COVID-19, mise à jour majeure

par Imhotep
mercredi 17 juin 2020

Fin avril dernier est sorti ce livre (COVID-19 Et si nous illustrions et analysions cette épidémie du coronavirus ?) entièrement gratuit, livre dont j'avais parlé ici. Alors que nous entrons dans la troisème phase de déconfinement, l'auteur a sorti une révision majeure de son livre.

Il était intéressant de voir, après près de deux mois, si les données nouvelles allaient confirmer ou infirmer les hypothèses émises pour la période du début de l'épidémie jusqu'au milieu du confinement.

 

Parmi les nouvelles données accessibles il y a la surmortalité des mois de mars, avril et mai par rapport aux années 2018, 2019, la moyenne des deux dernières années et des sept dernières années. La comparaison de chaque surmortalité aux chiffres donnés par le pouvoir des décès à l'hôpital et dans les EHPAD et EMS permet de juger s'il y a eu ou non des décès cachés. Selon les pays la triste compatbilisation des décès n'est pas la même. Par exemple en Belgique, ce qui explique en partie le nombre de décès par habitant le plus élevé au monde (hormis New-York), c'est que chaque cas juste soupçonné de COVID-19 est comptabilisé. En revanche, cette même comparaison des décès déclarés avec ceux enregistrés par l'institut statistique anglais, ou avec la surmortalité là-bas, laisse penser qu'au Royaume-Uni, il y a beaucoup plus de décès que ceux déclarés. Ce fut le cas aussi en Italie. En France, il faut attendre encore quelques semaines, mais au 1er juin, le nombre de décès déclarés est supérieur à la surmortalité de 2019, nettement supérieur à la surmortalité par rapport à 2018. Ceci veut dire que, pour l'instant, on peut dire qu'il n'y a aucun décès planqués. Et si la courbe de surmortalité continue à baisser pendant les mois à venir cela voudra dire que l'on a surestimé le nombre de décès COVID en France. Ceci est compréhensible car en France, comme en Belgique, chaque cas soupçonné est comptabilisé ainsi que les cas environnants, même si la cause de décès est autre. En Allemagne ce n'est pas le cas.

 

Les données statistiques concernant l'Allemagne, donnnent un taux de contamination de la population de 0,87 % contre plus de 3 % pour la France, ce qui conforte les hypothèses du livre. Du reste l'ensemble des nouvelles données confortent toutes les hypothèses du livre, ce qui est facile à vérifier puisqu'il a été publié fin avril (on a les archives).

 

La nouvelle édition est enichie des informations concernant :

- StopCovid

- le scandale du Lancet

- les centaines de millions de masques détruits

- les centaines de millions de masques de la grande distribution

- un grand nombre d'articles sur l'hydroxychloroquine

- des nouvelles courbes comparatives avec la surmortalité

- l'introduction du cas de la Suède

- la suite des polémiques sur les masques et les tests

 

Il y a également des données étonnantes comme par exemple la Républicaine dominicaine, qui a fait 30 fois plus de tests et a dix fois plus de morts qu'Haïti, pourtant les deux nations sont sur la même île. Justement la Suède qui n'a pas fait de confinement et qui voit le nombre de morts croître de façon inquiétante (dont nombre de morts par habtant dépasse maintenant largement celui de la France à date comparable), le Portugal qui après avoir été dans une situation favorable, voit aussi le nombre de décès croître, le Brésil qui s'enflamme. Il y a le cas extrêmement étonnant de l'Espagne qui, d'un coup d'un seul, voit son nombre de nouveau mort passer à 0 depuis plus de trois semaines. Il se peut que cela vienne d'un sur-comptage antérieur et de l'attente du pays à ce que le niveau réel soit atteint. Mais c'est étrange.

Le livre aborde les résultats du confinement et des deux premières étapes du déconfinement, notamment des écoles, du taux de contamination, de la propagation du virus etc.

 

En somme il y a une centaine de pages supplémentaires, des graphiques mis à jour et des graphiques additionnels. Ce livre pourrait devenir une référence dans l'analyse de l'épidémie. Et toujours gratuit.

COVID-19 Et si nous illustrions et analysions cette épidémiedu coronavirus ?

 

Amazon(Kindle) : https://www.amazon.fr/dp/B0886JWNWX (gratuit)

Apple(iBook) : http://books.apple.com/us/book/id1510425686 (gratuit)

FNAC(Kobo) : https://www.kobo.com/fr/fr/ebook/covid-19-18 (gratuit)

Ci dessous quatre courbes tirées du livre.

- La première concerne les différents pays avec la suède en plus et la Suisse en moins (la courbe avec la Suisse est reportée en fin de livre). Y apparaissent la France avec et sans les établissements de santé, avec 50 % des établissments de santé, en gris clair la surmortalité par rapport à la moyenne de deux dernières années et celle par rapport à la moyenne des sept dernières années en gris foncé.

- La deuxième est la prolongation de la comparaison entre les régions de Madrid, de Lombardie, de l'Île de France et du Grand Est. On voit qu'il n'y a pas photo, que la différence s'est accentuée et que la Lombardie n'arrive pas à s'en sortir (au 12 juin).

- La troisème est une comparaison avec le surmortalité par rapport à 2019, 2018, les moyennes des deux dernières ou des sept dernières années. La courbe bleu foncé est celle de tous les morts déclarés COVID, si elle est au-dessus de la moyenne des sept dernières années et bien plus pour les trois autres comparaisons, cela veut dire qu'il n'y a pas de morts planqués, sauf à croire que l'INSEE trafique ses chiffres de décès enregistrés.

- La dernière est une simplification de la troisème avec un déclage des comparaisons de surmortalité car celle-ci étant antérieure aux premiers décès du COVID et que les décès sont cumulatifs, le décalage initial s'ajoute à la suite. Cette dernière courbe, à confirmer à l'avenir, démontre qu'il y a eu en France une surestimation des décès COVID.

 

 

 

 


Lire l'article complet, et les commentaires