COVID : comment et pour quoi !

par Jacques-Robert SIMON
samedi 17 juillet 2021

 Il est strictement impossible de comprendre les décisions des dirigeants en se fiant à leurs intentions affichées. Il est plus simple de s’en tenir aux actes sans impliquer directement des relations de cause à effet. Il est alors possible de distinguer les conséquences probables des décisions prises.

 Les océans contiennent d’immenses quantités de virus, de l’ordre de 1030. Les coronavirus constituent une fraction d’entre eux. Ceux-ci sont munis d’une enveloppe appelée capside avec des glycoprotéines (dites protéines S pour spike) en forme d’amas à la surface. Ces protubérances ne se lient qu'à certains récepteurs de la cellule hôte et elles sont essentielles pour la spécificité de l'infection virale. Les coronavirus possèdent d’autre part un génome à ADN à un seul brin. Les coronavirus se lient donc à la surface d’une cellule et un brin d’ADN est transféré dans le cytoplasme de cette cellule. L'ARN viral se fixe aux ribosomes cellulaires pour induire la production des protéines qui y sont codées. L'ARN positif du virus est transcrit en une enzyme (ARN polymérase). Le génome viral est alors transcrit en nouvelles copies d'ARN à l'aide de la machinerie de la cellule hôte en se servant du brin positif comme modèle, l’enzyme assemble le brin négatif.

 Sept types de coronavirus infectent couramment l'homme. Certains sont sans gravité et causent des rhumes avec un peu de fièvre et des maux de gorge. Leur transmission se fait principalement via des éternuements ou des accès de toux. Le SARS-CoV (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) a donné lieu à une épidémie plus sévère en 2002-2004 déclenchant une alerte de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Celle-ci a débuté en Chine après la consommation, dans un restaurant, d'un animal sauvage, une civette. La maladie a fait de l’ordre de 800 morts, soit 10 % des personnes atteintes.

 Le virus de la grippe dite saisonnière comporte souvent lui aussi un génome à ARN simple-brin. Elle se transmet de la même façon par la projection de gouttelettes lors de toux ou d’éternuements de personnes infectées. En France, la grippe saisonnière touche en moyenne 2,5 millions de personnes chaque année. La mortalité due à ce type de virus peut atteindre 10 000 en une année. Il existe des exceptions. La grippe dite espagnole, probablement d’origine américaine, se répandit en 1918 et aurait tué 2 à 5% des personnes infectées et elle fit plus de 200 000 morts en France. La moitié de la population mondiale attrapera la grippe espagnole, ce qui conduira à 50 millions dans le monde. La grippe de Hong Kong s'est répandue dans le monde à partir de l'été 1968 et jusqu’au printemps 1970 et a tué plusieurs millions de personnes dans le monde, plus de 30 000 en France.

 Dès le Moyen Âge, on s'était aperçu que les personnes ayant survécu à la variole étaient définitivement immunisées contre cette maladie. Certains voulurent, avec quelques risques, prémunir leurs patients en leur inoculant préventivement cette maladie. En 1796, un médecin de campagne utilise du pus en provenance d’une maladie apparentée mais bénigne, la vaccine de vache, donnant réellement naissance à la vaccination. Le premier vaccin contre la grippe n’apparaîtra qu'en 1930.

 Pour lutter contre le COVID, différents vaccins ont été fabriqués. Le vaccin AstraZeneca utilise comme vecteur viral un adénovirus de chimpanzé responsable de rhumes. Il est transformé pour ajouter une partie du virus responsable du Covid-19. Le virus modifié pénètre dans les cellules des personnes vaccinées qui fabriquent alors une protéine typique du SARS-CoV, éduquant leur système immunitaire à le reconnaître.

 Les vaccins de Pfizer et Moderna sont basés sur une technologie ultra-innovante dite de "l'ARN messager" et mise sur le marché très rapidement. Elle consiste à injecter des brins d’ARN messager qui permettront aux cellules de l’individu intéressé de fabriquer des protéines (antigènes) spécifiques du coronavirus. En réaction le système immunitaire va alors produire des anticorps qui sont eux-mêmes des glycoprotéines. La technique à ARN représente une nouvelle façon de fabriquer des vaccins. Avant la pandémie, aucun vaccin de ce type n’avait suivi un processus complet d’approbation permettant l’utilisation chez l’homme.

 Rudolf Jaenisch et Richard Young du Massachusetts Institute of Technology en décembre 2020 ont déclaré : ‘Nous avons maintenant la preuve sans ambiguïté que les séquences de coronavirus peuvent s’intégrer dans le génome’ sans que l’on puisse déterminer les conséquences exactes de ce phénomène. Les spécialistes déclarent que l'ARN messager n'a cependant pas pour destination le noyau et que normalement il se confine dans le cytoplasme.

 En simplifiant quelque peu, une grippe saisonnière dure moins d’un semestre et fait quelques milliers de morts en France tout au plus. La pandémie due au COVID a fait pour l’instant 100 000 morts en France (essentiellement des personnes âgées comme pour les grippes banales) et dure depuis plus de 18 mois et n’est pas finie.

 Il est maintenant possible de décrire l’apparition et l’extension de la pandémie en excluant toute relation de cause à effet.

 Bill Gates travaille étroitement avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dont il est le premier contributeur privé, il a des liens étroits avec divers groupes pharmaceutiques et plusieurs ONG. Sa fondation s’est donnée pour but de venir en aide aux pays africains les plus touchés par la misère. Elle finance en particulier un nouveau type de vaccin contre le paludisme et un projet de microscopiques boîtes quantiques encapsulés par des nanoparticules qui peuvent être placées d’une façon sous-cutanée et servir de carnet vaccinal. En octobre 2019, le fondateur de Microsoft a lancé une étude permettant de simuler une pandémie à l’échelle mondiale due à un coronavirus (Event 201). En 2015 déjà, Bill Gates avait alerté sur le fait que « nous ne sommes pas prêts pour une prochaine pandémie » et il avait évoqué le risque d’une épidémie pouvant causer 10 millions de morts. La pandémie actuelle a déjà conduit à plus de 4 millions de morts dans le monde.

 La pandémie due au COVID se déclare en Chine en décembre 2019 à Wuhan. Des médecins chinois donnent l'alerte mais ils sont très vite réduits au silence par le gouvernement chinois qui espère régler cette affaire discrètement. Dans les premiers jours de janvier 2020, l'OMS est alertée. Un premier cas de COVID hors de Chine est déclaré, en Thaïlande, le 13 janvier 2020 : Il s'agit d'une personne venant de Wuhan. Les trois premiers malades sont annoncés en France le 24 Janvier 2020. Tous trois avaient séjourné à Wuhan. Un laboratoire de virologie P4 susceptible de travailler sur des souches extrêmement dangereuses de divers virus se trouve à Wuhan, il a été bâti en collaboration avec la France.

 D’immenses efforts, tant médicaux qu’économiques sont déployés à l’échelle mondiale pour vaincre la pandémie. Il y a évidemment des conséquences collatérales aux mesures prises. Une nouvelle civilisation doit de toute façon émerger et les actions volontaristes indiquent toutes la même direction, qu’elles soient liées au COVID ou pas.

 (i) La France, accompagnée d’un certain nombre d’autres pays, table énergiquement sur le féminisme et la mise en valeur des minorités sexuelles pour établir une société future. Les instincts collectifs belliqueux et les humeurs individuelles agressives pourraient ainsi être partiellement jugulés donnant accès à une société plus apaisée et moins apte aux diverses formes de désordre. Et surtout, l’attrait du féminisme donne une arme considérable aux occidentaux pour abattre les régimes autoritaires qui ne suivent pas cette politique.

 (ii) Les lois et les armes de coercition traditionnelles présentent de tels taux de complication que seuls les gens honnêtes et démunis les suivent. Le COVID est une occasion d’établir rapidement un fichage numérique de l’ensemble des populations du globe. Les technologies numériques permettent d’entrer dans l’intimité de tous et de suivre dans les moindres détails leur vie privée, professionnelle ou amoureuse. Il est possible d’obtenir à terme les caractéristiques de tous les individus de la planète pour établir un pass sociologique, politique, économique, moral consultable à loisir. Les ‘punitions’ et les ‘récompenses’ peuvent être ciselées à l’échelle de l’individu en fonction de son comportement. Mais il est également possible de tenir compte de ses consommations de gaz, de charbon, de pétrole, de pesticide, de viande de bœuf, de poulets d’élevage, du nombre de fois où il prend l’avion, sa voiture (pour aller où ?), du nombre et de la fréquence des relations amoureuses, les cadeaux faits, la façon de faire, le temps consacré… L’établissement d’un pass sociétal contenant l’ensemble des données de vie permet pour l’essentiel d’éviter les délits, les infractions, les crimes qui seront prévenus à l’avance.

 Tous les pays se dirigent dans cette direction indépendamment de leur affichage politique en invoquant les contraintes de l’instant, les grippes, les inondations, la sécheresse, les incendies (qui sont à l’évidence bien réels). L’opportunisme est considéré comme la qualité suprême des dirigeants, ils organisent en parallèle des spectacles pour le commun des mortels.

 Il sera alors possible de diminuer la consommation des uns, les occidentaux, et d’augmenter celle des autres, en particulier les africains, sans que trop de troubles ou d’émeutes n’éclatent grâce à une surveillance numérique généralisée. Un relatif bien-être pourra alors s’étendre au monde entier, et la croissance démographique actuelle pourra finalement être jugulée.

 Voilà ce que l’on peut raisonnablement distinguer, avec optimisme, à la lueur des faits juxtaposés les uns aux autres. Toutes les idéologies iront dans cette même direction, car il n’y a pas le choix. Le COVID a d’ores et déjà permis de réduire la production dans la plupart des pays pollueurs et a réfréné les mouvements erratiques des populations et des marchandises d’un point à l’autre de la planète. Deux points essentiels pour obtenir une transition écologique et civilisationnelle devenue incontournable.

 


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