Courbe des présents au CAPES maths
par Dany-Jack Mercier
mercredi 11 septembre 2013
Les étudiants scientifiques s'intéressent de moins en moins à l'enseignement. Pourquoi s'acharner sur eux en leur imposant des certifications ubuesques : un examen difficile en anglais (CLES2) et un autre pour vérifier leurs aptitudes à utiliser les ordinateurs (C2i2e) ?

Très sérieusement, le tableau et le graphique joints à cet article montrent les courbes des postes, des présents et des inscrits au CAPES externe de mathématique au niveau national pour que chacun puisse se faire son opinion. Les admis sont indiqués dans le tableau.
Après la baisse drastique des candidats en 2011, première conséquence de la réforme de la mastérisation du concours et de l'invention des « bâtons dans les roues » que sont les CLES2 et le C2i2e, des inventions sottes sorties d'esprits littéraires tourmentés et bornés qui pensent tout comprendre sans jamais avoir appris, et appliquent des recettes médiatiques qui ne consistent qu'à suivre la tendance et les modes de l'époque ressassées par la multitude, la courbe des présents aux deux épreuves tente désespérément de se hisser vers le haut.
Quant à la courbe des admis, elle est passée sous celle des postes, et je ne l'ai pas faite figurer sur ce graphique pour ne pas effrayer les âmes sensibles.
Au titre des inventions sottes et destructrices du tissu scientifique actuel, sans rire : "l'anglais c'est bon, donc l'anglais doit être obligatoire pour les professeurs de maths" ; "l'ordinateur c'est bon, donc on empêchera des candidats méritants de devenir professeurs de maths s’ils n’obtiennent pas une certification en ordinateurs" ; et en continuant un peu : "le développement durable c'est bon, donc pourquoi ne pas instaurer une épreuve obligatoire et éliminatoire sur l'effet du vent dans les éoliennes pour tous ces chers candidats aux CAPES ?" ; et « la lutte contre la misère c’est bon, donc pourquoi ne pas imposer à tout licencié un stage d’un an dans une ONG pour sauver le maximum d’enfants dans le monde ? ».
Diluons, diluons les compétences, on sera mauvais en tout, et bons nulle part !
L'enseignement (ce qu'il en est devenu) : un métier qui attire ?
