Dans quel monde vit-on ?

par mab
jeudi 16 août 2007

« La vie est ainsi faite ! » On entend souvent cette phrase... De la bouche des défaitistes. Pour ma part, je ne le suis pas. Ma vision de notre monde (dans sa globalité), elle, l’est ! Ceux qui me connaissent bien savent à quel point je déplore les dérives individualistes de nos sociétés dites « civilisées ». (Ce qui au passage me fait doucement rire, un rire jaune cela va de soi).

La vie est ainsi faite !

On entend souvent cette phrase... De la bouche des défaitistes. Et au vu de mon pseudo, on pourrait croire que je le pense aussi. Mais il n’en est rien.

Je suis un optimiste, eh oui. Mais un optimiste raisonnable. Ma vision de notre monde (dans sa globalité), elle, ne l’ai pas. Ceux qui me connaissent bien savent à quel point je déplore les dérives individualistes de nos sociétés dites "civilisées". (Ce qui au passage me fait doucement rire, un rire jaune cela va de soi).

Dans quel monde vit-on ?
Je me suis maintes et maintes fois posé cette question. Je me suis demandé pourquoi l’individualisme a gagné son combat contre des valeurs telles que la générosité, la compassion ou même des sentiments comme l’amour ou l’amitié ? Combien de frères et de soeurs, de pères ou de mères se déchirent au sein de leurs propres familles ? La plupart du temps pour des broutilles qui auront réussi à instaurer un climat de jalousie entre frères et soeurs ou des désaccords entre les parents et leurs enfants au point de ne plus s’adresser la parole. Des couples aussi qui s’aiment "mais j’te le jure..." et qui pour mettre un peu de piment dans leur vie, ou pour bien moins que ça, se séparent. Pourquoi on peut aujourd’hui passer à côté d’un SDF sans lui adresser un regard et dire à la personne qui nous accompagne : "Il n’a qu’à arrêter de picoler et se trouver un boulot" ? Pourquoi aujourd’hui une mère peut mettre ses enfants dans un local à poubelle ou pire dans un congélateur ? Pourquoi la vie d’un homme ne vaut pas plus qu’une cigarette aujourd’hui ? (Même si les cigarettes ont beaucoup augmenté ces derniers temps, je ne comprends pas comment on peut tuer un homme pour le seul motif qu’il vous ait refusé une cigarette). Pourquoi pour s’enrichir une poignée d’hommes en exploitent des milliers. Pourquoi des personnes âgées, qui pourtant ont une famille, passent les fêtes seuls. Pourquoi encore aujourd’hui, l’étranger quel qu’il soit fait peur ? S’il est Noir, on aura peur qu’il nous agresse, c’est bien connu, les Noirs sont des sauvages primitifs ! S’il est Arabe, il nous volera, soit notre voiture, soit notre pain. S’il est Polonais, Russe ou Roumain, il faudra s’en méfier, il fait peut être parti de la mafia. et j’en passe : les Américains sont tous des cons présidés par leur roi, les Chinois nous volent nos emplois, les musulmans sont des terroristes poseurs de bombes, les juifs sont riches et contrôlent les médias... Pourquoi...
Enfin bref, y en a encore beaucoup mais l’essentiel est là. Et je crois que vous avez compris le message.
POURQUOI ? POURQUOI ? POURQUOI ?...
Nous avons commencé à vivre notre troisième millénaire, enfin beaucoup plus puisqu’il y avait tout de même des gens sur Terre avant Jésus.

Et depuis tout ce temps, et malgré les voies que nous ont montré nos plus grands penseurs, l’espèce la plus évoluée qu’il y ait sur cette planète n’a toujours pas réussi à construire un monde où l’on n’aurait pas à se poser ce genre de questions. On en a vu des hommes montrant le chemin et depuis Abraham, Jésus, ou Mahomet ou même avant, il y en a eu beaucoup et des non-religieux aussi, Socrate, Platon, Kant, ou même Gandhi. Des gens sages qui savaient déjà à leur époque que la voie empruntée par leurs contemporains n’était pas la bonne. Qu’est-ce qui fait que malgré leur nombre et leur valeur pour la majorité d’entre eux mondialement reconnue, la société continue de suivre la mauvaise route. Pourquoi même si tout le monde sait que l’on se trompe d’avenir vers lequel aller, on fonce encore et toujours et de plus en plus vite en plus. Pourquoi ne se rend-on pas compte que l’on ne peut être totalement heureux si nos proches, nos voisins ne le sont pas. Ou alors c’est bien pire que ce que je crois... Je suis à table avec tous mes proches, c’est le réveillon (exemple facile), tout le monde va bien du plus jeune (qui a encore toute sa vie devant lui) au plus vieux (qui a eu une vie bien remplie et qui ne regrette rien de tout ce qu’il a fait). Bref, Tout ce petit monde mange, boit et s’amuse quoi de plus normal pour une soirée de Noël. Et là, un des enfants allume la télé et on voit des Ethiopiens squelettiques... Entre parenthèses, cela n’arrivera jamais. Pour ne pas faire culpabiliser les consommateurs que nous sommes ce genre d’images est banni de diffusion pendant ces périodes qui doivent rester joyeuses... Bref, il y aurait bien un malaise, au moment du "Tu reprendras bien un peu de foie gras", non ? J’ai mangé pas mal de foie gras moi aussi à Noël et même après d’ailleurs, il ne s’agit pas de faire culpabiliser mais juste de se rendre compte qu’on court tous pour monter dans le train du bonheur mais qu’on ne l’atteindra jamais si on laisse ceux qui ne peuvent courir sur le quai.
Alors pourquoi me direz-vous ?
La seule explication que j’ai trouvé c’est que l’homme a peur. On a tous peur de quelque chose. Peur d’être seul, de ne pas être reconnu, d’être trahi, de ne pas être à la hauteur, de ne pas trouver l’amour, et il y en a tant d’autres...

Ces peurs pour la plupart inconscientes nous amène à des comportements méchants, idiots ou parfois sadiques même, et dans lesquels nous ne nous reconnaissont pas quelquefois. C’est difficile à expliquer mais je suis sûr que cela vous est arrivé de vous demandez pourquoi vous aviez agi comme un con après avoir fait du mal à quelqu’un par mégarde, par antipathie ou même par vengeance. Parce qu’à moins d’être sociopathe, on s’en rend compte lorsqu’on on a mal agi.
Toutes ces peurs font que chacun se recentre sur lui-même et n’agit qu’en fonction de cela. Faisant totalement abstraction des effets de ses actes sur les autres. Et c’est là que l’individualisme commence. Celui qui fait qu’on peut arriver à faire du mal.
Et la société dans laquelle nous vivons, qui devrait permettre par la vie en groupe d’éviter ces comportements (on devrait se sentir un peu coupable), fait le travail inverse puisqu’elle accentue les peurs que nous pouvons ressentir. Les médias, par pur sensationnalisme (source de d’audience donc de profit), ne nous montrent que les choses dont on doit s’inquiéter. (Les gens heureux et les situations où tout va bien, ça n’intéresse pas). Et c’est un cercle vicieux, jusqu’où ira-t-on ?
La peur est la chose qui pouvait expliquer ces comportements. Quand on ne savait pas ce qui se passait de l’autre côté de la planète, avant les livres, la télé ou internet. Quand l’entraide était le seul moyen de faire fonctionner une communauté. Quand pour être heureux nous n’avions pas à avoir plus que ce dont nous avions besoin. En ces temps-là, l’homme avait moins de ces peurs inconscientes. Il n’avait que la peur de mourir, celle-là au moins c’est normal ! Et celle-là pousse à faire le plus de bien possible avant de partir.
Alors la vie est-elle ainsi faite ou l’homme par son manque de courage a-t-il fait en sorte qu’elle le soit ?

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