D’Ici et d’Ailleurs...

par Henri Diacono
jeudi 24 mai 2012

 Pourquoi ne pas offrir aux citoyens d’Agora Vox, un panel de nouvelles condensées, privées de tout commentaire et puisées, ici et ailleurs, auprès de médias fiables ? En une seule fournée. Des nouvelles brèves qui, par une unique lecture, offrent des témoignages que peu de supports d’informations en tous genres, nationaux ou internationaux, ont daigné relayer.

Législatives qui coûtent cher - Les candidats à l’Assemblée Nationale Française présentés par 44 partis aux élections législatives prochaines coûteront cher aux citoyens. En effet, comme le veut la loi, l’Etat devra rembourser à chaque candidat jusqu’à 47,5% de ses frais de campagne, dûment prouvés, plafonnés à 38.000 euros. A ce plafond s’ajouteront 0,15 euros pour chaque habitant de la circonscription en question, le tout majoré d’un multiplicateur de 1,26. Or, comme la France abrite un peu plus de 65 millions d’habitants, et que les 6611 candidats présenteront certainement des factures dont le total sera égal ou très proche du plafond, l’Etat devra bientôt débourser une bonne poignée de centaines de millions d’Euros aux élus comme aux vaincus. (source : le site du Ministère de l’Intérieur)

Les « remerciements » du PS - Décidément la guéguerre continue entre le PS et René Dosière (71 ans) l’un de ses « anciens ». Exclu du parti en 2007, pour avoir décidé de se présenter (et d’être élu) à la députation dans l’Aisne, face au candidat officiel du PS ( Fawaz Karimet), ce militant de toujours n’aura pas, une fois encore, l’investiture du PS. Martine Aubry le lui a refusé, à « contrecœur » a-t-elle dit, les militants de base lui ayant préféré une fois de plus et officiellement Fawaz Karimet refusé par René Dosière comme suppléant. Député sortant et de nouveau candidat sous l’étiquette « divers gauche » l’ancien maire de Laon a vraisemblablement eu une part non négligeable dans le succès de François Hollande pour avoir dénoncé à maintes reprises les dérives financières de l’Elysée et de l’Etat à travers plusieurs livres et ses nombreuses interventions à l’Assemblée. (source : le site du Nouvel Observateur)

Les palabres de l’Assemblée Constituante Tunisienne… C’est du moins ce qu’ont fait depuis des mois et au cours de plus de 200 réunions, les 217 députés élus en octobre 2011 pour « élaborer la Nouvelle Constitution de la Tunisie » destinée à gérer la vie des 10 millions de citoyens de la nation délivrée de la dictature par le printemps arabe. A ce jour aucun article n’a été écrit par cette assemblée qui s’est contenté « d’un consensus » sur le futur article premier, à savoir que « La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain. Sa religion est l’Islam, sa langue l’arabe et son régime la République. » Par contre elle vient de débattre dans le plus grand secret des augmentations de salaires et avantages (voiture et chauffeur, essence gratuite etc…) des élus, de leur président, et du gouvernement composé de 81 membres conseillers compris (34 ministres en France), alors que le pays compte quelques 710.000 chômeurs sans aucune ressource. Le Premier ministre en a d’ailleurs longuement parlé devant les députés : « Je suis de tout cœur avec eux, je les respecte et je souhaite que Dieu puisse les aider ». Paroles qui ont été suivies de quelques rires auxquels il a répondu : « Quoi ? Est-ce que vous n’avez pas foi en Dieu ? Qu’est-ce qui se passe ? Chaque fois qu’on demande quelque chose à Dieu, il nous le donne  ». On ignore si les chômeurs en question, qui ont fait la révolution, ont été tranquillisés. (source La Presse de Tunisie)

Israël défie l’Europeavec ses bulldozers. Alors que l’Europe se débattait ces derniers mois entre ses dettes souveraines et les menaces sur l’Euro, et que la France était en pleine campagne présidentielle, l’Etat Hébreu a, sans crier gare, détruit en Cisjordanie une soixantaine d’infrastructures agricoles palestiniennes et s’apprête à rendre inutilisables plus d’une centaine d’autres. Le tout évalué pour l’instant, à plus de 49 millions d’euros, versés par l’Union Européenne, d’une part, et plusieurs pays européens d’autre part. Selon la Commission Européenne ces démolitions et démantèlements prévus sont disséminés sur 60% du territoire palestinien de Cisjordanie. Ils concernent exclusivement des citernes à eau, des abris pour animaux, des établissements agricoles, des habitations et même une route. La dernière destruction « agricole » palestinienne date du 23 avril dernier. Deux citernes à eau destinées à aider deux ou trois familles modestes à préserver l’irrigation de leur exploitation agricole ont été fracassées par des engins israéliens. Elles avaient été offertes par la France. (source : Express du 16 au 22 mai)

Le Crédit Agricole « plombé » de 6 milliards 500 millions d’euros. C’est du moins ce qu’ont affirmé Jean Paul Chifflet et Jean Marie Sander, directeur général et président du Crédit Agricole, le 22 mai, lors de l’assemblée des actionnaires du Groupe. Ces derniers seront sevrés cette année de dividendes et ils ont vu, par ailleurs, leurs actions, introduites en 2001 à 15 euros l’unité, n’afficher actuellement que 3 euros. En outre ils craignent de nouveaux déboires avec les investissements du CA en Espagne et au Portugal. Tout ce déficit à cause d’Emporiki la filiale grecque du Groupe, ont dit leurs dirigeants. Par contre ceux-ci sont restés sans voix lorsque plusieurs actionnaires leur ont reproché d’avoir, en ces temps de disette, conservé les très hauts salaires fixes des responsables de la banque et surtout d’avoir encore distribué 1 million d’euros aux administrateurs au cours du dernier exercice « catastrophique » qu’ils auraient entériné. (source : le site Challenges)

Les salafites tunisiens hors la loi ? Du moins certains médias locaux le souhaitent depuis qu’un groupe de ces religieux radicaux ont incendié un entrepôt de boissons alcoolisées et attaqué des cafés (sur tout le territoire on y sert que des boissons non alcoolisées, hormis les hôtels) dans la cité de Sidi Bou Zid, source de la révolte de fin 2010. Cet acte délictueux dont la Justice locale se serait saisie, a fait suite à l’occupation récente, sauvage et en toute impunité, pendant toute une journée de la célèbre grande Mosquée de Kairouan, considérée par les musulmans du monde entier comme le quatrième lieu saint de l’Islam. Selon un dernier recensement, les salafites contrôleraient en Tunisie 400 des 5.000 mosquées que compte le pays. On y tiendrait des sermons appelant au « djihad » contre les infidèles et l’instruction occidentale, et selon certaines sources elles abriteraient des cellules d’enrôlement de jeunes chômeurs pour aller combattre en Syrie contre le pouvoir. Dans le même ordre d’idées, l’Arabie Saoudite a interdit l’accès de son territoire, en tant que pèlerin, à tout citoyen tunisien âge de moins de 35 ans, plusieurs de jeunes gens ayant profité du pèlerinage de la Mecque pour s’introduire et demeurer en Arabie pour y travailler clandestinement ou militer parmi les activistes locaux. (source : site tunisien Kapitalis)


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