Dans son discours du 1er mai Sarkozy vient de franchir un cap déterminant, de son point de vue, vers le corporatisme, l’antichambre du fascisme 1/2

par chapoutier
mercredi 2 mai 2012

En organisant sa "vraie fête du travail" , contre les manifestations ouvrières traditionnelles du 1er mai, il déclare ouvertement la guerre aux organisations syndicales, a qui il prétend dorénavant disputer la représentativité des « vrais travailleurs »

"Je n'ai pas entendu dans ces cortèges la voix de Léon Blum, de Zola, je n'ai entendu que des slogans politiques".

"Je veux le dire à tous ceux qui nous contestent le droit de se rassembler aujourd'hui, nous nous considérons comme les héritiers de ceux qui ont réclamé le droit de grève"

Sarkozy, comme à son habitude, se pose en victime, pour cette occasion, des syndicats et des « faux travailleurs, des assistés, des fraudeurs » qui sont supposés s'être opposés à son meeting du trocadero.

« Nous nous considérons comme les héritiers de ceux qui ont lutté pour le droit syndical, pour le droit de grève »,

Non monsieur Sarkozy, vous vous trompez, vous êtes les héritiers de ceux qui ont tiré sur les travailleurs lors des grandes luttes sociales, mais par cette phrase, vous affichez le cynisme le plus odieux, celui de qui se joue de la vérité et de l'honneur.

« La droite aussi peut se considérer « comme acteur du progrès social autant que vous »,

Monsieur Sarkozy, depuis 5 ans, depuis 10 ans, quel est le progrès social que vous pouvez citer à l'actif de votre gouvernement ? 1 million de chômeurs de plus, la casse de nos droits à la retraite ?

« Vous avez abimé le travail en prétendant le défendre »

Quel travail ? Pour abimer le travail (si votre phrase à le moindre sens) encore faudrait-il qu'il y en ait du travail, du vrai, n'oubliez pas, nous on est des faux travailleurs.

"Vous avez appauvri les travailleurs en prétendant les protéger"

Tant de cynisme rend incrédule, qui est le président des riches ?

 « Nous sommes le peuple de France et nous assumons l'Histoire de France dans sa globalité. Nous sommes tous les héritiers de ceux qui se sont battus pour nos droits, pour notre dignité et pour notre liberté, sauf les 35 heures a priori, et la retraite à 60 ans aussi, qui ruine la France, ».

Et nous assumons la révolution française, la commune de Paris, les poilus des tranchées canonnés par les vôtres, la résistance pendant que les ancêtres idéologiques de vos amis du Fouquet's étaient passés dans le camps des nazis. Nous assumons le programme du CNR et la grêve générale de 56 et de 68, celles de 95 et du CPE, toutes ces luttes où le peuple travailleur a dû se battre pour gagner et conserver quelques droits élémentaires, la dignité d'un vrai travail à un juste salaire et pour les libertés civiques.

Et oui, nous faire travailler plus pour enrichir d'avantage les banquiers qui se gavent sur les intérêts de la dette.

"Nous ne voulons pas de la haine, de l'amertume, nous ne voulons pas de la lutte des classes, nous ne voulons pas du socialisme"

Mais le seul qui a la haine, c'est vous monsieur Sarkozy, la haine des droits inscrits dans le code du travail, la haine des travailleurs qui combattent pour un vrai salaire, une vraie retraite, une vraie sécurité sociale, la haine de ce qui reste du programme du CNR, vous avez la haine de classe chevillée au corps, en tant que digne représentant de la classe des capitalistes vampires.

Et vous avez la haine du socialisme, un ordre sociale qui ne laisse pas de place pour les gavés du CAC 40.

Oui vous avez la haine de la lutte de classe, du droit fondamentale des travailleurs à ne pas se satisfaire du rôle d'esclaves surexploités.

 

"Regardez les cortèges. Ils ont choisi de défiler avec des drapeaux rouge"qui a baigné dans le sang". On a choisi de se rassembler sous le drapeau tricolore"

Oui, nous avons défilé avec le drapeau rouge car c'est le drapeau du ralliement des travailleurs exploités contre l'exploiteur. Et si ce drapeau est rouge, c'est celui de nos ancêtres abattus sous les balles des vôtres. Et vous, si vous aviez eu le cran, vous auriez pris la francisque et non le drapeau tricolore.


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