Débandade au Sarkoland

par Peachy Carnehan
mercredi 18 avril 2012

A l'approche du premier tour de l'élection présidentielle ce sont des bataillons entiers de personnalités de droite qui abandonnent l'épave du Sarkoland pour gagner les rivages verdoyants et fleuris de Hollande.

 

C'était bien la peine d'organiser un meeting à trois millions d'euros place de la Concorde pour y vociférer des « aidez-moi ! aidez-moi ! »

A l'approche du premier tour de l'élection présidentielle ce sont des bataillons entier de personnalités de droite qui ont décidé d'abandonner l'épave du Sarkoland pour gagner les rivages verdoyants et fleuris de Hollande. Le pathétique commandant Sarkozy, déjà accablé par des sondages catastrophiques qui le donnent écrabouillé dans des proportions remarquables, voit maintenant ses troupes faire défection. N'en déplaise à Carla Bruni, chanteuse officielle de la salle de bain de l'Elysée, l'antisarkozysme n'est donc pas qu'une « vue de l'esprit bobo et parisienne ». (Photo ci-dessous)

 

Chapeau l'artiste !


Depuis lundi ce sont des ministres, des membres de l'UMP, un contingent de Villepinistes et même les membres du clan Chirac qui ont rejoint - ou appellent à voter - François Hollande. A quatre jours de l'échéance, pour tous les déçus du Sarkozysme, le vote à gauche est devenu... une option de droite. Incroyable. Cette dernière péripétie ne sera sans doute pas la moindre de toutes celles qui ont émaillé ce quinquennat ubuesque. Après avoir perdu la majorité des villes, des villages, des cantons, des régions, après avoir fait basculer le Sénat à gauche et ressuscité le Parti Communiste, Nicolas Sarkozy fédère une partie de son camp contre lui. Chapeau l'artiste.

Côté ministres, ils sont six à avoir franchi le Rubicon. Quatre anciens membres du gouvernement sous Jacques Chirac - Corinne Lepage, Jean-Jacques Aillagon, Brigitte Girardin - et deux autres sous Sarkozy en personne - Fadela Amara et Martin Hirsch -. Interrogés par la presse sur leurs motivations on remarquera dans leurs réponses un soupçon d'acrimonie à l'endroit du président sortant.

« Qu'est-ce que l'efficacité ? C'est faire partir Nicolas Sarkozy et retrouver la France qu'on aime », a expliqué Azouz Begag. « Vous vous rendez compte les dégâts qui ont été causés », a-t-il enchaîné.

« Je voterai Hollande dès le premier tour », a déclaré Brigitte Girardin. « Il faut mettre fin à une politique qui, pendant cinq ans, a affaibli notre pays. »

 

Pour l'instant ceux-là tiennent bon... pour l'instant.


Enfin, côté chiraquien, l’ex-chef de l'Etat a confirmé ne pas soutenir Sarkozy. « Il y a une dizaine de jours quand je l'ai vu, il m'a dit qu'il voterait François Hollande », a assuré l'historien Jean-Luc Barré. Hugues Renson, l'ex-conseiller élyséen de Chirac, sa fille Claude et Thierry Rey, père du petit-fils de l’ancien président, étaient, eux, carrément présents à Vincennes pour applaudir à tout rompre le candidat socialiste.


Dans le clan, au final, seuls Bernadette Chirac, Jean-François Copé et François Baroin, soutiennent toujours l'agité à talonnettes. Pour l'instant ceux-là tiennent bon, ce qui ne semble plus être totalement le cas d'une autre ministre sarkozyste de premier plan, Chantal Jouanno, actuelle sénatrice UMP, qui vient de déclarer sur Twitter « avoir des raisons personnelles de ne pas voter pour Nicolas Sarkozy ».

Tout fout le camp, on vous dit.


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