David Hamilton est mort
par Piere CHALORY
samedi 26 novembre 2016
Encore une icône des années 70 qui s'en va, 83 ans. Pour un homme évoluant dans un milieu à l'hygiène de vie spéciale c'est déjà pas mal. Abus de produits prohibés & excès en tout genre raccourcissant amplement la time-line des gens du show biz.
Mais je tombe encore des nues.
Car une polémique commencée hier soir évoque un suicide, des boîtes vides de médicaments ayant été trouvées près du corps sans vie de ce photographe mondialement connu.
Après Roman Polanski, dont l'extradition réclamée par les Usa vient d'être refusée par la Pologne, où il est actuellement réfugié, après Woody Allen, accusé par sa fille, puis par son fils d'actes pédophiles en plein festival de Cannes 2016 ; au tour donc de David Hamilton d'être accusé de viol par plusieurs filles, dont Flavie Flament, âgée de 13 ans à l'époque, qui réitère ses accusations contre le plus célèbre photographe des années 70.
Parenthèse ; Polanski ne m'intéresse pas ; j'ai toujours trouvé ses films ringards et inutiles et pas drôles.
Par contre j'aimais bien Woody Allen pour son originalité et son humour particulier.
David Hamilton c'est autre chose, ma sœur un peu plus âgée que moi avait accroché un poster de jeune fille en fleur avec un chapeau vaporeux, j'avais 12 ans et ne m'intéressai pas du tout aux filles et en plus ; je trouvai que celle-là avait une tête de gorette, de petite cochonne, mais pas au sens salace, plutôt au sens charcuterie.
Avec le recul évidemment, l'érotisme torride dégagé par ces nymphettes flouées artistiquement, véritable marque de fabrique du maître, me sauta aux yeux et je dis que finalement Hamilton n'avait pas les yeux dans la poche.
Et pour cause…
Je suis déçu, David est parti dans sa tombe, emportant savoir-faire argentique et secrets peut être inavouables.
Mais bon, les artistes de ces années défuntes évoluaient dans cette si sulfureuse atmosphère post seventies. Une vague, une vogue en destruction massive de tabous tous azimuts, alors…
Pas question d'excuser pulsions incontrôlables ; mais l'essentiel de ce qui a été créé à l'époque sur les thèmes de la sexualité ou du genre, que ce soit films ou livres à goût de souffre ; allants de la satire à la provocation gratuite ou réfléchie, serait impossible à diffuser, à publier aujourd'hui.
Du fait nouveau de la protection des données des minorités en tout genre, par ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui des lobbies.
Je ne juge personne mais…
Au temps du Pizzagate, des attentats en plein Paris, Nice, des carnages organisés World-Wide, les Monstres de Dino Risi et les fantasmes de Bunuel sont-ils raisonnables ?