Combattre quelques préjugés sur l’enseignement privé catholique

par Un ex-enseignant trentenaire
lundi 3 octobre 2005

Témoignage d’un enseignant

En cette période encore proche de la rentrée scolaire, et à la suite des propos du ministre de l’éducation nationale concernant les subventions accordées équitablement on non à l’enseignement public et à l’enseignement privé, je souhaiterais tordre le cou à certaines idées reçues. Je connais bien ce milieu, puisque je suis enseignant dans le privé.

Tout d’abord, en liaison directe avec l’actualité, j’ai pu constater, à ma grande stupeur, après avoir effectué un certain nombre de remplacements dans des établissement privés catholiques parisiens, que ceux-ci n’étaient pas automatiquement riches comme Crésus. Sur sept établissements, deux manquaient visiblement de fonds : locaux vétustes, matériel pédagogique très limité, personnel de surveillance restreint. Le dernier en date n’était même pas en mesure de m’avancer un demi-salaire, soit approximativement 600 euros. Un des sept, par contre, était un véritable paradis de moyens. Il existe donc de grandes disparités, même au sein de l’agglomération parisienne. Je précise d’ailleurs, au passage, que dans le privé sous contrat les enseignants sont rémunérés par l’Etat. Nous ne touchons rien directement de la part de l’établissement. Le coût de l’inscription dans un établissement de ce type n’a donc pas de rapport avec le salaire versé aux enseignants.

Ensuite, il n’est nullement nécessaire d’être fervent catholique pour s’y inscrire. J’y ai croisé de jeunes Juifs, des orthodoxes, des bouddhistes. J’ignore si c’est une obligation légale, mais dans le dernier établissement où j’ai enseigné, les cours d’éducation religieuse étaient dédoublés : d’un côté un cours de "culture religieuse" donnant un panorama impartial de toutes les spiritualités, de l’autre, un cours "classique" de cathéchisme. Les parents décident à l’inscription où ils souhaitent voir leur enfant.

Enfin, j’ai découvert avec une certaine satisfaction, dans les règlements intérieurs destinés aux élèves du collège où j’enseigne actuellement, une interdiction, parmi d’autres, des propos homophobes ( le terme précis était employé). Quand on connaît les positions de l’Eglise catholique sur l’homosexualité, mon collège fait preuve, je trouve, d’une grande ouverture d’esprit, dont je me félicite.


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