DCRI et Pakistan : l’agence touristique du Squale
par morice
jeudi 29 mars 2012
L'évidence est aujourd'hui devant nous. Le services secrets de la DCRI sont en échec. A force de vouloir tout régenter à sa façon, le pouvoir en place a commis de grossières erreurs et a tenté de manipuler trop de choses et trop d'esprits. En faisant fi des acquis de la décennie précédente portant sur le suivi des filières jihadistes allemandes et françaises, le système Squarcini a fini par produire son attaque de Mumbaï version toulousaine. Aujourd'hui, il convient de mettre à jour ses failles évidentes, qui ne peuvent conduire qu'à une demande de démission pour faillite complète d'un service qui n'a pas su empêcher de pareilles horreurs. Dans n'importe quel pays civilisé, le responsable, ici en l'occurence Bernard Squarcini, aurait apporté au président sa démission. Il n'en est rien, l'homme est même venu "expliquer" dans une tribune ses méthodes, sans faire le moindre mea-culpa, mais en révélant ouvertement que le phénomène Merah était pourtant connu depuis longtemps par ses services. Ce document restera dans l'histoire au même titre que la déclaration de Robert McNamara sur l'attaque du Golfe du Tonkin. A lire son explication des faits, on aura crû le rapport Warren sur l'assassinat de Kennedy. Des tentatives pour manipuler l'opinion et transformer une réalité qui se heurte, on le voit bien à Toulouse, à un flot ininterrompu de contradictions. L'affaire Merah, débarquée en pleine campagne électorale, est loin d'être terminée.
Nous sommes en avril 2010. Une dépêche nous apprend que deux français ont été arrêtés au Pakistan, et qu'ils sont même en prison depuis plusieurs mois, soupçonnés d'avoir voulu rejoindre des zones où s'entraînent des talibans par la police pakistanaise. "Il est trop tôt pour dire si Sharaf Din et Zohaib Afzal avaient ce projet" nous annonce la presse, qui précise aussitôt que "les services secrets français contredisent leurs homologues pakistanais. « Ils n’ont aucun lien avec le terrorisme international », assurent-ils. Beaucoup de questions restent sans réponse : dans quelles circonstances ont-ils été arrêtés ? Ont-ils été inculpés ?" En fait, on les accusait d'être en liaison avec un groupe ayant commis des sanglants attentats à Bali il y a plusieurs années (en 2002). La réponse française à ses accusations avait été assez surprenante, sinon sentait l'improvisation et le non-professionnalisme , voire la dissimulation : "Les enquêteurs français ne font absolument pas le lien avec l'attentat de Bali car les deux personnes interpellées avaient à peine une dizaine d'années à l'époque", a de son côté indiqué à l'AFP un responsable de l'ambassade de France à Islamabad". C'est l'ambassade qui répondait, ce qui est à noter, preuve que les services français suivaient de près les deux ressortissants. Un suivi qui semblait effectif en effet : "'l'ambassade de France à Islamabad a transmis jeudi aux autorités pakistanaises une demande de visite consulaire des deux détenus" apprenait-on également ce jour-là. Une telle diligence pouvait étonner. Ce à quoi avaient répondu les pakistanais : "selon les sources pakistanaises, l'appartenance présumée des deux hommes au groupe d'Umar Patek ne signifie en aucun cas qu'ils soient impliqués dans les attaques de Bali". Ce qu'il était reproché, c'était l'appartenance au réseau, pas à la réalisation des attentats passés. À ce stade on hésite entre incompréhension mutuelle ou coup tordu en préparation.
Les deux individus retenus par la police étaient ainsi décrits par les pakistanais. "L’un s’appelle Sharaf Din. Le 14 janvier, l’ambassade du Pakistan à Paris lui a accordé un visa touristique d’un mois. Il veut aller à Lahore avec son ami Zohaib Afzal. Ce Franco-pakistanais a de la famille sur place. Les deux hommes affirment être venus pour le mariage d’un proche de Zohaib". Un visa accordé qui se termine à peine le pied posé sur le sol pakistanais par un interrogatoire en règle : visiblement, ces deux-là avaient dès le départ un dossier sur le dos, dans les bureaux de l'ISI. Mieux encore quand la presse nous révèle les circonstances de cet imbroglio diplomatique : "Complot terroriste ou séjour touristique qui vire au cauchemar ? Le 25 janvier, les services de renseignement pakistanais arrêtent deux Français à Lahore, dans l’Est du pays. L’opération a lieu dans le plus grand secret. Ni la police locale, ni l’ambassade de France ne sont mis au courant. Pendant plus de deux mois, les deux hommes sont interrogés"." L'ambassade de France n'a donc été prévenue que tardivement, après plus de trois mois d'emprisonnement. L'administration pakistanaise, adepte des tampons à l'anglaise, a beau faciement battre celle de France, le maintien en détention des deux amis laisse une drôle d'impression. Garde-t-on de simples touristes en prison sans avoir quoi que ce soit à leur reprocher ? Ils avaient éte suivis dès leur arrivée à Peshawar par les services spéciaux pakistanais, donc, obligatoirement, qui devaient donc être au courant de leur appartenance à une mouvance islamiste.... indique le journaliste de France Info (ou de les supposer appartenir aux services spéciaux français !). L'ISI en savait davantage que Squarcini ? À noter que ce sont les pakistanais qui avaient annoncés leur identité véritable, le quai d'Orsay s'étant contenté de "deux français". Selon le site de la Libre.be, les deux jeunes hommes étaient bien des futurs jihadistes : "les deux hommes faisaient partie d’un petit groupe qui s’était radicalisé en consultant la propagande islamiste sur Internet. Ils projetaient de se rendre dans les zones tribales pour apprendre à manier les armes et les explosifs." Des Merah bis ? Des prototypes de Merah ? Des... collègues ?
Le mystère n'en est plus vraiment un en novembre, quand on apprend l'arrestation d'un groupe de jihadistes , dont deux cueillis lors de leur retour d'Egypte, là où Abdelkader Merah faisait ses fameux "stage de langue" : "Deux d'entre eux ont été interpellés lundi soir, à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à leur descente d'un avion en provenance d'Egypte, et les trois autres dans la matinée du mardi 9 en banlieue parisienne, selon des sources concordantes, rapporte l’agence AFP, confirmant une information de RTL. Il s'agit de « cinq interpellations majeures », selon le directeur du renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini. Des « interpellations majeures dans le cadre des menaces des jihadistes de retour de la zone pakistano-afghane et d'une menace d'assassinat du recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur », commente-t-il". Les deux envoyés spéciaux de Squarcini, revenus, auraient-il servi d'appâts au restant du groupe ? En tout cas, si les deux premiers étaient plutôt d'origine pakistanaise, tout le reste est bien... d'origine algérienne. "Les cinq jeunes hommes, Français d'origine algérienne, arrêtés sont « des gens intéressants dans le cadre de la menace globale (contre la France) récemment évoquée », a déclaré à l'AFP une source proche du dossier. Ils sont soupçonnés de faire partie des réseaux de candidats au jihad formés dans les zones tribales de l'ouest du Pakistan, à la frontière afghane, où combattent des talibans alliés à Al-Qaïda, a ajouté cette source. Ces interpellations ont été réalisées dans le cadre d'une commission rogatoire d'un juge antiterroriste, a-t-on précisé de source judiciaire. Certains suspects avaient menacé le recteur Boubakeur, lequel fait l'objet depuis cet été d'une protection rapprochée, selon une source proche de l'enquête". Etrange reminiscence d'un projet qui date de douze années, à vrai dire....
Un Marion grand rival de Squarcini, évincé par ... Nicolas Sarkozy à cause de sa gestion du cas Colonna, mais qui avait manifestement obtenu des résultats en anti-terrorisme islamiste. Un homme ainsi portraitisé : "basques, corses... il multiplie les jolis coups de filet et devient un habitué et un intime des juges anti-terroristes de la galerie Saint-Eloi, au palais de justice de Paris, Jean-Louis Bruguière et Laurence Le Vert –que l'on retrouvera dans l'enquête sur l'assassinat du préfet Erignac– tous les deux bluffés par ce fin procédurier, ce travailleur infatigable et ce séducteur né. Cinq ans plus tard, en 1995, les bombes islamistes explosent à Paris. La guerre civile algérienne s'exporte de l'autre côté de la Méditerranée et terrorise la France. C'est Roger Marion et sa 6e division, brillament aidés par le SRPJ lyonnais quoi qu'il en dise, qui vont démanteler les réseaux et faire cesser les attentats. Dès lors, « Roger le Dingue » devient le flic le plus puissant de France. Intouchable, il dicte sa loi à ses supérieurs directs et fait briller les yeux des ministres de l'Intérieur Pasqua puis Debré. Peu importe que plusieurs dizaines d'hommes de son groupe demandent au fil des ans leur mutation, excédés par l'autoritarisme, le goût du pouvoir et la paranoïa de leur patron."
Car il s'agissait bien des mêmes menaces sinon des mêmes armes : des menaces effectuées par un islamiste de la branche allemande venu s'installer en France à Mantes-La-Jolie, etl iée au réseau algérien. "Interrogés sur ce document et sur des « coupures de presse » plus actuelles concernant le recteur de la Mosquée de Paris, des gardés à vue auraient lâché que ce projet ancien d'éliminer Boubakeur aurait été remis à l'ordre du jour cette année par Cheikh Abdallah Kinaï, 53 ans, chef présumé de la branche française. Ce dernier a quitté l'Allemagne au début de l'année pour s'installer à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Vétéran de la lutte armée dans son pays, il y a passé cinq années en prison de 1987 à 1992 , où il a partagé un temps la cellule d'Ali Benhadj, l'un des leaders du Front islamique du salut (FIS, dissous). Les enquêteurs tiennent ces aveux de « membres de l'entourage direct de l'émir Kinaï », le « correspondant » supputé de Hassan Hattab, 30 ans, alias Abou Hamza, émir des GIA pour la 2e région (est d'Alger), opposé aux massacres des civils en Algérie et partisan de porter le jihad (guerre sainte) en Europe".
Une opération menée alors par les services secrets français qui avait alors touché la France, l'Allemagne et l'Angleterre : "le 26 mai, l'opération est donc lancée dans cinq pays d'Europe. Adel Mechat et Omar Saiki sont interpellés en Allemagne. La police judiciaire procède à 53 arrestations en France autour du cheikh Abdallah. La chance aidant, les policiers français interpelleront, le mercredi 3 juin, au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), une autre vieille connaissance : Gouah Whaled, déjà arrêté en 1993, dans le cadre de la découverte d'une cache d'armes à Villeneuve-Saint-Georges. Il est porteur d'un pistolet automatique 9 millimètres et de munitions dissimulées dans ses chaussettes".
A ce stade, vu de l'extérieur, on se dit donc qu'il est quelque peu efficace, le Squale, en octobre 2010 (mais beaucoup moins que Marion en pleine coupe du monde de foot !). Il a même un téléphone saisi de responsable terroriste, avec, on peut l'imaginer, plein de numéros dedans, et un ordinateur avec des schémas de réseau et des listes de mails. Oui, à part qu'au même moment un autre français d'origine algérienne, le jeune toulousain Mohamed Merah, effectue un séjour semblable au même endroit... et rentre sans encombre ni cueillette à sa descente d'avion après un périple qui l'a fait aussi passer par l'Egypte. Un jeune qui récidive l'année suivante, pour se rendre dans les mêmes zones tribales et dans les mêmes zones d'entraînement. Des endroits que les services de Squarcini qui cherchent à le joindre finissent par trouver, au Pakistan, toujours, lui aussi, des services à qui le futur terroriste répond très poliment au téléphone le 13 octobre 2011 "Dès que je rentre, je vous contacte". "Dès que je sors, je viens vous voir" avait-il répondu, était venu raconter Squarcini dans les colonnes du journal Le Monde. Depuis quand prévient-on un candidat au terrorisme parti se former aux techniques de guerre d'un rendez-vous avec lui dès son retour ? Comment fait-on pour être aussi sûr de sa prochaine venue au rendez-vous donné ? A moins de bien le connaître, cela semble aventureux !
Surtout que lors du premier voyage, si pour Merah le retour s'était très bien passé, il n'en avait pas été de même pour un jeune du même âge que lui ou presque : "ce n’est pas la première fois que des Français sont emprisonnés pour terrorisme au Pakistan. En septembre 2010, un adolescent de 19 ans originaire du Var avait été interpellé près de Peshawar, dans le Nord-Ouest du pays. Il a finalement été relâché quelques mois plus tard" nous avait dit la presse. A moins que dans ce cas, la presse n'ait été victime, justement, d'une confusion, et que ce soit le même dont on parlait. Ou que des services secrets aient laissé fuiter l'info, une fois révélée par les pakistanais, mais en trompant la presse sur la "marchandise", avec le nom de l'endroit où elle aurait été arrêtée et à quel réseau français elle se rattachait. Le "varois de Peshawar", impossible d'en retrouver depuis la trace en effet. N'était-ce pas en effet plutôt un... toulousain, surpris à Kandahar, en Afghanistan et non au Pakistan, car lors de son premier séjour, en 2010 effectivement, à la même date, rappelons-le, le fameux Mohamed n'avait rien trouvé de mieux que de se faire raccompagner au bercail par la police pakistanaise, via les américains, qui l'avaient alors taxé d'interdiction de vol sur les lignes US : "après un simple contrôle routier à Kandahar, en Afghanistan, en novembre 2010, qui est effectué par la police afghane. Ils le remettent aux Américains qui l'ont forcé à remonter dans l'avion pour rentrer à Kaboul. La direction de la sécurité et de la protection de la défense (DPSD), un des services de renseignement des armées, nous a signalé l'incident". Un jeune baignant dans un milieu salafiste (toute la famille de Merah est fichée depuis longtemps comme tel !) se fait raccompagner par des militaires américains qui le jugent assez dangereux pour lui interdire de remonter dans un avion, en somme en le présentant comme un Richard Reid potentiel, l'homme à la chaussure piégée, et le responsable français de la sécurité du pays nous présente ça comme un simple "signalement" ? Au fou ! A l'irresponsable !
C'est à quoi était arrivé comme conclusion le Dr. August Hanning, ancien responsable des services secrets allemands, qui était persuadé que le successeur de Meziche, Ahmed Sidiqi, lui aussi de Hambourg, était sur le point de commettre le même type d'action suicidaire. Sidiqui avait été formé spécialement pour ça dans les camps du Lashkar-e-Taiba en mars 2009, selon le spécialiste. Le même camp où avaient été formés les attaquants de Mumbaï et Mohamed Merah ! Sidiqui, heureusement, avait été arrêté en juillet 2010 à Kaboul même par les américains. En juillet 2010, Der Spiegel avait déjà prévenu de la possibilité d'attentats de ce type en Allemagne, en Angleterre... et en France. Deux fidèles de Sidiqi avaient été cités comme possibles candidats : Shahab Dashti, un allemand d'origine iranienne qui fanfaronnait dans une vidéo en 2009 en prêchant de rejoindre al-Qaida et Rami Makanesi un allemand d'origine syrienne ancien bon vivant cocaïmane depuis peu converti. Sa trajectoire incroyable peut servir d'exemple de jihadiste raté. C'est en effet sur un forum jihadiste tenu par un serbe, Irfan P. qu'il tentera de changer de vie. Pour s'apercevoir une fois arrivé au Pakistan que son mentor serbe, qui avait été arrêté par la police à l'été 2009 était devenu le principal informateur de cette dernière. Il avait alors rejoint Assadullah M, ancien prêcheur de Hambourg venu s'installer à Peshawar dès 2004. La police allemande le pistera de façon fort particulière ce Makanesi : sa femme restée en Allemagne ayant décidé de le rejoindre avait mis en vente son ordinateur sur Internet, en l'achetant de manière anonyme, un policier allemand retrouvera au fond du disque dur toute les correspondances du réseau ! Celles notamment avec le Sheikh Muhammad Yunis al-Mauretani, nouvel homme fort d'Al Qaida au Pakistan. Mais Rami Makanesi, qui aimait plus manger que faire ramadan craquera, et le 15 juin 2010 donnera un coup de fil à l'ambassade d'Allemagne en demandant l'ilmmunité s'il racontait tout ce qu'il savait sur le réseau allemand, qui se retrouvait décapité. Hélas pour lui, le 26 juin alors qu'il tentait de fuir le pays déguisé en femme sous une burka des membres de l'ISI l'arrêteront. Pour le relâcher deux mois après et le renvoyer en Allemagne, après une bonne série d'interrogatoires musclés. C'en était fini des espoirs de Mumbaï en Allemagne, en tout cas.
Il y a manifestement deux sortes de jeunes visiteurs du Pakistan ou de l'Afghanistan pour Bernard Squarcini : ceux qu'il cueillent à leur descente d'avion pour les présenter à un juge et ceux qu'il convoque dans son bureau pour parler benoîtement tourisme. "En 2010, 94 personnes ont été interpellées en France dans le cadre d'opérations antiterroristes et 36 ont été écrouées" précise la presse. Visiblement, Merah était un privilégié, puisqu'il avait échappé au 38% de statistiques de personnes arrêtées. Un gars connu, dirons-nous, qui avait déjà de sacrées habitudes dans la maison. Lors du rendez-vous avec le fonctionnaire (la fonctionnaire, la fameuse "Audrey"),"il vient à l'entretien avec sa clé USB qui contient ses photos de voyages", nous a appris Squarcini en personne. Un système à la fois moderne et rustique qu'affectionnent semblent-il les talibans. Michael Yon, formidable photographe de presse, se verra ainsi confié les photos des cadavres des soldats français tombés à Saroubi sous cette forme. Yon en avait retrouvé d'autres, de clés USB, tout un lot, même.. sur les corps des talibans morts. Une méthode de communication rôdée, nous confirmait alors un responsable local, le gouverneur du district de Saroubi, Sayed Sulaiman, le 6 septembre dernier 2009, parlant d'un de ses talibans fait prisonniers : "nous avons trouvé une clé USB sur lui. Elle contenait des photos de soldats français morts et de civils exécutés ou décapités par les talibans". " Les soldats pouvaient être identifiés en tant que Français "d’après leurs uniformes". "D’autres photos trouvées montraient l’homme arrêté, identifié comme étant de nationalité pakistanaise, tirant une roquette et "entraînant des candidats à l’attentat-suicide". Selon le gouverneur du district, "des documents et des indices indiquaient que cet homme envisageait un attentat-suicide". A partir de là, on voudrait continuer à nous faire croire que Mohamed Merah avait apporté ses photos de vacances aux services spéciaux français ? Impossible à croire ; ou difficile à gober.
(*) extrait du livre de Léotard :
"Prenons l'exemple de ses rapports avec la police. Ils ont séduit une droite qui ne plaisante pas avec ces choses-là, ils ont alimenté ses nombreux discours, et sans doute, comme pour tous les enfants, marqué son parcours. Voilà une institution qu'il aime. Il s'y plaît. [...] Sarkozy ne parle pas de la police. Il est la police. Il est l'ordre. L'ordre seulement, mais l'ordre complètement. Sa doctrine est faite : les loubards des banlieues n'ont pas de problèmes sociaux, ni de logement, ni de culture, ni d'emploi. Les pédophiles n'entrent pas dans la catégorie de l'acquis mais dans celle de l'inné, les récidivistes que la prison a largement amochés doivent y retourner le plus vite possible. Ils ont été jugés ? Aucune importance. Pour le même délit, déjà purgé, on va inventer 'un suivi' en milieu fermé, c'est-à-dire une deuxième prison qui s'ajoute à la première, mais sans jugement. A quoi bon ? C'est l'Etat qui doit décider, c'est-à-dire l'exécutif, c'est-à dire la police. Il semble que notre président n'ait lu ni Tocqueville, ni Montesquieu, ni Benjamin Constant, il semble que la séparation des pouvoirs lui soit une énigme. Si l'on rend la justice Place-Beauvau, ce sera plus rapide. Et surtout plus près de l'Elysée. [...] On se souvient qu'il répétait volontiers qu'on ne faisait appel à lui que dans les moments désespérés. Alors il arrivait, soulevait le RPR et l'exaltait en quelques jours, redressait le budget de la nation, rendait à la police la confiance qui lui manquait. [...]"
En complément, on peut relire :
sur Mumbaï :
1) http://www.agoravox.fr/actualites/i...
2) http://www.agoravox.fr/actualites/i...
3) http://www.agoravox.fr/actualites/i...
4) http://www.agoravox.fr/actualites/i...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
Sur Michael Headley :
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...