Covid-19 - Coup de geule

par Claude Courty
mercredi 6 mai 2020

 

Selon "Notre empreinte écologique" - Éd. écosociété, 1999 – et son mode de calcul actualisé, 7 milliards et demi d’êtres humains avaient consommé, à mi-année 2019, plus de la moitié de ce que la planète les abritant leur offrait pour l’année entière  ; or nous serons bientôt 8 milliards, puis entre 11 et 16 milliards au cours du prochain siècle, si nous allons jusque-là. Et chaque jour, 220 000 Terriens continuent de s'ajouter à la population mondiale !

 

Faut-il qu’une large part d’entre nous soit aveugle, pour ne pas discerner ce que dissimulent ou nient obstinément des dogmes religieux dont l'obscurantisme n’a d'égal que le sectarisme de bien des doctrines et idéologies sociopolitiques. Sans omettre une éthique figée face à la condition humaine, alors que celle-ci évolue avec un environnement qu’elle influence largement.

 

Comme en atteste le tabou dont est frappées toute question de population et a fortiori de surpopulation, bien que la parole tende à se libérer sous la pression d’événements qui ne pouvent être dissimulés, c’est à la prolifération de l’espèce humaine qu’est due, avant toute autre considération, une telle situation ; avec ses conséquences connues et à venir.

Alors que nous savons réguler la démographie des autres espèces, quand leur surpopulation les menace d’extinction ou en met d’autres en danger de maladie ou de mort, faudra-t-il que des pandémies plus radicales que celle que nous vivons ou des catastrophes, naturelles ou non, tuent sous nos yeux nos enfants et à plus long terme nos autres descendants  ? Ou qu’au-delà de la frugalité qui s’impose d’ores et déjà, ils soient promis, à une indigence généralisée au sein d’une fourmilière masquée à vie ?

Les faits nous obligent en tout cas à admettre qu’une régulation de notre démographie s’impose chaque jour plus évidemment et la dénatalité – expliquée et consentie – est probablement le seul moyen d’y parvenir, dans le respect que l’être humain se doit à lui-même.

Moins dommageable pour l'économie que la dénatalité, la régulation démographique mondiale par écrêtement, telle qu'y invite Covid-19 – Plus de 90% de ceux qui en meurent sont âgés de plus de 65 ans –, vaut bien la politique de l’enfant unique, mais mourir n’étant pas "ne pas naître", ce sont les premiers intéressés qui devraient dire ce qu’ils en pensent, plutôt que leurs proches, le Pape ou les gouvernements. Et question comme réponse interpellent quiconque, que ce soit par souci de l’avenir de sa descendance ou à titre personnel.

 


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