De l’info à l’intox, Idéologie et information

par Djamal Benmerad
lundi 15 juin 2009

Propulsée au premier des préoccupations et des nécessités humaines, la communication, en  tant que système social, jouit d’une importance capitale dans la définition des relations sociologiques entre gouvernants et gouvernés, voire même entre sociétés. Ce rapport communicationnel entre l’information communiquée et les groupes sociaux soulève non seulement la problématique fonctionnelle de la communication et ses différents paradigmes, mais aussi dans le processus méthodologique dont celle-ci est communiquée aux gouvernés.

L’histoire de la communication ne peut être intelligible qu’à travers la documentation de l’histoire des sociétés et son évolution sociale et politique car depuis la création de l’Homme la communication fait partie des besoins humains.


 Les différents âges de celle-ci illustrent clairement ce besoin vital pour l’homme d’être en relation avec ses semblables et son environnement immédiat et/ou lointain. Cette condition de nécessité a rendu l’acte de communication une condition de survie, notamment avec le développement des activités de la société. L’évolution a transformé ce besoin en appui incontestable pur légitimer toute action d’intégration des groupes sociaux dans une tendance politico-idéologique prédéfinit dans le système d’ensemble, notamment avec le développement extraordinaire des supports de la communication de masse.


 Ainsi, les supports de l’oralité ont cédé graduellement leur(s) place(s) à d’autres moyens d’information de masse audiovisuels et à Internet. Produits par une combinaison ingénieuse de l’intelligence humaine, ces moyens de communication sont, devenus, au fil du temps, un élément d’appropriation politique chargé de construire ce « village global » prédit en son temps par Mac Luhan.


 Les dimensions géographiques et les espaces juridique, social, culturel, linguistique et politique de ce « village global » se tracent à la vitesse des transformations technologiques des supports et selon une programmation idéologique cherchant à matérialiser le credo de Mac Luhan : « l’information est le médium ».


 La configuration architecturale de la communication de la communication mondiale est très facile à délimiter dans un village déséquilibré par la progression d’une infime partie du monde sur tous les plans au détriment du Tiers-Monde.


 Il est d’une importance capitale de situer l’intérêt accordé par les classes dirigeantes et les capitaux aux fonctions accomplies par les médias.

En cette aube du 21ème siècle cet intérêt se développe et s’accentue de manière exacerbée par la planification scientifique par le grand Capital des stratégies de communication publique qui intègre une multitude d’objets prédéfinis qui répondent à sa volonté d’agrandir son monopole.


 La diversification des supports de communication de masse a permis d’étendre le champs de la communication sociale à permis à l’impérialisme d’étendre son monopole, économique bien sûr, mais aussi culturel. 

L’information, en tant que message, a toujours été soumise à ce monopole.

Sur le plan politique – évidemment subordonné à l’économique – il convient de dire que les détenteur du pouvoir tout temps instrumentalisé les médias pour des fonctions préconçues dans les composantes idéologiques doctrinales. Ceci est valable pour les différents âges de la communication et toutes les théories doctrinales qui régissent l’information en tant que processus industriel. Le message véhiculé à travers les médias cherche à authentifier la dominance politique du capitalisme, légitimer sa présence, promouvoir et défendre ses intérêts par le truchement d’une pseudo objectivité que nous qualifions ici de grande fumisterie.

 Le contexte géopolitique imposé par le capitalisme se dessine actuellement par la détermination de zones d’influence par rapport à la pénétration des messages distillés vers les pays d’une Europe vassalisée aux Etats-Unis et les pays sous-développés.


 Situer la répartition de zones géographiques par rapport aux ondes et autres systèmes de transmission ne relève pas d’une panacée. L’ère de l’invasion capitaliste depuis le 19ème siècle se substitue souvent à l’invasion militaire classique qui s’explique tout simplement par le pouvoir culturel, linguistique de l’information et de la communication.


 Le pouvoir persuasif de l’information après la guerre mondiale – guerre dont le grand bénéficiaire ont été les Etats-Unis qui, en outre, ont attendu les derniers mois pour envoyer une poignée de soldats se battre en Normandie.


 La question surgit alors de savoir quelle contribution pouvons-nous apporter à l’étude des médias en tant que quatrième pouvoir dans la société et les institutions étatiques. Il s’agit d’une analyse du discours médiatique par de nouveaux paradigmes qui émergent dans un ensemble de besoin, à l’instar des autres nécessités.


 Devons-nous nous référer à l’installation et la mise en place d’infrastructures informationnelles et la formation d’un personnel spécialisé y afférent pour illustrer l’importance capitale de l’information dans la vie des sociétés ? De même que la conception du système d’information et de communication révèle l’intérêt accordé en ce siècle à l’information en tant que « pouvoir d’intégration » idéologique instrumentalisé par les véritables détenteurs du pouvoir, c’est-à-dire les trusts financiers et autres holdings.


 Cette attention particulière que nous accordons à l’information a pris racines dans les fonctions économique (d’abord !), éducative, sociale et politique de la communication de masse. En outre, la communication ne se limite plus exclusivement aux formes traditionnelles mais englobe tous les canaux et supports produits par le génie humain à la recherche constante de dynamiques nouvelles dans ce domaine. En effet, la technologie transforme radicalement notre mode d’action en matière de communication spécialement la considération des machines diaboliques « ordinateurs » comme support et moyen technique « au service » de l’homme. Cette technologie est génération d’un pouvoir accru aux mains des puissances d’argent. Les manœuvres de manipulation et de domination énoncées par l’impérialisme U.S. entravent, pour les peuples de la planète le libre accès à une information crédible. La manipulation capitaliste des les moyens d’information exprime clairement son souci d’instrumentaliser ces moyens pour la diffusion du programme idéologique et la réalisation d’une « culture économique » au détriment de la culture sociale.

Dj. B.

http://euromed.skyblog.com


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