D’une bulle à l’autre

par ddacoudre
lundi 15 avril 2019

Nous savons ou nous ne savons pas que l'économie repose sur une appréciation suggestive de la valeur qui n'est que celle de nos désirs. Il est donc dangereux d'enfermer nos existences dans des comptes hermétiques à la vie humaine. C'est pour cela que cycliquement nous avons des ajustements colériques, guerriers ou explosifs.
 A vivre enfermés dans nos bulles il y a un moment où elles explosent.

Nous avons un test psychologique pour vérifier nos prises de risques, pour mesurer dans l'incertitude la suggestion du désir, jusqu'où nous pouvons aller.
Il y a une série de ballons à gonfler en appuyant sur un bouton aussi longtemps que l'on veut. La difficulté vient que chaque ballon a une résistance différente au gonflement.
Ainsi chaque fois qu'un ballon éclate c'est comme une colère une guerre une explosion.


Si le ballon n'explose pas nous ne saurons jamais si nous aurions pu aller plus loin. Ainsi nous disons de ces situations quand elle nous affectent.
 Je t'avais dit que tu exagérais, que tu allais trop loin trop fort etc. A l'inverse l'on de dit que l'on aurait pu insister, que l'on avait peur, étions timorés etc.
Que font les 'boursicoteurs", ils spéculent sur la chance qu'ils ont d'espérer un gain, idem pour le joueur.

Nous vivons celle d'une bulle.

Dans notre économie il en est de même. La distribution inégalitaire des tâches, de la naissance nous pousse à rechercher un ascenseur social. Cet ascenseur n'est rien d'autre que le désir d'assoir son existence dans la certitude. Mais pour chacun elle sera comme les ballons le résultat de la suggestion, avec les données que l'on a, jusqu'où l'on peut "gonfler" sa vie. Individuellement nous appelons cela les accidents de l'existence quand bien ballon explose. 

Quand il s'agit une organisation collectivite comme l'état, comme des classes sociales, comme des classes professionnelles, comme ceux qui disposent d'un pouvoir, que ce soit monétaire ou politique, l'accident s'emplifie.
Nous le nommons guerre, révolution, émeutes, insurrectionnel, grêve, jacquerie, manifestations. Tout va dépendre de la résistance des ballons, dictatures monarchies, oligarchies, ploutocraties, démocratie, autocratie.

Nous comprenons tous que les gouvernants quels qu'ils soient sont dans la situation de suggestion jusqu'où ils peuvent maintenir les désirs d'ascenseur social qui anime tout individu et qui sont tout aussi suggestif sur où s'arrêter.
Prendre la mesure de nos existences est donc utile pour savoir quelle est la résistance du ballon, de la société.

Plus la résistance du ballon est faible plus les forces de police, de l'armée, de la loi augmente sa résistance.
Dans nos sociétés démocratiques ce sont les moyens mis à l'écoute des citoyens qui indiquent si le ballon s'affaiblit. Ce sont toutes les associations, confessionnelles, syndicales, professionnelles, politiques, qualitatives, les lanceurs d'alertes politiques, scientifiques, sociaux qui donnent l'état du ballon. Si donc le pouvoir, quel qu'il soit n'en prend pas la mesure, et attend ou considére qu'il peut aller plus loin, comme le joueur ou le bousicoteur, alors la bulle explose.
C'est ce à quoi nous assistons avec les gilets jaunes et à quoi le gouvernement reste sourd. Il cherche à renforcer le ballon par la force, la police, la justice et manifeste un mépris profond pour les gilets jaunes.
Alors que s'il avait écouté tous les lanceurs d'alertes qui le mettaient en garde contre les effets des précédents gonfleurs, il n'aurait pas donné l'impulsion qui a fait exploser le ballon.

 


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