Coronavirus et chaleur : un moyen de diminuer la charge virale ?

par Jacques_M
mercredi 28 octobre 2020

Respirer de l'air chaud peut-il permettre de désactiver le virus, à quelle température et pendant combien de temps d'exposition ?

Le tableau ci-dessous répond assez bien à la question : le virus est inactivé après 30 minutes à la température de 56°C ou après 5 minutes à 70°C.

 

On peut obtenir la durée d'exposition à des températures plus basses par extrapolation logarithmique (voir figure ci-dessous). 

à 50°C, environ 2 heures, et à 45°C, environ 7 heures.

Quelques informations qui vont dans ce sens.

1) Le coronavirus reste plusieurs jours (contrairement à d'autres virus) dans les voies respiratoires supérieures, ce qui laisse du temps pour agir.

2) La température dans un sauna avoisine les 80 °C.
D'autre part, si on considère les deux pays où la pratique du sauna est la plus répandue, le taux de mortalité par 100.000 habitants est faible : Lettonie(2,88) et Finlande(6,48), en comparaison avec la Belgique(94,07), la France(51,47), l'Espagne(70,98), l'Italie(60,09), les USA(68,96).

3) Les fumeurs seraient moins atteints par ce virus (5 fois moins chez les fumeurs chinois et 10 fois moins chez les fumeurs US).

4) Suivant cette étude, c'est la chaleur inhalée par le fumeur qui tuerait le virus.

5) La dénaturation des protéines par la chaleur. 

"L'augmentation de la température engendre une agitation thermique des atomes de la molécule. Celle-ci qui provoque une rupture des interactions intermoléculaires, comme les liaisons hydrogène, qui stabilisent la structure spatiale. En effet, les liaisons hydrogène servent à stabiliser les protéines dans une forme tridimensionnelle où elle peut remplir ses fonctions. À haute température, les liaisons hydrogène sont brisées et ne peuvent plus assurer le maintien de la forme de la protéine, qui n'est alors plus fonctionnelle. La plupart des protéines sont ainsi dénaturées à partir de 41 degrés Celsius ..."
fr.wikipedia.org/wiki/Dénaturation

6) L'augmentation de température limite la transmission du virus.

Dr. Manuel Rosa-Calatrava, directeur de recherche de l’Inserm et directeur adjoint du laboratoire VirPath à Lyon : "... lorsqu’il fait trop chaud et sec les gouttelettes vont s’évaporer plus rapidement, fragilisant davantage et plus rapidement le virus, et limitant ainsi sa transmission."

7) Ce que pense un médecin de l'inhalation de chaleur.

Dr Pierre-Jacques Raybaud
" ... lançons des études auprès des scientifiques sur l’intérêt de l’utilisation de la chaleur inhalée au-dessus de 56-60 degrés, jamais testée jusqu’ici dans le monde. C’est logique scientifiquement. Étudions cette solution : l’inhalation, dont l’innocuité est connue, y compris celle des saunas à 80 degrés, ne diminuerait-elle pas le risque de contracter le virus ? Quel protocole, à quelle précocité, avec quelle fréquence ? Une fois la personne malade, diminue-t-elle les complications de la maladie et en réanimation ? Selon le protocole évoqué, ne diminue-t-on pas le taux de mortalité du SRAS ? C’est peut-être inefficace, mais, si c’est l’inverse, tout le monde médical réduira l’incidence des maladies respiratoires virales, avec un procédé simple et peu coûteux, en sus des autres traitements."

Conclusion : quelle est la raison qui empêcherait des médecins d'établir un protocole et d'effectuer des tests sur des patients volontaires ? (le coût du matériel n'étant pas un problème : une résistance chauffante, genre sèche cheveux, dans un tube relié à un masque, et un thermostat).
 


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