Contribution à une nouvelle résistance (5) : Stratégie chaud/froid

par Tristan Edelman
lundi 28 décembre 2020

 

Dans l’avion, l’odeur persistance du gel hydroalcoolique nous met en état de léthargie. Cela ne serait pas désagréable si je ne savais qu’il s’agit de l’odeur significative de la folie. Et si le pilote venait à s’endormir béatement ? J’entrevois la suite : « Déclaration du Ministère de la Santé : Les hommes dorment les machines non. Licencions les hommes, cultivons la machine ». Sortie de l’avion, nouveau comité d’accueil. Parcours fléché, annonce apocalyptique, police militaire, récupération des données, file d’attente, entrée dans le sas, cosmonaute méconnaissable, seringue pour le vaccin obligatoire. Non : énième test nasal. Prochaine fois. Je refuse, j’ai mal, je crie. J’aurai le droit à une demi narine devant le cosmonaute abasourdi. Mes cris se perdent dans le désert. La file avance silencieusement. Nous nous habituons à la maltraitance.
Manifestation 12 décembre : interdiction, non-interdiction, autorisation, restrictions. Compression dans les cordons infinis de CRS, étouffement, division brutale du cortège, relâchement, nassage, ouverture, fermeture, matraquage. Désinformation, victimisation de la police, concentration sur les « black-blocks », délégitimation du soulèvement, inflation de lois sécuritaires. Nous nous habituons au caporalisme.
Une rencontre cependant. Tandis que la police manœuvre et nous enserre, C un ancien militaire marsouin parti en OPEX (opération extérieure) me décrit la technique utilisée : le chaud/froid. En l’écoutant je réalise que cette technique n’est pas seulement réservée à la « gestion des foules en milieux anxiogène », mais qu’elle est appliquée à la vie citoyenne dans son ensemble. L’objectif : mettre les populations aux abois pour les faire accepter l’inacceptable. Comme le supplice de l’aveu : lorsque vous êtes torturé, vous admettez n’importe quoi afin que cela cesse. Une fois passé aux « aveux », le donneur d’ordre disculpé se trouve blanchi et enrichi, tandis que vous finissez condamné ou électrocuté. De manière plus moderne : licencié, ruiné, errant, déprimé, isolé, interné, vacciné.
Cette technique n’est pas un simple procédé d’ingénierie sociale ou de management. C’est une technique de guerre. Moyen (Chaud) : créer une atmosphère traumatique de terreur. But (froid) : asservir. Dissipons le brouillard qui confond le peuple ; ce dernier prenant les bombardements pour des chansons lors de grands travaux. Nous sommes en état de siège : il faut nous armer. L’ennemi a révélé ses techniques : nous pouvons le désarmer.

Tout combattant sait que le rythme est un élément clef de la victoire. La technique « chaud/froid » cherche à imposer le rythme en combinant trois procédés :

1 Alternance de tension entre charge (moment dit « chaud ») et décharge (moment dit « froid »). Exemples : Charge de tension en période de confinement, décharge de tension en période de consommation en extérieur. Charge avec le port du masque, décharge avec la vaccination.

2 Fixer l’attention sur une information, un fait ou un sujet (zone dite « chaude ») pour la soustraire d’une réalité plus stratégique (zone dite « froide »). Exemples : Fixer l’attention sur les violences policières pour déconcentrer de la dictature sanitaire. Porter l’attention sur la dictature sanitaire pour déconcentrer du braquage des banques et des Etats.

3 Séquençage du temps, de l’espace et des comportements (procédé dit « froid ») pour les réagencer autrement (procédé dit « chaud »). Exemples : Délier les liens réels concernant la sexualité, la famille, le travail. Les relier selon des liens virtuels : masturbation avec l’écran, fêtes traditionnelles sur zoom, télétravail.

Pour montrer l’étendue de cette technique de guerre, j’en décrirai l’application lors des manifestations de rue et au sein de la société civile, à travers cinq thèmes : légiférer, gérer, surveiller, diviser, agresser. Je lancerai également quelques bouteilles à la mer pour répondre à la question : « Que faire ? ».

Légiférer des autorisations
Manifestation

L’Etat choisit les manifestations qu’il autorise ou non. Il favorisera celles qui traitent de sujets consensuels (climat, genre), qui divisent (racisme, immigration, identité), qui se concentrent sur une thématique partielle (violences policières, revendications syndicales). En revanche, il interdira celles qui vont s’attaquer de manière directe à une politique globale du profit (gilets jaunes).
Il se réservera de régler l’autorisation elle-même par : des informations contradictoires (interdictions au dernier moment ou durant la manifestation), des limitations de périmètre (entre République et Bastille ou interdit à Paris), des limitations de temps (de 14h à 16h), des impératifs de comportement (sans bouger ou selon le rythme de marche et d’arrêt décidé par la police).
Société civile
Mars : création par l’Etat du Haut Conseil Scientifique.
Ce Comité, décidant unanimement des mesures sanitaires, est composé de personnes acquises à l’I.A transhumaniste. Il préfèrera ne pas tenir compte des données de terrain pour se fonder sur des données statistiques. Celles-ci donnent très rapidement des quotients aberrants : 500.000 morts en Angleterre, 400.000 en France. Premières mesures : interdire aux médecins de soigner librement leurs patients et autoriser certains médicaments sur des bases de rentabilité. Double atteinte aux piliers fondateurs de la médecine : liberté de prescription, liberté du choix thérapeutique. Ces décisions mettent au jour des conflits d’intérêt colossaux touchant aussi bien les interdictions, les randomisations que les publications scientifiques (the lancet). Bien que les décisions du Haut Conseil Scientifique ait participé au retard de prise en charge de maladies lourdes, à la surcharge de certains services et in fine à l’augmentation de la mortalité, l’Etat ne le dissoudra point.
Septembre : création par l’Etat du Haut Conseil de Guerre.
Technique
Elle consiste à déplacer l’attention (chaud) sur une partie de l’autorisation — par exemple interdire une manifestation après 16h, interdire la chloroquine en consultation privée —, afin de soustraire du vrai problème (froid) qu’est l’interdiction en soi de manifester et de prescrire. Les faux débats vont saturer les médias de casseurs et de l’ego des docteurs (chaud), pour faire oublier le motif de la manifestation et de la proposition médicale (froid). Les esprits ayant rompu les liens critiques que la crise sanitaire est avant tout économique (froid), ils vont se relier autour de thèmes exclusivement médicaux (chaud). Pendant ce temps, l’Etat continue de prendre de l’ascendant en rythmant de contraintes la vie des citoyens.
Que faire ? 
Imposer nos modes de manifestations. Rétablir la liberté de prescription. Etendre la liberté de choix thérapeutique aux approches traditionnelles non scientifiques. Dissoudre le Comité Scientifique et le Conseil de Guerre, limiter la police, mettre fin à l’état d’urgence. Ne plus se fier aux prédicateurs scientistes, dénoncer les conflits d’intérêt. Sortir de la logique du profit, de la papauté scientifique et des structures d’Etat. Abandonner tous rapports nihilistes au Monde : retrouver le corps de la raison et la raison du corps.

Gérer les foules


Manifestation

La technique policière de compresser le cortège pour que les gens s’étouffent entre eux était bien connue des romains. Les légionnaires entouraient puis compressaient avec leurs scutum l’adversaire qui, ainsi compacté, ne pouvait plus entamer la bataille à l’arme blanche sous peine de se blesser soi-même. L’adversaire se rendait ou se faisait massacrer lignes par lignes. Mais comme il ne s’agit pas de massacrer l’adversaire mais de le soumettre, la technique évolue : les compressions s’accompagnent de désencerclements, d’ouvertures, de pauses et de sorties calculées. Ce va-et-vient anxiogène a pour effet de démoraliser et de mettre en état de d’affolement. L’énergie de groupe s’évanouissant, les personnes ne font plus que suivre et subir sans opposer de résistance.
Société civile
Quoi de plus oppressant qu’être chez soi en prison ? Une mise en demeure aux infinies variations : confinements total/bleu/blanc/rouge, couvre-feux, fermetures de certains endroits (bars, restaurants, salles de sports et de spectacles). Mais : accès libre aux transports en commun, aux supermarchés, obligation de travail. Les règles de distanciation pleuvent à l’improviste et se contredisent, pénétrant ainsi de plus en plus intimement le foyer et les comportements. Les bases du temps, de l’espace et de l’identité sont déstructurées puis restructurées en vue d’une mise au pas générale. Ce climat de terreur est merveilleux pour imposer les vaccinations de masse, les licenciements abusifs, les nouveaux modes économiques de vie et de travail.
Technique
Elle consiste à isoler l’individu en le coupant de lui-même, des liens sociaux et des liens familiaux (froid). Vulnérable, il suivra le rythme du stop and go : tu restes chez toi, tu sors, tu manges, tu bosses. Assujetti, on peut le reprogrammer (chaud) et lui dire que faire et où se rendre : supermarché, télétravail, chômage, vaccination, par-dessus la falaise. Pour minimiser les résistances, il faut l’isoler petit à petit afin qu’il s’habitue inconsciemment. Pour ce, l’Etat jouera d’un côté avec des arrêts, des fermetures, des interdictions (froid), et de l’autre avec des accélérations, des ouvertures, des permissions (chaud). L’aspect arbitraire et contradictoire permet de détourner l’attention (chaud) du bon citoyen qui, toujours obéissant, s’évertue à chercher une logique et à croire en les bonnes intentions de son maître, alors qu’il s’agit d’une efficace technique de dressage des populations (froid).
Que faire ?
Ne pas se laisser encercler. Imposer son rythme à l’oppresseur. Il faut pouvoir entrer et sortir de chez soi ou d’une manifestation quand on veut, et sans avoir peur de la police. La soumission c’est la dépression. Combattre l’état de terreur instigué par les impositions sanitaires, les remaniements du travail, les règles de comportements, les médias. Stopper en tous lieux la profusion de règles et de protocoles. Osez redevenir sauvage et indomptable. Ne plus croire en les balivernes de l’Etat providence et la main invisible du Marché. Cessez et refusez la charité. Fin de la diversion et du divertissement. Renouer les générations. Se rassembler, retrouver le goût de vivre. Ecoutez les nourrissons, les enfants et la nature première des choses.

Surveiller au long terme
Manifestation

Votre venue à la manifestation sera ralentie par des contrôles. Si un arrêt des voies de communication est prononcé, vous devrez renoncer à venir. Pendant la marche vous serez pisté par des infiltrés. Vous verrez la police et les médias prendre tranquillement leurs images : en direct avec des caméras, en indirect avec des drones de plus en plus nombreux à sillonner le ciel. Si vous avez une caméra et que vous êtes journaliste indépendant, vous ferez partie des premiers à être à terre, dépouillé, puis au poste. Lorsque vous sortirez du cortège, vous aurez des chances d’être interpellé directement et/ou de recevoir une amende salée. Si tel est le cas vous risquez d’entrer en zone judiciaire. Sachez que les juges du parquet condamnent à tour de bras les manifestants. Vous aurez enfin la bonne surprise de constater que les contre-pouvoirs dénonçant ces persécutions sont méthodiquement censurés.
Société civile
Il est toujours utile d’insister sur la reconnaissance faciale et la délation grandissante entre citoyens pour minimiser le commerce des datas. Celui-ci va encore plus profondément dans la surveillance qui a pour mission de tracer vos moindres actions. Elle permet aux firmes de s’enrichir sur votre personne, de vous restreindre à une catégorie de consommation, de relations et d’idées, en somme de vous réduire à un élément chiffrable pour l’exploitation et le contrôle. Cette surveillance ne devrait tarder à s’immiscer dans votre compte en banque. Vous verrez bientôt vos économies s’envoler pour les bonnes œuvres : la dette publique, la solidarité face à la « pandémie », la banqueroute calculée de l’Etat.
Technique
Elle consiste à créer une menace (chaud) pour détourner du vrai problème (froid). Les malades se raréfiant, il a fallu inventer un nouveau spectre : « les agents de contamination (cas contacts) » sans aucune signification épidémiologique et les « prochaines vagues d’épidémies » qui selon l’oracle I.A, s’étendront sur des années. L’Etat augmente la surveillance généralisée et la peur de l’avenir, pour détourner de la surveillance bancaire et numérique qui servira aux prochaines mesures économiques de spoliation. Par la même occasion, cela justifie l’accélération des lois liberticides, et permet de commander en catimini de nouveaux véhicules blindés et du matériel anti-émeute dernier cri ; commande passée en plein pandémie et réglée avec l’argent dégagé par l’E.U pour « aider les entreprises fragilisées ».
Que faire ?
Conjuguer toutes les actions en toutes saisons : juridiques, informatives, dans la rue, dans les réunions. Blocages sévères, grèves, désobéissances de tous types. Créer des associations libres d’entre-aide. Donner un coup de main à son voisin (s’il est sympa). Réinvestir la rue, jetez dehors la police de votre foyer. Ne surveiller personne. Abattre l’inquisiteur. A commencer par celui qui sommeille en vous-même. Être intransigeant avec le faux. Vomir les écrans. Ne plus perdre son énergie : fuyez les faux débats, fuyez les faux amis. Prendre du recul. Aller droit à l’essentiel dans la pensée et l’action. Refuser toute culpabilisation, infantilisation, bétifiction. Battre en retraite. Cultiver son jardin secret. S’occuper de soi. Donner du courage à ses enfants. Leur donner l’exemple. Se reposer. S’embrasser. S’enlacer. Retrouver la saveur du simple contact. Il n’y aura d’amélioration ni de l’humain ni de la nature. Il n’y a qu’un mouvement réel qui crée et charge les richesses infinies de ce Monde. Lâcher prise. Lâcher sur la volonté de lâcher. Arrêtez ses satanés cours de yoga. Ne faites plus rien.

Diviser le cortège
Manifestation

Pour dissoudre la force collective, il faut diviser le cortège en tronçons par des incursions brutales. Une fois que la cohérence physique entre les groupes, les amis, les rencontres est brisée, l’énergie collective s’étiole et chaque tronçon devient maitrisable. Pour les médias, la mission est de diviser en amont et en aval. En amont, la propagande réduira les multiples mots d’ordre en un seul : par exemple une manifestation contre les mesures du gouvernement sera une manifestation contre les violences policières, une manifestation contre les violences policières sera une manifestation contre le racisme. Ceux qui sont venus avec une revendication différente et complémentaire ne se reconnaitront plus dans la manifestation qu’ils estimeront « récupérée » ; ils ne reviendront plus. En aval, la propagande se concentrera sur des épiphénomènes : par exemple les Black Blocs, les casseurs. Il suffit d’aller voir par soi-même après la manifestation que Paris « incendié », « vandalisé », « dépecé » se réduit à quelques vitrines (surtout des banques), quelques voitures, quelques abris bus, quelques poubelles. On est loin du compte. Loin du compte des blessés, des estropiés, des éborgnés, des faces brisées, des morts. Loin du compte de la faillite des petits commerces dont les vitrines disparaissent silencieusement au profit des consortiums. Qui sont les casseurs ?
Société civile
Le gouvernement, à l’aide des médias de propagande, met en place une manipulation fondée sur : les modifications des indicateurs de l’épidémie pour créer l’illusion d’un virus persistant, le mensonge au sujet des moyens sanitaires (disponibilité et efficacité des masques, insuffisance du nombre de lits, ouverture réduite des hôpitaux privés, tests inappropriés, vaccins génétiques), l’infantilisation (obéir et se faire à soi-même une attestation nous protègera), la culpabilisation (embrasser ses proches les fera mourir). Cette manipulation permet d’entretenir la peur sans entrer dans la panique. En manifestation comme dans la société civile, la panique étant incontrôlable, elle devient dangereuse pour le pouvoir en place. Il vaut mieux tabler sur la dramatisation extrême d’un virus à 0,5% de létalité pour les personnes malades, que sur une peste qui ravage un tiers de l’Europe ou une grippe espagnole qui emporte 10% de la population. La balance bénéfice/risque nécessite la dramatisation d’un élément réel instillant une peur que l’on peut contrôler et diriger par la technique « Chaud/froid ».
Technique
Elle consiste à diviser un groupe ou un thème de toute part (froid) pour les réorganiser à sa guise (chaud). Par exemple on peut intégrer les chiffres truqués mais estimer que les masques sont nécessaires. On peut penser que la fermeture des bars est abusive, mais que voir grand-mère est risqué. On peut dénoncer la politique des hôpitaux mais penser que le vaccin est indispensable. L’important est de tenir l’esprit concentré sur la comparaison des parties du thème (chaud), de manière à ce qu’il n’ait ni une vue d’ensemble ni une intuition de la stratégie en cours (froid).
Si par malheur, vous vous extirpez de l’infini bavardage à propos des mesures sanitaires pour dénoncer l’instrumentalisation générale, vous serez mis en quarantaine comme ayant été en contact avec le dangereux virus « complotiste négationnistes d’extrême droite ». Il s’agit dès lors de cantonner les condamnés pour préserver ceux qui ne le sont pas encore. La technique ayant atteint ici ses limites, il s’agit pour l’Etat non plus seulement de diviser, mais d’ostraciser les malades. Créer une zone ni chaude ni froide, mais effrayante. Pleine de bruits et de folies. Pour ce, l’Etat s’appuiera sur l’énergie négative la plus puissante : la terreur. Celle-ci travaille si profondément qu’aucun esprit critique ne lui résiste. Peu importe les arguments avancés, les références historiques, les faits en rupture, les scandales établis, les résultats d’études, les preuves apportées, ou la simple nécessité d’un débat contradictoire. Tout sera retenu contre l’infecté. Quand l’Etat avouera — après coup — les mensonges de son récit national, le peuple l’acclamera. Pourquoi ? Parce que le mea culpa arrivera à un moment de relâchement quant à la tension sanitaire (froid), pour faire place à un nouvel ennemi contre lequel l’Etat, bien entendu, nous protègera (chaud).
Que faire ?
S’en tenir aux racines des luttes. Maintenir la cohérence d’ensemble. Dédramatiser, redimensionner. Et les pieds ancrés dans le sol, rire aux éclats devant le théâtre de l’effroi. Unir les fronts ontologiques. Balayer de la main le déracinement mondialiste et l’exclusion identitaire. Soutenir en l’humain sa puissance d’empathie, d’inutilité, de plaisir. Se rencontrer en vrai : on se trouve soi-même à travers les autres. « Je » n’existe pas. Ne plus forcer la transformation de l’humain et de la nature. Ne plus transformer. Ni forçage ni croissance. Visons à terme la fin du travail, de la performance et du profit. Ayons le courage de se passer des maîtres. Ayons le courage de se passer de la maitrise.

Multiplier les agressions
Manifestation 

Pour étourdir l’adversaire, il faut pouvoir multiplier les possibilités d’agression. Il convient alors de créer maintes techniques afin de passer de l’une à l’autre. Passer des tirs tendus au matraquage, de la simple nasse au blocus silencieux. Passer aux amendes mortelles, aux interpellations iniques, aux actions juridiques démesurées. Pour varier, étourdir et imposer le rythme, l’exécutif tiendra tranquille les cerbères au moment opportun pour miser sur la discrimination médiatique.
Société civile
La crise sanitaire nous donne un exemple exceptionnel de la multiplication des agressions sur l’éthologie. Chaud : on fait passer le port du masque comme une protection et on ne l’impose pas pour le sport. Froid : le port du masque devient une obligation et on étend cette mesure aux enfants 6 ans. Chaud : tests et restrictions de déplacements tant que les populations ne sont pas vaccinées. Froid : le vaccin arrive. Voyages et déplacements autorisés. Chaud : même les populations vaccinées étant positives et contagieuses, ou le vaccin exigeant un rappel tous les 4 mois, ou le virus ayant muté plus vite que prévu, ou un nouveau virus ayant fait son apparition, ou que sais-je encore, certaines mesures de distanciation demeurent. Nouvelle campagne de publicité, de politique, de coercition, de vaccination. En deux mots, le gouvernement et les firmes ayant pris de l’assurance, sont bien décidées à garder le contrôle de la population et de ses activités. Qu’importe qu’un vaccin soit élaboré précipitamment, selon des techniques génétiques inconnues par des laboratoires intéressés par le seul gain, qui ont négocié de ne pas être tenus responsables de potentiels effets secondaires, contre un virus mutant qui expose au décès moins de 0,5 % des personnes malades, dont l’âge médian est de 84 ans. A la rigueur, le gouvernement pourra même utiliser la technique chaud/froid pour focaliser un court moment sur les questions autour du vaccin, afin de revoir (à la baisse) la feuille de route des hôpitaux en déroute et informatiser l’entièreté du système médical.
Technique 
Elle consiste à respecter le principe qu’une agression en chasse une autre, une injustice en chasse une autre, une peur en chasse une autre, une zone chaude en chasse une autre. Si la résistance commence à s’organiser autour d’une zone chaude et qu’elle est en passe d’incendier les consciences, il faut la désinvestir, la refroidir. Quoi de mieux alors que de mettre le feu ailleurs ?
Que faire ?
Mon ami C le marin militaire qui m’a inspiré ce texte, se demande si le temps de prendre les armes n’est pas venu. En soi je ne suis pas contre. Mais je crois qu’on a mieux à faire. Surtout vu l’arsenal qui se constitue en face. Aujourd’hui que le système se rend si dépendant des nouvelles technologies, ne serait-il pas plus efficace de s’en prendre directement à ce système électronique ? Quels sont les pitres qui ont dit qu’il fallait sauver les banques ?

***
Conclusion
Et maintenant que la stratégie « Chaud/froid » utilisée pour ravager nos vies est mise à jour ? ...
Déjà : ne plus se raconter d’histoires. Sachant que le domaine sanitaire est géré par des spéculateurs qui n’ont que faire de la santé, que les Etats sont aux mains de ces mêmes spéculateurs, que le contrôle de la peur est une manipulation abjecte, il nous est loisible de passer derrière le miroir et de lever les tabous : 1) instrumentalisation systémique du Capital, 2) plus-value marchande, 3) Etat comme structure de domination sur l’homme et la nature.
Etant sorti de l’hallucination, des phobies et de la terreur, on reprend notre souffle. N’est-ce pas une occasion pour que notre rapport au corps, à la douleur, à la vieillesse, à l’autre et à la mort soit dégagé de la dramatisation, de la menace et du déni sépulcrale ? … Mais là… c’est autant… une histoire d’expérience individuelle que de civilisation… tant de choses nous échappent… tout… ou presque… désormais au cœur de l’animation infernale, nous pouvons observer, rire et déjouer cette volonté millénaire d’anéantir tout ce qui existe. Il est temps de vivre le Monde.


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