Confiner ou ne pas confiner : le débat interdit

par De Bredevan marc (L’INFOTOX)
vendredi 10 avril 2020

Fallait-il confiner ou non ?.
Le débat bien trop politiquement sensible qui n'a pas eu lieu... mais qui risque bien de poser question au vu du bilan final entre pays "confinés" et pays "non confinés".

Si l'on peut admettre que la majorité des dirigeants mondiaux aient choisi le confinement face au Covid19 pour ne pas risquer l'explosion du réseau hospitalier confronté, submergé et en incapacité de soigner tous les malades en une seule vague, on se doit de regretter que, par simplisme politicien, certains (médias et politiques) se laissent aller à des accusations de quasi génocide envers les rares dirigeants qui ont fait le choix de l'immunité collective. A se demander si les vraies raisons du choix de confiner n'étaient pas plutôt dictées par la peur des responsables d'être, au vu d'un surnombre de morts dans les premiers jours, accusés de ce dont ils accusent les "autres", à savoir d'irresponsabilité, d'autant que, comme souvent, les uniques cibles de ces "donneurs de leçons" sont les "populistes"... alors même qu'hormis J. Bolsonaro, tant D. Trump que B. Johnson sont assez vite revenus à des mesures de confinement et de protection, seuls les très démocrates néerlandais et surtout suédois ont osé assumer ce choix du non confinement.

 
Que penser, lorsque sur les plateaux télé, des "experts" de tous bords, se voulant rassurants au point d'en devenir presque non crédibles à force de répéter les mêmes approximations ou contre vérités, scrutent la courbe macabre en soulignant un plateau en vue, une courbe descendante à plus ou moins long terme afin de se féliciter mutuellement d'avoir instauré le confinement censé avoir limité le nombre de morts, sous-entendant que ceux qui ne l'avaient pas décidé, en dépit des chiffres de mortalité assez semblables... surtout rapportés à la densité, au nombre d'habitants et à la superficie des pays, avaient commis une erreur coupable... à juger devant des tribunaux internationaux.
 
Ne faudrait-il pas s'inquiéter qu'une population en grande majorité confinée non en contact avec le Covid19, affiche, sur la seule partie ultra minoritaire infectée juste avant le confinement, un bilan mortel aussi élevé, parfois supérieur à celui des rares pays n'ayant pas imposé ce confinement laissant ses citoyens exposés au virus ? Objectivement, cela n'augure rien de bon lorsque la sortie, même partielle, même échelonnée, pour l'ensemble de la population, forcément non immunisée, permettra à tous et toutes de circuler (même avec des mesures de distanciation physique... plus ou moins respectée).
 
On peut redouter que le virus toujours présent poursuivra son oeuvre de destruction massive auprès de cette "nouvelle" population vierge de tous anticorps, au risque d'affoler le compteur officiel des morts... contrairement aux citoyens, alors largement immunisés, des quelques autres pays qui n'avaient pas choisi d'isoler toute leurs populations.
 
A ce moment-là, ceux qui ont "profité" de cette crise pour, comme sur tous autres sujets, polémiquer en fustigeant ces "populistes" criminels, oubliant que, comme écrit plus haut, les rares à ne pas confiner étaient plutôt des démocrates européens, pourraient avoir quelques soucis avec ces accusations déplacées à mettre au débit... de leurs œillères idéologiques, partisanes. Et de les voir se réfugier derrière leurs habituels éléments de langage comme les "trous de mémoire", les "phrases sorties du contexte" ou encore les "circonstances particulières et/ou hasards malheureux" quand ce n'est pas de la faute des "autres", pour éviter d'avoir à admettre qu'au bilan final, le nombre de morts/habitants soit nettement plus élevé dans les pays qui ont défendu le confinement que dans ceux qui ont osé assumer l'immunité collective !.
 
Article sur le sujet : Covid19 : la "grippette mondialisée" !.

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