Délire furieux sur le climat : Ne nous laissons pas devenir fous !

par guylain chevrier
vendredi 2 novembre 2018

Ecologie, quel bilan ? Taxe anti-pollution ; interdiction de recherche d’hydrocarbure sur le sol national ; campagne anti-« nucléaire civile » permanente infondée ; diabolisation de l’agriculture traditionnelle, pourtant essentielle pour répondre à nos besoins, au nom du tout bio. Interdiction de certains engrais avec pour conséquence annoncée, la division par deux de la production agricole française, et une augmentation du prix des denrées à cette mesure ; principe de précaution justifiant la mise à sac de la recherche et rendant quasi-impossible le moindre aménagement collectif touchant à « la nature » ; destruction de la pêche française par des quotas à la baisse exagérés à l’extrême ; peur panique et irrationnelle des antennes relais ; normes écolo imposées aux constructeurs automobiles par l’UE d’ici à 2030, avec pour perspective des centaines de milliers de licenciements, à livrer ainsi ce marché à la concurrence des constructeurs étrangers rendue ainsi déloyale ; augmentation folle du diésel ; vignettes sélectives pour les voitures à l’entrée des villes, pénalisant les plus anciennes et reproduisant ainsi une sélection sociale moyenâgeuse jusqu’à l’accès à la cité ; encouragement financier pour les propriétaires à produire leur propre électricité dite « verte », en étant financés par l’Etat (10.000 euros) pour revendre ensuite leur surplus de production (2000 à 3000 euros) à EDF (1), en favorisant ainsi l’individualisme pour casser toute idée d’entreprise publique de l’énergie. Sans compter encore, avec la mise en concurrence d’EDF propre à assassiner ce fleuron de notre industrie, grâce à quoi nous disposons d’une électricité deux fois moins chère qu’en Allemagne… Mais tout cela au nom de quoi, au service de quoi, pour quelle justice sociale, quel intérêt général, quel projet de société ?

Vent de folie sur les médias et pollution des cerveaux

« Inondations et maladies : le scénario catastrophe du réchauffement climatique en Méditerranée », voilà le titre accrocheur et sans réserve d’un article de la Dépêche.fr (24/10/2018) : « Des inondations côtières, des ressources agricoles fragilisées et des maladies dues aux moustiques : les conséquences du réchauffement climatique seront importantes en Méditerranée, où les températures ont déjà augmenté plus qu'ailleurs, estime un consortium international de scientifiques. » Sur quels fondements scientifiques vérifiables par chacun ? Nous ne le saurons pas, mais l’info est validée par un argument d’autorité, la référence à l’une de ces sombres organisations lobbystes ici désignée sous le vocable de « consortium ». C’est l’hystérie ! Dans aucun autre domaine on ne se permettrait cette légèreté. Sciences et Avenir avec l’AFP se fend même sur le sujet d’une information cruciale : « Réchauffement climatique : vers une pénurie de bière et de whisky ? ». Même un amuseur public n’aurait pas osé y songer pour se moquer. Il y a encore quelques jours, avant le retour du froid et de la pluie, le 13 octobre dernier, sur France 2, 20 h, Delahousse égal à lui-même ouvre son journal sur l’événement du jour : « Plus de 25° un peu partout en France, et des milliers de citoyens qui s’interrogent sur les gestes qui pourraient sauver la planète ». Cette température, pourtant, n’a rien d’un fait « jamais vu ». On se rappellera un sombre 13 novembre 2015 où les terrasses des cafés débordaient de clients parce que les températures étaient clémentes. Ce n’est donc pas de la magie, ce n’est pas « mère nature » qui punit l’homme parce qu’il aurait osé s’en émanciper pour vivre en société, c’est bêtement l’anticyclone qui est resté sur la France, un phénomène bien matériel, qui ne tient rien d’une cause coupable à la sentence divine, mais de quelques circonstances favorables qui n’ont rien d’exceptionnelles. Le journaliste parle de gestes pour « sauver la planète », renvoyant à l’individu toute la culpabilité de la chose, sans retenue. Dans l’un des reportages sur le sujet, une manifestante de l’une des initiatives du jour « en faveur du climat » explique, qu’après un prise de conscience, elle ne laisse plus couler l’eau du robinet… Pathétique ! Comme si cela avait quoi que ce soit à voir avec le manque d’eau de ceux qui, ailleurs, en Afrique par exemple, connaissent les affres de la soif, essentiellement par manque de développement. Rappelons qu’Israël a fait pousser des champs d’orangers dans le désert. Les idées reçues loin de toute pensée raisonnée enflent ici à l’envie. Le journaliste en vient à concurrencer le sorcier, l’astrologue, il s’invite en toute imposture dans les habits du chevalier blanc sauveur de l’humanité. L’occasion est trop belle. La dramatisation qui nourrit les peurs est l’un des meilleurs moyens du gouvernement des âmes, comme on le sait. Cette déferlante médiatique furieuse sur le climat, à tendance paranoïaque et mystique, en est une illustration parfaite.

Dernier rapport du Giec : Une théorie quasi-biblique du réchauffement climatique

Depuis le dernier rapport alarmiste du Giec, Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (1988), toutes les limites ont été franchies. Pour garantir la légitimité de ces experts, on explique qu’ils ne sont « même pas » rémunérés par le Giec. Comble de l’imposture, car ils le sont par leurs Etats ou des sociétés au service de la même cause financées largement par ces derniers, ou par des acteurs économiques ou/et politiques qui y voient leur intérêt. Le Giec est aussi de plus en plus la succursale d’un produit financier. De fait, l’adhésion au modèle du réchauffement climatique est le seul passeport aujourd’hui pour faire carrière dans ce secteur, expliquant l’illusion d’une unanimité des chercheurs. Un bourrage de crâne qui commence dès l’école primaire. L’association Greenpeace est apparue comme à l’accoutumé en première ligne dans ce contexte, spécialiste des coups de communication, toujours relayés par des médias dociles sinon complices. Un groupe de pression identifié par bien des observateurs à une « multinationale verte » aux pratiques plus que contestables (2), critiquée par plusieurs anciens responsables comme antidémocratique, qui n’est pas à une contradiction près : mensonge sur la fonte de la calotte glacière ; rapport enterré par elle sur les lampes à basse consommation, alors que la présence de mercure dans celles-ci impliquait des risques ; usage fait de l’association par de riches donateurs pour s’acheter une bonne conscience auprès d’une organisation à caractère capitaliste, dirigée essentiellement par des professionnels… Il n’y a là pourtant pas de quoi pavoiser, mais l’aveuglement politico-médiatique et la crainte de ses pratiques de pression médiatique sont tels, que Greenpeace peut tout se permettre. Toute une pléiade d’associations participe à ce tohu-bohu dont WWF, l’ONG OXFAM, Nature France environnement, par essence de parti pris, partout présentes dans nos journaux et dont la surenchère est même encouragée jusqu’à l’absurde. Elles occupent la totalité de l’espace médiatique, sans la moindre discordance possible ni la plus infime modération.

Dans « Aujourd’hui en France » (8/10/2018), sous le titre, « la Planète brûle vraiment », on reprend les allégations de ces associations, dont l’ONG OXFAM, « avec plus 2° C, des communautés entières seront déplacées et des populations insulaires disparaitront sous les vagues » France Info porte à son paroxysme la chose avec un « récit-fiction » de ce que serait « la France de 2050 », suffoquant jusqu’à l’étouffement, pour donner le frisson… On y met en relation une sélection de températures locales de l’été, sous un jour dramatique, en lien avec le rapport Jouzel, climatologue ayant reçu commande ministérielle d’un rapport réalisé avec les acteurs principaux de la « communauté climatique française », toujours les mêmes associations « objectives », prévoyant en 2050 une augmentation de 0,6 à 1,3 ° des températures. On notera la précision de cette fourchette qui passe du simple au double. Des journalistes qui se transforment contre toute déontologie en prédicateurs, avec ce mépris de l’homme à le considérer en animal égaré, incapable de réagir, de s’adapter, d’inventer.

L’Espagne, toute proche, ne connait-elle pas des températures bien plus élevées que les nôtres l’été, sans en disparaitre pour autant et que, on va même rechercher ? Il resterait « moins de 3 ans pour inverser la tendance » prévenait déjà l’Obs en juin 2017, rejoignant les prédictions les plus fantaisistes… Gilles Bouleau au JT de TF1 nous expliquait avant les vacances, que c’était la fin des insectes sur nos pare-brises, puisque selon « des chercheurs », leur disparaition serait massive en raison du réchauffement climatique… Il suffisait de regarder cet été son pare-brise, noir de ces petites bêtes écrasées, pour en rire ou en pleurer. Voire, de s’intéresser aux pompiers qui, cet été, n’ont cessé de combattre les nids de guêpes, pour mesurer le niveau de désinformation « bête et méchant » dont nous sommes victimes.

Il faut ouvrir le débat démocratique aux scientifiques qui contredisent cette théorie

« Des analyses satellitaires publiées en 2016 confirment […] (qu’) en trente ans, les feuilles des arbres et des plantes ont colonisé 18 millions de kilomètres carrés supplémentaires, l’équivalent de deux fois le Sahara. […] « il est connu depuis longtemps que, via le cycle de la photosynthèse, le gaz carbonique est le gaz de la vie. » Voilà entre autres ce que des scientifiques déclarent dans un appel international pour arrêter ce qu’il juge être, alors que l’Assemblée nationale vient de donner son feu vert pour que « la préservation de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques » soient inscrits à l’article 1 de la Constitution, une mise sous tutelle idéologique de la pensée rationnelle (3). Avez-vous entendu dans les médias ces chercheurs, pourtant de premier plan ? Rien ! Comment peut-on défendre ainsi l’idée d’un « changement de modèle (…) de transition écologique et sociale » pour « un monde post-carbone et post-croissance » (Huffington Post du 31/10/2018). « Post-carbone » ? Alors que c’est le gaz de la vie ! Post-croissance ? Alors que sans elle, il n’y a aucun espoir dans quoi que ce soit ! Le nombre d’humains ne cesse de croitre en exigeant précisément de la croissance, mais aux richesses réparties de façon juste. Prendre en compte l’environnement n’a de sens qu’allié au développement, en donnant à l’amélioration de la condition humaine la primeur, alors que nous n’avons cessé de le transformer pour évoluer. Rejeter la croissance va bien à ceux qui sont déjà nantis, pour qui l’écologie est l’excuse d’un bonne conscience, mais c’est condamner des peuples à un sous-développement chronique, dont les contraintes des normes écologiques les tirent déjà vers le bas. 

Dans l’article de l’Huffington Post, on découvre une liste de solutions écologiques à la Prévert, sans la moindre justification des chiffres avancés, hormis toujours la même ombre d’une fin du monde programmée, digne du jugement dernier. On y prend à témoin une énième étude publiée dans une revue américaine (PNAS) prétendant, « que la terre pourrait se transformer en étuve si l’on dépassait un point de rupture en matière de réchauffement estimé autour de 2°… ». Une enquête de l’Ifop suit, qui indique « que 85% des personnes interrogées se montrent inquiètes lorsqu’elles pensent au changement climatique », parlant d’une « prise de conscience ». Non, pas d’une prise de conscience, d’une peur diffusée en permanence par un catastrophisme qui n’a rien à envier au pire des mysticismes, et de mesures de restriction prises en son nom qui inquiètent légitimement, alors que l’on ne parle que de contrition collective et de décroissance. Il faut arrêter ça ! Une véritable propagande digne des temps de guerre. Qu’on se rappelle, pendant la guerre du Golfe, ces journalistes du même moule, qui présentaient des cibles proprettes en nous expliquant que les frappes de la coalition étaient chirurgicales, avec des bombes intelligentes qui épargnaient les civils, pour nous faire gober le concept de « guerre propre » que leur soufflait à l’oreille CNN (4). Elle a fait à tout le moins des dizaines de milliers de morts, principalement civils. L’émotion, on le sait, est un merveilleux fonds de commerce médiatique, ainsi qu’un instrument de pouvoir jouissif d’influence sur les esprits, dont certains n’hésitent pas à abuser.

Où sont donc passés ces météorologues qui, juste avant ce dernier rapport ultra-alarmiste du GIEC, expliquaient sur nos chaines de télévision que la chaleur de l’été n’était pas comparable avec celle de la canicule de 2003, et qu’il fallait l’interpréter comme s’inscrivant dans les variations ordinaires des cycles du climat ? A la trappe de la thèse d’un réchauffement climatique qui n’entend souffrir d’aucune contradiction. Ce qui interroge gravement, au regard d’une société démocratique censée disposée de contrepouvoirs réguliers, permettant à toutes les voix de se faire entendre. Non ! la cause est entendue, elle est placée au-dessus de tout, de notre démocratie elle-même, tel que seul peut l’être un démiurge du réel, un surnaturel hors de la volonté humaine, la croyance en un Dieu.

Aujourd’hui en France poursuit : « Il faudrait diminuer de 45% nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 », pour espérer ne pas faire augmenter la température sur la planète « de 1,5 % » Il s’agirait par des restrictions de « limiter la hausse du niveau de la mer de 10 cm, permettant que 10 millions d’habitants soient ainsi préservés de la submersion marine. Il y aurait aussi plus de maladies comme la malaria et la dengue », etc. Mais le pire est à venir dans ce contexte délirant, l’AFP ce 8 octobre a publié sur Twitter une infographie, reprenant les résultats d'une enquête datant de 2017 préconisant de faire… moins d'enfants pour lutter contre le réchauffement climatique (5) ! ça commence à faire peur, de se penser gouvernés au nom de telles élucubrations, nourrissant ce qui apparait de plus en plus comme une nouvelle forme de totalitarisme. A quand l’appel à des suicides collectifs pour laisser respirer la nature ?

Malgré toute cette propagande, le réchauffement climatique est bien mis en cause

On présente l’augmentation des températures de quelques degrés ou de quelques centimètres du niveau des mers, comme du jamais vu, il n’y a rien de plus faux. Les variations climatiques sont bien régulières dans l’histoire de la planète, et de quelques degrés, comme celle que prétendument on nous annonce, un nombre de fois incalculable. Il suffit de visiter le musée de Marseille pour en prendre la mesure, dont les premiers mots du film d’accueil expliquent qu’à -18.000 ans avant notre ère, la mer est 120 mètres en dessous de son niveau actuel et la rade de la ville s’étend 15 km plus avant où se trouve aujourd’hui l’eau. (6). La montée des mers est un phénomène observé depuis la plus haute antiquité. Un nouveau refroidissement, comme l’histoire du climat nous en a donné l’exemple, n’est absolument pas à écarter. D’autant qu’ici, il est affaire de cycles et de grands coups de balancier.

Mais le fait le plus marquant, est que le réchauffement s’est ralenti et stagne quasiment aujourd’hui. Ce ne sont pas les climato-sceptiques qui le disent, comme on aime à les appeler, mais le GIEC lui-même ! Ce que rapportait un numéro spécial de Sciences et vie qui a traité le sujet en 2013 (7). Les journalistes de la revue sont allés à la rencontre du GIEC pour poser la question suivante : « Où est donc passé le réchauffement climatique ? » Car il faut savoir que depuis l’année 1998, la température à la surface de la Terre n’a évolué qu’au rythme de +0,05 °C par décennie, quand précédemment cela était de l’ordre de +0,12° C, ceci alors que selon les prévisions des climatologues patentés, via leurs modèles informatiques, ils prévoyaient une remontée des températures de +0,21° C pour la décennie 2000. Il n’en est rien, mais nous dit-on, tous les signes du réchauffement climatique demeurent et on a donc élaboré, face à cette incongruité, une autre théorie à partir de nouveaux facteurs qu’il a fallu fabriquer. On explique que 111 des 114 simulations climatiques produites par le GIEC n’ont rien vu venir (Sic !). Pour faire bonne figure, on avance n’avoir jamais prétendu que le réchauffement climatique serait linéaire et qu’il ne s’agirait en fait, que d’une courte pause dans un schéma plus global. On se risque néanmoins à quelques explications tortueuses : les éruptions volcaniques régulières dans cette période obscurcissent le ciel en limitant l’impact des rayons du soleil. Très bien, mais ne produisent-elles pas aussi du CO2 en masse ? ; On nous dit que l’activité du soleil se serait « effondrée » dans les années 2000, avec un faible niveau d’activité, revenant en réalité à une très faible variation des flux de radiation mais qui auraient un rôle, selon d’aucuns, sur le climat, sans la moindre preuve scientifique, c’est-à-dire, vérifiée par plusieurs sources ; Les océans stockeraient la chaleur dans les abysses. Pour nous dire que le réchauffement climatique ne s’est pas arrêté mais qu’il se manifeste d’une manière différente : « au fond plutôt qu’en surface ». Invérifiable ! Il fallait le trouver ; Enfin, un chercheur japonais explique quant à lui, que tout serait dû à une phase dite la Niña, vent frais, au regard d’El Niño son opposé, dans le pacifique, qui échangent leur rôle tous les sept ans. Ce serait Niña poussant fort ses alizés au-dessus de l’océan, qui serait responsable du plateau des températures actuelles, sauf que, cela dure depuis maintenant 20 ans. Les chercheurs de la NASA ne cessent d’interpeller le GIEC et les pays qui s’obstinent à dresser un tableau de peur en jouant sur le réchauffement climatique, pour dire qu’il a cessé de s’aggraver depuis 1998, malgré la hausse du taux de CO2 dans l’atmosphère (8). Et si les 18 millions de kilomètres carrés supplémentaires de verdures créés par ce surplus de CO2 équilibraient les choses ? Mais aucune recherche de la part de ces experts du GIEC ne s’intéresse à cela. De nombreux pays ne suivent d’ailleurs pas cette théorie, USA, Angleterre, Canada, Russie… Est-ce à dire qu’ils seraient fous ? Il n’y a personne de suicidaire qui dirige ces pays. Cela rappelle le scandale de la vache folle, dont les prévisions des écologistes prévoyaient des millions de morts par la transmission de la maladie à l’homme par consommation de viande bovine. Le scandale, c’est qu’il n’y en a eu aucun, c’était la même imposture.

Juste pour bien se rendre compte du degré de propagande qu’a atteint cette idéologie, j’invite à lire un article du journal Libération paru ce 1er novembre, intitulé, « Climat : l’illusion démobilisatrice du scénario à 1,5°C » , qui n’hésite pas à franchir le Rubicon pour nous dire que « les prévisions du Giec avec « un réchauffement de +1,5°C et +2°ne sont pas réalistes », croyant pouvoir affirmer qu’« en regard du peu qui a été fait par les Etats jusqu'à maintenant » il serait question d’« un réchauffement de +3 à 5 degrés » Pourquoi avancer un tel chiffre encore plus extravagant que les autres ? Parce qu’il est considéré que ce que dit le Giec n’est pas assez alarmiste pour mobiliser, et qu’il faut convaincre de croire dans ce type d’allégation éloignée de toute réalité pour « susciter en chacun de nous, citoyen mondial, une réaction de survie » afin d’exiger « de nos dirigeants une action sans délai ». Ainsi, « il faudrait réduire d’ici 2030 de 45% les émissions de CO2 au niveau mondial, et de 100% d’ici 2050 ». Mais bien sûr, autant dire arrêter de respirer tout de suite ! De la pure idéologie catastrophiste qui dévoile la démence irrationnelle de ces prêcheurs de malheur qui sont entrés véritablement en religion, et tentent de manipuler les foules comme on ne l’avait sans doute pas vu depuis les rassemblements des pires moments de l’histoire. Mais pousser les choses jusqu’à cette hystérie n’est pas sans conséquence, cela risque bien de poser de nouveaux problèmes de sécurité publique. Car, après les végans, nous risquons à l’aune de ce vent de folie, de voir des individus partageant cette vision s’attaquer à des biens publiques, et même par la violence à ceux qui oseraient s’opposer à cette idéologie comme à des hérétiques. Nous sommes tout simplement face à une des formes de radicalisation que l’on craint tant aujourd’hui.

Le développement de l’homme responsable de tout ? Une aubaine pour des gouvernements libéraux qui en appellent à l’austérité !

L’homme et son développement, ses progrès mêmes, seraient faute de tout, jouant d’une culpabilisation générale renvoyée à plaisir sur la responsabilité du citoyen, justifiant tous les retours en arrière et une écologie de plus en plus punitive. Dédier à l’homme un tel pouvoir qu’en fonction d’un certain nombre de restrictions il puisse se sauver lui-même en sauvant « la nature », avec une précision au degré près, tient du conte sinon de la pensée magique, telle celle des peuples animistes qui font des sacrifices en espérant que cela plaira à leur dieu pour qu’il pleuve…

Selon Ségolène Royal, tout dépendrait de la France, pointée comme en première ligne, soutenant qu’elle doit rester à la tête de ce combat. Autant dire, renforcer encore les normes environnementales pour justifier de nous imposer de vivre moins, c’est-à-dire moins bien, à l’image de l’explosion du prix du fioul. Ce qui est incompréhensible, si l’on considère que la France est un pays vertueux via les normes de l’environnement les plus drastiques, alors que nous ne représentons rien face à la Chine (1milliard 300 millions d’habitants) dont les émissions en un quart d’heure réduisent à néant toutes nos économies de l’année dans ce domaine. On se rappellera que la pollution à Paris a été divisée par huit depuis 1950 (9). Les principaux pollueurs eux, pendant ce temps-là, ne font rien ou presque, en rapport avec ces exigences. Que cherche-t-on en imposant ainsi des niveaux de restriction en France qui n’ont rien à voir avec la réalité des choses ? Il n’y a-t-il pas encore là la manifestation de cet irrationnel en forme de piège ?

En attendant, quel effet d’aubaine pour des Etats libéraux aux commandes de cette campagne, pour ringardiser les acquis sociaux ramenés au rang d’égoïsmes face à ce qui est avancé comme des « exigences vitales » portées par la question du climat. D’autant qu’au passage, on joue encore de la culpabilisation, pour faire accepter ce modèle en opposant les peuples, entre « riches » du Nord « responsables » du réchauffement, et « pauvres » du Sud qui en seraient « victimes », en avançant l’argument massue des migrants climatiques. Un concept véritable passe-droit pour une immigration sans frontière, surtout vue là comme main-d’œuvre bon marché. On justifie ainsi encore un peu mieux une mondialisation libérale qui oppose la logique financière planétaire à la maitrise nationale de la destinée collective. En ces temps d’un capitalisme présenté comme fin de l’histoire dans des pays développés qui connaissent une économie sinistrée et des injustices sociales en masse, avec un monde politique en pleine crise de représentation qui va avec, il y a comme une sorte de réaction du système, à s’emparer de cette cause en forme de cache sexe, de déculpabilisation, qui marche à plein régime. Si Claude Allègre, ancien ministre, à travers plusieurs ouvrages s’est opposé à cette thèse et à sa dramatisation, Laurent Cabrol bien connu comme présentateur météo fétiche d’Europe 1, a écrit un petit livre passionnant qui ose penser le destin de la terre autrement, pour expliquer que « Les chercheurs font un travail remarquable, mais la mécanique climatique est d’une complexité rare… c’est ce que je démontre dans mon livre. Il est malhonnête de culpabiliser les habitants de notre pays. Cessons de nous asséner des leçons de morale et souvenons-nous des leçons du passé car la terre s’est réchauffée dans des proportions bien plus brutales au début de l’an 1000. » (10) 

Remettre la science au cœur du développement humain et du gouvernement démocratique de la Cité

Un directeur de recherche (LSCE) concède tout de même « Nous sommes loin d’avoir une connaissance complète du système Terre, et de ses fluctuations naturelles ». C’est une évidence et un euphémisme, car à ne regarder nos problèmes planétaires qu’à travers cette seule option du réchauffement climatique dû à l’activité humaine, on ne risque pas de trouver d’autres causes à ce qui apparait plus comme des changements climatiques qui s’inscrivent dans la longue durée. Il devrait s’agir surtout de s’en prémunir tout autrement que par des restrictions, mais par du développement et une place centrale donnée aux progrès de la science pour dépasser des difficultés inévitables, à un moment ou un autre, sur une terre qui reste bien vivante.

Oui, il faut mettre la science au premier plan au lieu de la rendre responsable des problèmes, en rejetant cette vision écologiste qui ne voit le salut de l’humanité qu’à travers un retour illusoire à l’état de nature, ou par un hygiénisme obsessionnel, avec refus des vaccins à la clé. Cet obscurantisme a atteint son point cuminant avec la destruction de champs d’OGM, cultivés par l’INRA dans le cadre de recherches pour lutter contre des maladies graves, de façon aberrante et révoltante. Une poignée d’individus a été laissée libre de le faire, rien d’étonnant à ce que les ZAD se multiplient, s’opposant à tout projet d’intérêt général, bafouant des décisions d’assemblées démocratiquement élue, de la commune jusqu’à l’Etat, en général confirmées devant les tribunaux. Ne nous étonnons pas que le populisme y trouve un de ses arguments pour en appeler au retour à l’ordre. 

Pourquoi la science qui progresse, et dont on sait aujourd’hui qu’elle est à même de permettre de proposer des moyens pour éliminer le CO2 en le capturant dans l’air et en le stockant dans le sous-sol, n’est-elle pas plus mise en avant (procédé connu depuis au moins une décennie), puisque l’on sait très bien que l’on n’arrêtera pas le développement de l’Inde, de la Chine, ou des Etats-Unis dans leur rôle de leadership du capitalisme mondialisé, avec toutes ses conséquences néfastes, dont une pollution de grande ampleur ? Pourquoi les responsables des associations comme WWF, interrogées, expliquent qu’il faut maintenir les efforts, malgré cet apport de la science, sinon pour continuer à donner du crédit par la peur, à leurs propres fantasmes. Ce sont les mêmes qui combattent d’ailleurs la science, qui rejettent depuis toujours de façon irrationnelle le nucléaire civil qui pourtant est la meilleure alternative à leur « réchauffement climatique », avec une énergie bon marché. Ceci dévoilant combien, il est plus question d’idéologie que de risques réels. Gérard Mourou, professeur émérite de l'École polytechnique, qui vient d’être récompensé par le prix Nobel de physique 2018, illustre merveilleusement pourquoi il faut briser cette idéologie mortifère noyée dans l’ignorance (11). Il a mis au point un procédé relatif à l’utilisation du laser susceptible de réduire la radioactivité d'un million d'années à 30 minutes, qui pourrait être appliqué aux déchets nucléaires. Un projet lancé en collaboration avec le Comité à l’Energie Atomique (CEA) dans une perspective à 10 ans. Le voilà notre avenir ! Mais les laissera-t-on faire ou cela sera-t-il mis hors la loi sous cette chape de plomb ! 

Raisonnement par l’absurde : si on veut bien admettre les allégations du réchauffement de la planète, pourquoi toujours en renvoyer la responsabilité à l’individu ? Si cela est si grave, il en va avant tout de la responsabilité collective et donc de la maitrise démocratique des choses, d’autant plus que tout le monde serait concerné. Nationalisons alors l’essentiel des grands biens de la planète pour que l’intérêt général puisse prévaloir, en donnant ainsi aux citoyens un rôle actif dans ce vaste mouvement de « sauvetage », en commençant par la France. Mais encore là, curieusement, ce que l’on commande, c’est uniquement de se soumette à cette idéologie dont les dividendes des actionnaires n’ont rien à craindre de rien. N’est-ce pas ce capitalisme ultralibéral et hyper-individualiste, sa mondialisation au service des rentiers et des milliardaires, qui spéculent sur les matières premières dont le pétrole, qui est responsable de la majeure partie des désastres et des malheurs de la planète, dont la pollution n’est que l’un des aspects ?

WWF France vient de mettre en avant une étude selon laquelle, accrochez-vous bien, 60% des vertébrés vivants sur la terre auraient disparus en 40 ans, avec l'Homme pour principal responsable ! Une étude aux chiffres farfelus, comme pour la disparition des insectes, qui ne sera vérifiée par personne et que France info ou l'Express.fr relaient tel quelle, poussant encore un cran plus loin l’exagération à son comble. Contrairement aux idées reçues, sans que l’homme préserve certaines espèces, la nature qui fait sa sélection sans état d’âme, les aurait effacées de la planète depuis longtemps. Le problème est bien que cette idéologie qui envahit tout, avec enflement de chiffres et annonces folles, tend à faire disparaitre les véritables problèmes qui minent notre société, politiques, économiques et sociaux. Laisser libre cours à ces marabouts de l’écologie est devenu l’assurance de la pérennisation du marché, à quelques conversions économiques prêts, quitte à ce que les représentants de ses intérêts matériels et politiques se mettent aux commandes du mouvement « pour la planète ».

Il serait tant que des voix puissent se faire entendre pour ramener un peu de raison dans tout cela, avec une conception de l’homme à la mesure de ses possibles, qui a l’histoire ouverte devant lui, pleine d’espoirs de progrès, pour peu qu’il en décide. Tout avenir n’a de sens qu’à travers la maitrise démocratique de notre développement où la science occupe une place déterminante, vitale, entre découvertes et inventions, dans un champ par essence animé par la confrontation des points de vue. Il faut résolument résister à cette vision de fin du monde, qui ne nous propose sur tous les plans, que la défaite de l’Homme.

 

1 -Ecoactu. ACTUALITE : POURQUOI LES PROJETS SOLAIRES SONT ILS DEVENUS RENTABLES ? 24/03/2017. https://m.ecoactu.fr/archives/3790

2-Greenpeace : Wikipédia, section : Critique. https://fr.wikipedia.org/wiki/Greenpeace

« Ampoules basse consommation » Samuel Gontier, 30 janvier 2012, Télérama. Excellente dénonciation du rôle de Greenpeace en faveur de l’adoption des lampes basse consommation alors qu’elles présentent des risques, que l’on dénie toujours.

-Alerte environnement : La face cachée de Greenpeace

http://alerte-environnement.fr/la-face-cachee-des-ong/la-face-cachee-de-greenpeace/11/

3- Une vérité qui dérange : le réchauffement climatique ralentit, L'alarmisme climatique ne doit pas être inscrit dans la Constitution, Causeur, 10 août 2018.

https://www.causeur.fr/revision-constitutionnelle-alarmisme-climatique-153552?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=5e04b8d5fe-Recap+de+la+semaine_COPY_02&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-5e04b8d5fe-57538397

4- Cahiers d’Histoire (Revue d’histoire critique) 86 | 2002 : Démocratie, pouvoirs et propagande en France au XXe siècle. Coordination du dossier, Guylain Chevrier. Accès libre : https://journals.openedition.org/chrhc/1708

5- « Avoir un enfant en moins » pour des raisons écologiques : l'AFP poussée à expliquer une infographie ». 9 oct. 2018. https://francais.rt.com/france/54476-avoir-enfant-moins-pour-raisons-ecologiques-afp-poussee-expliquer-infographie

6- Marcel V. Locquin, L’invention de l’Humanité, La Nuée Bleue, 1995. Revenons un peu en arrière en reprenant quelques points de la présentation par ce très beau livre de l’histoire de notre planète. Il y a 5 millions d’années, au moment où apparait l’Australopithèque, en raison d’un réchauffement de la planète, le détroit de Gibraltar se ferme et la mer méditerranée s’assèche. Un million d’années plus tard une immense éruption d’un seul volcan à Olduvaï dans l’actuelle Tanzanie déclenche un refroidissement général qui ne se termine qu’à 2,2 millions d’années. Date à partir de laquelle s’installe le climat que nous connaissons pour la première fois. 2,1 millions d’années, retour à un climat plus chaud avec des oscillations climatiques pendant la période interglaciaire. 1,8 millions d’années, refroidissement général des océans. -730.000 nouvelle inversion du champ magnétique terrestre. -440.000 à -370.000, réchauffement progressif général du climat. -250.000 à -130.000, glaciation, nouvelle période très froide. Nouvelles oscillations climatiques et période interglaciaire plus chaude. -120.000, début d’un intense réchauffement. Le Sahara est pluvieux et sillonné par l’homme. La température moyenne est plus élevée de 2°C. qu’aujourd’hui. Les mers sont à 6 m au-dessus du niveau actuel. -100.000 refroidissement climatique important qui durera jusqu’à -10.000, qui est provoqué par un changement d’orbite de la terre autour du soleil. -29.000, réchauffement de courte durée, la steppe se transforme en prairie, dont, sur l’actuel territoire de la France. Ce qui se reproduira plusieurs fois durant cette glaciation. -18.500, près de Marseille, à la grotte Cosquer, dont l’entrée se trouve actuellement à 37 mètres sous le niveau de la mer, l’homme laisse des peintures rupestres d’animaux et d’un homme blessé. Réchauffement général du climat dans l’hémisphère Nord, entrainant une fonte des glaces et une remontée des eaux océaniques d’1,5 m par siècle. Le niveau des océans remonte de plus de 100 m…

7- Sciences et Vie, Réchauffement climatique, mais où est-il passé ? n°1155, Décembre 2013.

8- La NASA affirme que le réchauffement a cessé depuis 1998 http://www.wikistrike.com/2018/08/la-nasa-affirme-que-le-rechauffement-a-cesse-depuis-1998.html

9 -Haut Conseil à la Santé Publique, Exemples. file :///C :/Users/ASUS/Downloads/ad133538.pdf

10- Laurent Cabrol, Et si la Terre s'en sortait toute seule ? Le Cherche-Midi, 2008.

11- Avec le laser, "On peut réduire la radioactivité d'un million d'années à 30 minutes" Gérard Mourou, prix Nobel de physique. https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/avec-le-laser-on-peut-reduire-la-radioactivite-d-un-million-d-annees-a-30-minutes-gerard-mourou-prix-nobel-de-physique-792642.html

Guylain Chevrier


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