De l’existence à la guerre, comment la pensée est en train de diriger le monde vers un monde plus humanisé ? Vers un monde de paix
par Hamed
mardi 11 octobre 2022
« Que sont-nous ? Qui sommes-nous ? » Force de dire que nous relevons de l’Essence dont nous ne savons rien. Sinon que l’Essence en nous nous dit que vous êtes vous, vous êtres « je » je parle pour moi, vous êtes nous, je parle pour nous tous ; vous êtes des enfants, vous deviendrez des hommes, des femmes qui Nous vous avons créés et continuons de vous créer et, après une temps, vous disparaîtrez comme si vous n’êtes jamais venu à la vie, comme si vous n’êtes jamais venu sur terre. Cette Essence nous dit que « Nous sommes l’univers par notre essence, une partie de cet univers ; l’univers est en nous et par nous dans notre essence. » L’univers constitue le tout. Ce tout est nous, ce nous est l’univers. L’homme ne pense que par l’univers et l’univers ne pense que par lui combien même l’homme n’en est qu’un microcosme. Et l’Essence, la Providence divine est au-dessus de nous, parce que c’est Elle qui a pensé ce monde, créé ce monde et créé notre monde. Parce que le monde est nécessaire à l’existence et à toute existence ; le monde ne peut pas être néant ; il est impossible que le vide soit ; il est impossible que le monde soit ; il est aussi impossible que l’impossible soit. Le vide et le monde sont ce qui caractérise l’univers et l’homme dans cet univers, qui est à la fois le vide qui se remplit du monde.
Nous sommes comme les éléments de l’atome qu’est ce monde. Nous ne sommes pas le noyau mais des éléments qui participent à la construction, à l’existence de l’univers combien même nous sommes infinitésimalement petits dans ce monde. Nous participons en existant dans ce infinitésimalement grand, cet univers. Telle peut être la réponse à nos questions sur le sens métaphysique de notre être. L’homme ne peut détenir la vérité absolue, mais il a ce pouvoir de savoir à son échelle et à l’échelle du tout mais toujours à ce qui la pensée dont il ne sait rien lui donne de savoir.
- La Nature est à l’œuvre dans la nature humaine
Qui ne s’est pas posé la question sur son essence, ou « qui est-il ? » Certes, la réponse est « je suis un être humain », mais pas de réponse sur ce qu’il est réellement ; il « est » tout simplement, il est créé « être » avec des facultés de compréhension humaine ; il est donc humain, c’est tout ce qu’il peut dire et ça lui suffit parce qu’il ne peut aller au-delà de lui-même. En clair, dans l’absolu, il ne se sait pas, il ne se sait que par sa conscience et, à travers elle, ce que sa pensée lui dit. Il est donc « être, conscience et pensée », un triptyque, un peu comme un bios d’un ordinateur, mais un ordinateur biologique-monde, d’essence divine.
Oui, dans notre absolu humain, nous savons ce que nous sommes, nous sommes réels ; dans l’absolu dépassant ce que l’être peut dépasser, nous ne savons pas exactement ce que nous sommes. Et heureusement car si nous le savons, nous ne serons plus nous, et même la vie ne serait pas la vie, nous transcenderons la vie et deviendrons autres que des humains. Et tout ce qui fait le bonheur et le sens de l’existence disparaîtrait combien même nous en souffrirons. Parce que même la souffrance quel que soit le degré témoigne de notre humanité de notre existence « terrestre ».
Dans notre liberté de pensée, le prodige que certains humains qui existent réellement en chair et en os peuvent malgré tout dire que nous n’existons pas réellement. Pourquoi ? C’est le doute humain qui fait qu’il n’arrive pas à se concevoir qu’il est un tout humain, parce qu’il est conscient qu’il est un donné de la Nature tant son corps comme il est constitué biologiquement que son esprit où trône sa pensée.
Et ces êtres humains qui le clament n’auront pas tort de le dire puisqu’ils avancent que ce que leur pensée leur donne de leur être, du sens de leur être. Et là, on ne peut les contredire que d’accepter ce qu’ils disent d’une vérité possible puisque nous-mêmes ne pouvons dire que nous existons que parce que notre pensée s’impose à nous, en est le témoin, et nous l’affirme par essence que nous existons. Et cela suffit pour être, y compris ceux qui pensent le contraire puisque tout compte fait nous pensons, nous dépendons de nos pensées pour affirmer ou pour contredire parce que nous n’y pouvons rien, nous sommes tous des êtres mais libres de penser ce que l’on veut. Ou du moins, dans les faits, on croit qu’on est libre d’avoir des idées, de dire oui à une question comme de dire non, mais en fait, et toujours dans l’absolu, ce n’est pas nous, ce sont nos pensées qui nous guident.
L’homme sensé, par exemple, dira qu’ils perdent leur temps, leur pensée ne leur est pas accessible ; le sensé aura raison en fin de compte de penser que ceux qui veulent penser, libre à eux de penser ; le dilemme qui se pose pour l’homme sensé est que lui aussi pense sa pensée, bien sûr tout en étant conscient qu’il n’a pas besoin de trop penser.
Si nous regardons l’absolu humain, i.e. entre le sensé tout court ne cherchant pas trop penser et celui qui cherche à penser sa pensée, c’est que tous les deux pensent leurs pensées. Et toujours dans l’absolu relatif vu que l’Absolu réel n’est pas et peut être accessible à l’être humain, dès lors, celui qui disant n’est pas très sensé dans le sens qu’il cherche trop, qu’il cherche à comprendre et se comprendre, est-ce lui qui pense sa pensée ? « Et si c’est sa pensée qui pense en lui ? Qu’au fond il n’y est pour rien, dans le sens qu’il n’est pas fautif parce qu’il pense trop, c’est plus fort que lui, il pense sa pensée ; il cherche sa pensée, et sa pensée le guide à elle. Aussi peut-on, celui qui perd son temps à chercher – selon le raisonnement du sensé qui se suffit à lui-même – n’est pas mû par lui-même mais par quelque essence en lui qui le commande ; donc il n’est pour rien s’il pense plus qu’il ne doit penser. »
Prenons maintenant le sensé qui lui n’a pas besoin de penser, il pense tout simplement, et il pense l’utile, le terre à terre, il est pratique ; il pense tout simplement et surtout qu’il fait, qu’il travaille, qu’il vit bien ou mal, peu importe ; il pense l’essentiel, il peut se remettre en question, il peut même gémir sur soi, il n’est pas heureux, mais il laisse passer, il n’a pas le choix, il relativise ou non, mais cela s’arrête là. La pensée globalement ne signifie rien pour lui. Nous ne prenons pas en compte celui qui a fait de longues études ou celui qui a fait moins, peu importe où il s’est arrêté, peu importe l’échelle sociale, qu’il soit riche, pauvre, de classe moyenne, ou haut placé, tous se sentent très sensés et n’ont pont besoin de pensées profondes sur l’essence de leur être. Ils sont ce qu’ils sont, et cela relève de leur nature comme celui qui pense trop sa pensée ou inversement c’est sa pensée qui le fait trop penser, cela aussi relève de sa nature. Il n’y a donc que la Nature qui est à l’œuvre dans la nature humaine.
- La pensée ne peut être perverse ? Elle est l’essence dans le bien comme du mal dans la nature humaine
Se pose la question entre les sensés qui pensent utile, pratique et les penseurs qui pensent beaucoup c’est plus fort qu’eux ; cela ne signifie pas que ceux qui pensent beaucoup ne sont pas sensés, bien au contraire ils peuvent être même plus sensés dans le sens qu’ils sont plus sensibles, plus responsables des problèmes du monde. Mais il demeure qu’il existe une différence entre les êtres qui pensent.
La pensée est « une », et elle l’est pour tous les êtres humains de la terre quelle que soit leur race, leur ethnie, leur religion. Tous les êtres humains pensent leur pensée, la même pensée pour tous, mais ils la pensent différemment ; ce que nous avons dit dans l’absolu humain sur celui qui cherche à penser sa pensée, qui est bien sûr sensé et donc « sensé pensant », peut-on le définir ainsi pour le distinguer du « sensé tout court, qui pense utile, qui est pratique », que même celui qui ne s’embarrasse de questionnement sur sa pensée, ne fait au final que suivre sa pensée.
Ce qui signifie que tant les êtres « sensés pensants » que les êtres « sensés tout court » sont tous deux assujettis à leurs pensées ; qu’ils pensent leurs pensées comme elles leur enjoignent de penser. En clair, ni les êtres sensés pensants ne sont libres de leurs pensées, ni les sensés tout court ne sont libres de leur pensées. C’est comme si la pensée s’adapte à chaque être, et fait d’eux ce qu’ils sont. Et ce point est très important, ce ne sont pas les hommes qui font leur pensée mais la pensée qui fait les hommes.
La seule différence, c’est l’approche que fait la pensée en eux, soit elle les fait trop penser soit elle les fait penser moins. Et cette vision de l’être humain est capitale dans la compréhension de notre humanité, de notre évolution. Pour étayer cette approche, prenons, par exemple, un être qui est devenu criminel. Dans les documentaires d’histoires vraies, souvent des criminels déclarés sains d’esprit, donc responsables de leurs actes par des experts, racontent, en plein tribunal, qu’ils ne savent pas pourquoi ils ont commis leurs crimes. Ou devant l’horreur de leurs crimes, ils se taisent, presque s’ils ne sont pas présents dans les salles de tribunaux. Ces criminels ne sont pas fous, pourtant ils commettent des crimes horribles que la raison n’arrive pas à accepter, et pourtant des experts, des psychiatres les jugent sains et responsables de leurs actes. Mais quelle force de la pensée les a amenés à commettre de tels crimes ? Est-ce la pensée qui leur a intimé de commettre des crimes consciemment ? Ou inconsciemment ?
La question se pose : « La pensée peut-elle être perverse ? » Il est évident que la pensée, dans l’absolu humain, ne peut être perverse puisque la pensée est l’essence par laquelle l’être est être ; la pensée le fait mouvoir, le fait penser, le fait « s’affirmer », lui constitue une « personnalité » et peu importe bienveillante, malveillante, dans une multitude de traits humains entre les deux. En lui faisant prendre conscience de sa réalité humaine, la pensée l’assure de facultés pour qu’il puisse répondre aux besoins qu’exige son existence. C’est donc la « pensée » qui ouvre à l’homme le monde et tout ce qu’il y a dans le monde, évidemment à son échelle, en rapport strict avec sa nature humaine. L’homme ne peut savoir plus qu’il ne doit savoir, e qui nous fait dire que l’homme n’est pas seulement « pensée », il est aussi par elle « agissant » dans le bien comme dans le mal.
Que cet être humain ait commis un crime, combien même il dit qu’il ne sait pas pourquoi il l’a commis, ou ne dit rien, c’est parce que des forces négatives sommeillaient en lui, vivaient en lui. Quand un être passe à l’acte criminel, qu’il sait ou ne sait pas qu’il commet un acte criminel, il demeure qu’il obéit à ses penchants que tout humain a dans le bien et le mal. Et cette dualité du bien et du mal qui relève de la Genèse, et sont cités dans toutes les religions monothéistes du monde, parlent d’elle-même, parlent de ses racines originelles. Ce qui nous fait dire que le mal est plus qu’un penchant, il est même l’antithèse du bien. Sans le mal, le bien ne peut avoir raison d’être ; sans le mal comment pouvons-nous différencier un être humain de bien d’un être humain qui commet du mal. Donc le mal participe intrinsèquement dans la nature humaine, il est ce par quoi est le bien. On ne peut plus parler seulement de penchant dans l’être humain, « le mal régit et est régit dans l’essence même de la nature humaine », il donne l’essence même du bien. Et c’est ce que doit comprendre tout être humain dans sa quête vers le bien et sa lutte contre le mal.
Dans l’absolu, un être humain qui commet du bien, le commet-il par lui-même ? Il est évident qu’il le commet par sa pensée, et s’il le commet c’est que sa pensée le prédispose. De même un être humain qui commet du mal, le commet-il par lui-même ? Comme l’homme du bien, il le commet par sa pensée, et s’il le commet c’est que sa pensée le prédispose. L’horreur du crime est donc en rapport avec cette pensée du mal ; et les pires crimes peuvent être commis par les êtres humains parce qu’il leur est permis de le faire, et ils le font parce que c’est aussi et ainsi est leur nature humaine. Et c’est pourquoi Dieu est miséricordieux et charitable envers l’humain, du moins dans un certain degré.
Reste maintenant la défense des criminels qui disent devant le tribunal qu’ils ne savent pas pourquoi ils ont commis le crime ; souvent ce sont des aliénés, des malades qui, prenant conscience de leurs actes, ne savent pas pourquoi ce qui les a poussés à ces crimes. Peuvent-ils inventer l’ignorance de leurs penchants criminels ? Non, ils ont commis des crimes en pleine conscience, mais il demeure qu’ils y ont été poussé par quelque force, par quelques instincts en eux qu’ils n’ont pas pu réprimer. Dès lors, leur défense peut être vraie mais n’est pas acceptable. Ce qui explique pourquoi les sociétés humaines partout dans le monde doivent sévir et enfermer les criminels, pour éviter de mettre en danger d’autres vies humaines.
- La guerre entre les humains, un mal « nécessaire et provisoire » dans l’humanisation du monde
Prenons le mal extrême entre les hommes, les guerres, par exemple. Comment peut-on comprendre les guerres qui surviennent puisqu’elles mettent, sur un simple prétexte, des nations contre des nations, des armées humaines contre des armées humaines. Évidemment, les êtres humains ont cherché à comprendre le phénomène des guerres qui surgissent souvent spontanément et bien qu’elles ont des causes profondes, elles donnent presque jamais qu’elles étaient attendues, pourtant elles surviennent. Pour les grandes guerres qui mettent des nations au pluriel contre des nations, c’est toute une destinée du monde qui est en jeu. Et pourtant, au départ des guerres de grande ampleur, rien ne laissait présager que le monde allait être bouleversé.
L’étude des guerres, pour la compréhension des causes et de leur finalité, a été toujours pluridisciplinaire mettant en lien la biologie, l’anthropologie, la psychologie, la sociologie, la démographie, l’économie et même la philosophie. Et rien n’y fait, elles restent toujours incompréhensives pour la plupart du temps.
Beaucoup d’analystes militaires, d’observateurs tentent de comprendre le sens des guerres, et surtout les circonstances qui ont favorisé ou donné ces guerres. Et par favorisé ou donné, le sens est le même puisque la guerre était déjà sous-jacente dans les relations conflictuelles entre nations. On essaie d’assimiler les guerres entre nations à l’instar des sociétés de primates, qui comme des bandes de chimpanzés, en conflits ouverts, affrontent d’autres bandes de chimpanzés. Mais l’exemple du primate ne peut s’adapter à l’homme du fait que l’homme est pensant, découvreur par sa pensée, créateur par sa pensée, évoluant par sa pensée, ce que le primate animal n’a pas, il est régi par une pensée animale, une pensée-instinct qui n’est pas créatrice. Donc l’animal chimpanzé n’a rien à voir avec l’animal humain si ce n’est quelques ressemblances, par la position de bout, par les organes des sens, par la pensée-instinct dans l’animalité pure.
L’animalité chez l’être humain est pensante avant d’être instinctive. Qu’un criminel tue sans raison est simplement qu’il n’a pas de raison ; une société humaine, par exemple, une tribu humaine qui entre en guerre contre une autre tribu ne le fait que par calcul, par intérêt, de même pour l’autre qui est agressé, de se défendre, et même plus tard si elle est vaincue de prendre sa revanche si elle en trouve les moyens. Donc il existe au centre du conflit une pensée et une raison humaine qui régit la guerre interhumaine. Et cette pensée et cette raison qui sont propres à l’humain n’appartiennent pas à l’humain. Et dès lors qu’elles lui sont octroyés, et les êtres humains en font des instruments de guerre, dès lors, les guerres qui se jouent entre les êtres humains, entre les nations, les dépassent, ils ne voient pas l’arrivée.
Les nations qui se lancent dans des guerres, quels que soient les prétextes, en réalité, relèvent déjà du cours de l’histoire, dans le sens que les guerres devaient éclater parce qu’elles étaient « nécessaires ». La guerre est incoercible, elle ne relève des humains qu’en apparence, et c’est ce que l’on doit comprendre. Il existe un ordre métaphysique qui régit l’humanité. Souvent dans les guerres, les stratèges militaires n’arrivent pas à comprendre l’irruption des guerres et pourquoi les guerres dans la marche du monde. Ils se lancent dans les conjectures, se perdent dans le brouillard de l’incertitude, se mettent en en expectative et attendent que les guerres sanglantes et destructrices s’éclaircissent. Ils tentent d’aider les décideurs de chaque camp sur tel ou tel aspect du théâtre des guerres, sur tel ou tel résultat, mais, les guerres continuent, poursuivent sa marche parce que des objectifs qui ne sont pas visibles sont logés, inscrits dans les guerres. Et c’est valable pour toute guerre.
L’espoir de remporter la guerre est omniprésent pour toutes les parties belligérantes, et c’est cet espoir qui alimente la guerre et la fait poursuivre pour des objectifs qui n’apparaîtront qu’ultérieurement lorsque toutes les forces qui « ont fait » la guerre s’épuiseront. Et pourquoi la polémologie se trouve impuissante à rendre compte sur le sens des guerres ? Précisément parce qu’elle n’arrive pas à discerner la finalité des guerres et les motifs qui les ont provoqués. Alors qu’elles ne s’attardent que sur l’ordre économique, l’ordre idéologique, la psychologie individuelle de chaque camp, les intérêts et ambitions politiques de chaque camp.
Les desseins de la guerre ne servent pas, comme on le croit, les intérêts d’une nation ou un groupe de nations. En réalité, bien que ces intérêts ont été à l’origine des guerres, il faut dire que ces intérêts nationaux ou plurinationaux ne sont en fait qu’un moyen pour canaliser les forces de l’histoire humaine. Au-delà des violences, des pertes humaines et des destructions qui sont un passage obligé pour toute guerre, les guerres ont ce paradoxe de participer précisément dans l’éclosion d’une nouvelle marche du monde. Un tournant qui peut être national, régional ou mondial selon les théâtres de guerre.
Une idée de destinée, de finalité existe dans les guerres ; des signes avant-coureurs d’une marche forcée du monde, toujours orientée dans le sens du progrès du monde. Vers plus d’humanisation du monde
Les deux Guerres mondiales n’ont-elles constitué un tournant radical pour l’humanité ? N’ont-elles pas libéré des continents entiers ? D’une quarantaine de nations, le monde est passé à plus de 190 nations en l’espace de quelques décennies. La « guerre froide » qui a suivi n’était-elle pas mondiale ? Elle était nécessaire et même les conflits et guerres qui restent encore relèvent de l’ordre mondial hérité de la Deuxième Guerre mondiale. Donc les guerres qui ont joué dans la guerre froide étaient nécessaires ; un monde instable sorti de la décolonisation devait se stabiliser par la résolution subsidiaire des conflits. La guerre en Ukraine aujourd’hui entre dans cette catégorie de guerre subsidiaire.
- Vers un monde plus humanisé, vers un monde de paix
Mais le monde se dirige immanquablement vers la paix ; le monde aujourd’hui a besoin de paix et il vise la paix ; il ira vers la paix, certes une paix armée mais néanmoins une paix. Les théories de Gaston Bouthoul ou de Clausewitz sont dépassées dans la nouvelle ère du monde. Pourquoi ? Parce que le monde est entré dans une ère nucléaire qui interdit les guerres entre les grandes puissances. Et l’arme nucléaire, l’arme absolue qui peut si une guerre nucléaire mondiale, et plus de 1000 missiles nucléaires tirées de part et d’autre faire disparaître en moins d’une heure un milliard d’êtres humains n’est plus une guerre mais une « apocalypse ».
Une guerre nucléaire de faible intensité est permise mais elle reste toujours un avertissement à l’humanité à ne pas franchir la ligne rouge. Et combien même l’humanité franchirait la ligne rouge, elle ne serait encore que la pensée qui a guidé les humains dans cette voie insensée pour les réveiller comme ce qui s’est passé pour Nagasaki et Hiroshima. Donc, il ‘y a pas de danger que les humains dépasseraient la mesure qui leur est accordé par la pensée qui leur est sécrétée par l’Esprit qui gouverne le monde.
Et la réponse vient de la question : « Sinon pourquoi l’arme nucléaire a été permise à la pensée de l’homme ? L’homme n’a découvert l’arme absolue, la puissance nucléaire, que parce qu’elle est moyen d’humaniser réellement le monde. Le monde est « un » ; le monde, l’univers sans les humains ne sont pas le monde, l’univers ; les humains sans le monde, sans l’univers ne sont pas les humains ; le monde, l’univers et les humains sont un tout. Et ce tout, à l’ère nucléaire, à l’ère d’internet qu’a permis la pensée du monde se dirige immanquablement vers quelque chose d’universel dont les humains ne savent ce qui en ressortira. A voir plusieurs continents et sous-continents en paix, l’Amérique du Nord et le lien de l’ALENA entre les États-Unis, le Mexique et le Canada, l’Amérique du Sud et le MERCOSUR, dans deux sous-continents plus de guerre depuis des lustres, et il n’y a rien qui inquiète la paix de ces deux sous-continents. L’Europe en paix, elle est unie depuis 1945 ; la guerre en Ukraine n’est qu’un accident de l’histoire. Elle n’aura certainement pas de suite ; une guerre tout au plus de stabilisation dans les rapports entre grandes puissances.
L’Asie mis à part les guerres récentes en Afghanistan, en Irak, en Syrie, et le conflit palestinien qui perdure, est globalement en paix. Même le conflit de la Chine avec Taïwan ne fait pas peur, il se résoudra d’une manière ou d’une autre et probablement pacifiquement. La Chine est une grande puissance du monde, et elle ne peut donner une mauvaise image d’elle en envahissant Taïwan. Probablement le conflit se résoudra pacifiquement. Le Cachemire, un contentieux entre deux puissances nucléaires se résoudra certainement un jour d’une manière pacifique. Reste l’Afrique et le monde arabo-musulman. Les conflits, crises et guerre se résoudront avec le temps au fur et à mesure que ces pays se développent.
Pourquoi tous ces pronostics ? Parce que le monde est un ; les grandes puissances qui trônent sur ce « un » sont les garants par leurs pensées qui n’est pas à eux sur ce « un ». Et c’est ce qui n’est pas perçu, par les progrès réels auxquels est arrivé l’humanité, c’est bien la pensée qui est en train de diriger le monde vers un monde plus humanisé, vers un monde de paix.
Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
relations internationales et Prospective