Débordements de supporters algériens sur les Champs-Elysées...
par Beauceron
vendredi 17 décembre 2021
Ce samedi 11 décembre votre narrateur s'est baladé sur les Champs-Elysées en début de soirée, un plaisir inédit après deux ans de privations, crise covid oblige. La grande avenue est toujours aussi illuminée, bondée de monde, avec un changement d'ampleur depuis une décennie : des boutiques réservées aux touristes fortunés, des cinémas au prix d'entrée coûteux, l'absence des lieux autrefois populaires comme le Virgin megastore où nous aimions flaner quand nous étions étudiants. Tout est ciblé pour les catégories aisées, jusqu'à la boutique Adidas désormais anglophone avec quelques sous-titrages en chinois et en français.
Reste la boutique du PSG avec sa file d'attente interminable et l'atelier Renault qui vous présente la nouvelle Alpine. Pour le reste, vous pouvez circuler, tout est vu en une demi-heure. "Pauvre" avenue, mise à toutes les sauces depuis quelques temps : gilets jaunes en colère (on les comprend vu le luxe ambiant), risques terroristes, et surtout "débordements" des supporters de football.
Je n'ai pas assisté à ceux des supporters algériens, survenus très tard dans la soirée. A priori, rien à voir avec le saccage organisé par les héritiers des vandales-byzanto-turco-arabos-français il y a deux ans. Pas de voitures brûlées, de magasins pillés, de policiers attaqués comme lors des précédentes razzias que les premiers califes auraient apprécié en connaisseurs. Cette fois, il s'agissait de quelques groupes fêtant la contestable victoire de l'équipe d'Algérie face au Maroc lors de la "coupe des pays arabes" (aux pénaltys). On ne sait plus quoi inventer comme compétition... Des vidéos circulent sur le web, prises par les fêtards en question notamment, où des cars et des voitures de police sont arrêtés par des gugusses qui sautent sur l'avant des véhicules...
Illustration de la "joie des supporters"(vidéo de RT France) :
Comme il se doit, les réactions à ces débordements contrôlés n'ont rien révélé de nouveau. La droite s'indigne face au bazar, la gauche se tait. Que des étrangers sautent sur les bagnoles françaises pour fêter la victoire de leur pays d'origine est autant un acte de délinquance qu'une provocation, mais nous sommes désormais habitués. Que des pseudo-algériens déploient leurs couleurs pour illustrer la campagne d'Eric Zemmour, c'est leur droit. Mais il est plus pertinent de rappeler quelques réalités en s'appuyant sur les réactions des internautes.
Manifestement, quelques algériens sont encore en guerre contre la France au nom de la colonisation, qu'ils n'ont pourtant pas connu. Les "jeunes" visibles sur la vidéo sont (censés) être français, mais préfèrent pavoiser pour le pays de leurs grands-parents, où ils ne mettent quasiment jamais les pieds, sinon pour y mettre le bazar durant leurs vacances d'été. Un pays qu'ils vénèrent mais dont ils se moquent des difficultés économiques et sociales. Ils ne défilent jamais pour défendre des droits. Des "français" pour consommer, s'habiller à l'américaine, se soigner et se loger, des "algériens" pour jouer les victimes, prier (de ce qu'ils ont compris de l'islam, pour ceux qui savent lire le français et/ou l'arabe) et s'inventer une identité de pacotille.
La chanson est ultra-connue : le colonialisme, la vengeance, le pillage, la repentance. Une diatribe qui illustre les clips de campagne des candidats les plus en vue de l'élection présidentielle : Zemmour, Marine Le Pen, Pécresse. Une logique hélas inspirée des contre-valeurs diffusées dans nos écoles, où on enseigne d'abord les périodes difficiles de notre histoire pour en tirer des conclusions biaisées sur la tolérance tout en jetant aux orties les périodes de gloire et de prospérité. Une chanson répétée par une partie de la classe politique, qui utilise ces français-algériens comme une réserve d'électeurs, et qui préfère la réconciliation avec les terroristes (Garrido, LFI) à celle entre la France et ses anciennes colonies.
La comédie d'une partie des algériens n'a que trop duré. Le passé colonial ne justifie pas les pillages et le harcèlement des descendants de "colonisés" envers des français qui se fichent de leurs histoires, à juste titre. L'Algérie est un pays riche car producteur de pétrole, indépendant. Si son gouvernement est incapable de redistribuer les richesses, qu'il laisse la place à d'autres, mais qu'il ne cherche des boucs-émissaires à sa corruption et son incompétence.
En 1982, votre narrateur avait des camarades d'école algériens à Nanterre (banlieue ouest de Paris) : nous fétions ensemble les victoires de la France et de l'Algérie à la coupe du monde. Pas de problèmes, pas de tensions, et pourtant la guerre d'Algérie était encore assez proche. Pas d'émeutes, pas de processions chrétiennes attaquées. Nanterre était pauvre, les Champs-Elysées étaient riches, les politiques cherchaient d'abord des solutions économiques et sociales aux problèmes, sans dresser les gens les uns contre les autres sur le plan ethnique.
Notons que sur youtube, les réactions de certains internautes sont assez décapantes :
"C'est à cause de genre de comportement qu'on sera toujours pointer du doigts. Même dans les pays du magreb ne feront pas ce qui font ici"
"personnellement les français d'origines marocaines ne seraient jamais descendus sur les champs si le Maroc avait gagné ce match, surtout que ce n'est même pas les équipes titulaires et que ce n'est même pas une finale ,encore une fois vous faites honte à votre pays et aux personnes d'origines maghrébines.."
Refus d'assimilation, recherche d'excuses pour expliquer son déclassement avec détournement du "racisme", les pseudo-algériens sont tout sauf une réclame pour le pays des fennecs. Libre à eux de rentrer au bled si la France est trop répressive à leur encontre, on ne les retient pas. Quant aux enfants et petits-enfants gâtés qui se revendiquent musulmans et maghrébins, aider la jeunesse pauvre d'Algérie en oeuvrant sur place dans des associations caritatives durant leurs vacances d'été seraient plus militant que de jouer les victimes au volant de leur scooter à 5000 euros (les Dalton à Lyon), et de parader avec des vêtements de marque sur les Champs-Elysées.