Covid-19, Forza Italia !

par barbarossa
lundi 23 mars 2020

Bonnes gens, mourez en paix.

Selon le blog parfaitement documenté du suisse Jean-Dominique Michel à la gloire du professeur français Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalier universitaire Méditerranée-Infections à Marseille le traitement et le vaccin du Covid-19 seraient connus (cocktail de 2 molécules existantes), thèse confortée par l’annonce de Sanofi (lire : http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-partie-305096.html).

Personnellement cela m’a convaincu, mais je ne crierais pas haro sur ceux qui auraient une opinion différente.

Reste cependant que le confinement auquel on est astreint est présentement l’UNIQUE solution valable et ce serait criminel d’y déroger.

Il est de lors compréhensible de s’étonner, malgré un confinement drastique qui semble être largement respecté, que cette mesure censée être efficace, provoque autant de décès et de progression fulgurante de l’épidémie en Italie.

C’est ignorer que l’Italie est un Pays où la corruption a gangrené depuis des décennies (dans un processus qui semble irréversible) le système à tous les niveaux, politique, administratif, judiciaire, militaire. C’est une véritable république bananière au sein de l’Union Européenne.

 

L’économie du Pays survit bon gré mal gré (elle est tout de même la 3ème en UE) grâce à des entreprises, souvent très petites, situées au nord de l’Italie qui produisent des produits d’excellente qualité exportés dans le monde entier. 

 

Politiciens

Les hommes politiques italiens se sont largement servis dans les poches des citoyens s’inventant toute sorte de réglementation pour en profiter. Ainsi un député italien (€12500 par mois, record européen sinon mondial) a (ou avait) droit a une retraite pleine même si son gouvernement n’ait tenu qu’un seul jour avant des nouvelles élections (ça est arrivé plusieurs fois).

Sans compter les pots de vins, rarement découverts.

Administration publique

L’administration publique italienne est longue, tatillonne et chère (touts les documents officiels doivent être rédigés sur papier timbré disponible dans les débits de tabac).

Un exemple digne de Cloche merle : vous avez un décès en famille et vous avez besoin d’un certificat de décès à présenter, comme partout, dans des nombreuses administrations publiques ou privées. Sachez qu’en Italie ce certificat a une validité de 6 mois, après vous devez le renouveler. Au cas où votre cher disparu serait ressuscité entre-temps.

Tout le monde a vu s’effondrer le pont Morandi de l’autoroute à Gênes.

Les inspections diligentées depuis sur d’autres autoroutes italiennes, tout aussi dangereuses, ont relevé que les rapports d’entretiens étaient en majorité des faux (lire : https://www.lepoint.fr/monde/autoroutes-pour-l-italie-sur-le-banc-des-accuses-15-08-2018-2243739_24.php)

Pouvoir Judiciaire

Plusieurs magistrats ont été mis en examen pour corruption en Italie (ex. procès Mondadori). Quand on sait comment, et dans tous les Pays, l’administration judiciaire est plus que réticente à juger ses propres pairs, on peut s’interroger sur l’étendue véritable du phénomène.

Militaire

Là encore la hiérarchie a son lot de corrompus. Les maintenances obligatoires confiées à des entreprises privées ont été la plupart du temps effectuées seulement sur les documents officiels.

Il y a plusieurs années, un navire de guerre italien (dont j’ai oublié le nom) dépêché pour intervenir en Méditerranée en renfort à une opération conjointe de l’OTAN n’a jamais rejoint le théâtre des opérations qui ont duré plusieurs mois, victime de pannes à répétition pour défaut de maintenance.

Santé publique

Quel rapport avec le Covid-19 me diriez-vous ?

La santé en Italie est coupablement défaillante comme le reste, sinon pire.

Cela tient au système hospitalier permissif et inadéquat et à la pauvre couverture sociale effective dans ce Pays.

Pratiquement tous les médecins et chirurgiens-chefs des structures publiques italiennes sont également propriétaires ou associés de structures privées vers lesquelles déroutent les patients qui ont les moyens de payer des honoraires confortables, de préférence cash.

Le patient qui a besoin urgent d’un scanner se voit proposer un délai minimum de plus de 6 mois dans le public et à peine 2 à 3 jours dans le privé.

Paye ou crève, c’est la devise.

Et pas rares les citoyens obligés de s’endetter lourdement pour avoir une chance de survivre. Souvent auprès d’usuriers, phénomène social encore très largement répandus dans tout le Pays, dont les coordonnées lui sont complaisamment fournies par l’employé même (de connivence) de la banque qui vient de lui refuser un crédit.

Et tout le reste du système hospitalier à l’avenant. Un professeur (médecin) italien me disait récemment que, là où il professait (extrémité sud de l’Italie), les syndicats du Public avaient obtenus de longue date (plusieurs décennies) des plans de carrières pour le personnel hospitalier qui, entre autres, prévoyaient que les brancardiers soit officialisés infirmiers après quelques années d’ancienneté. Sans autre formation.

Je ne sais pas si cela est aussi vrai au nord du Pays, mais ce n’est pas invraisemblable.

La mortalité dans les structures publiques italiennes est impressionnante, malgré des statistiques très largement édulcorées.

Les journaux italiens dénoncent régulièrement la « malasanità » (les mauvais soins) sans que cela n’émeuve plus que cela les Pouvoirs Publics.

Alors pas étonnant qu’en Italie, Pays de tous les excès aux 60 millions d’habitants, les morts suite au Covid-19 aient dépassés en nombre ceux de la Chine, à la population plus que milliardaire.

 


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