De la dictature (sanitaire) en « démocratie »
par Jean Lafontaine
samedi 21 août 2021
Stefanos Tsitsipas n’est pas vacciné et s’en est expliqué récemment : "Personne n'a fait du vaccin une obligation. À un certain stade, je devrai (le faire), j'en suis à peu près sûr, mais jusqu'ici ça n'a pas été obligatoire pour jouer, donc je ne l'ai pas fait, non. (…) Je suis jeune, dans la catégorie des moins de 25 ans, pour moi le vaccin n'a pas été assez testé, c'est nouveau. Et il y a des effets secondaires. (…) Je connais personnellement des gens qui en ont eu. Je ne suis pas contre, je ne vois juste pas de raison pour quelqu’un de ma catégorie d’âge d’être vacciné. […] Je veux voir une meilleure version du vaccin, qui donnera plus d’avantage que d’inconvénients ".
Cette déclaration, tout à fait mesurée et en rien complotiste, a suscité l’ire du porte-parole du gouvernement grec Giannis Economou, qui a déclaré à ce sujet : "Il n'a ni la connaissance, ni le bagage, ni le travail de recherche qui lui permettraient de se former une opinion là-dessus".
Donc, à en croire ce monsieur, Stefanos Tsitsipas n’a pas à avoir une opinion sur ce sujet : est-il vraiment démocrate ? On se demande à partir de quoi ce monsieur va juger de la légitimité d’untel ou d’untel à avoir une opinion sur tel ou tel sujet.
Mais, ne nous leurrons pas, la morgue et le mépris qu’exprime cette déclaration sont partagés par toute l’élite bureaucratique européenne, qui refuse par ailleurs un minimum de transparence sur les contrats passés avec les laboratoires pharmaceutiques, l’Union Européenne ayant même a priori accepté de les indemniser en cas de problèmes dus aux effets secondaires des vaccins.
Que, dans ces conditions, on puisse parler de « dictature » (de la pensée unique) en Europe ou en France n’a rien de surprenant. On peut juste s’étonner que le gouvernement français ait choisi un système de coercition aberrant par son iniquité et sa complexité au lieu de tout simplement rendre obligatoire la vaccination. Sans doute les routiers en rient-ils encore à l’heure de la pause-déjeuner dans les relais routiers. Des gros bras, un peu de volonté, quelques tatouages et tout est différent : la COVID n’a qu’a bien se tenir !