilier. C’est délirant !", s’étonne une jeune fille qui fréquente l’endroit". Voilà qui étonne en effet encore une fois. Ce qui étonne beaucup moins c'est la provenance de ces filles : "je ne vais pas vous mentir. Si au Lips, il y a des prostituées, c’est oui. S’il y a de la came, c’est oui aussi", explique ce policer habitué des lieux et ami de Michel Neyret. "Disons qu’il y a des filles qui sont là pour draguer", avance, pudique, ce haut responsable de la police lyonnaise. Signe particulier du Lips, c’est que ces jeunes filles sont "blacks" pour la plupart, originaires du Sénégal, du Cameroun ou du Congo". Décidément, difficile de faire la différence entre les loisirs et le travail, à Lyon comme à Saly... Ce que semble confirmer le journaliste plutôt bien informé de LyonCapitale (***), qui ajoute : "de plus, selon nos informations, le Lips Café aurait été placé sous surveillance par l’antigang parisien dans le cadre d’une enquête dont les ramifications envoient vers une piste au Sénégal". Bingo, on retourne à la case départ, sans mauvais jeu de mots ! Et cette case, nous l'étudierons demain, tant le dossier du commissaire est épais. Très épais ! Plus on avance, dans cette enquête, pire ça devient...
(*) l'emplacement de la piste en terre de Saly décrite ainsi :
"Piste d'atterrissage en latérite.
Dimension : 800 m sur 30.
Orientation : 340°/160°
Points GPS : 14°26'58.89"N 16°58'42.76"O
Aérodrome de Saly (pour le parachutisme)
14.46'26.23",-17.01'26.56"
distance entre les deux pistes : moins de 4 km !
(***) suivre attentivement le très bon dossier sur le cas Neyret :