Délire sécuritaire pour la protection de Sarkozy

par Peachy Carnehan
lundi 9 mai 2011

Alors que Zébulon tenait un discours à Port-Louis, un élu local n'a pas hésité à lui asséner ses quatre vérités. Les services de sécurité de l'Elysée n'avaient pourtant pas lésiné sur les moyens pour assurer la tranquillité et le bien être de Sarko.

La visite dans le Morbihan de Bling-Bling Ier a été l'occasion de constater l'immense popularité dont jouit le « président du pouvoir d'achat » des riches. Alors que Zébulon -qui ne manque vraiment pas d'air- tenait un discours au mémorial des fusillés de Port-Louis pour un « hommage aux résistants » (sic), un élu local breton n'a pas hésité à lui asséner ses quatre vérités. Vladimir Bizet-Sefani, conseiller municipal de Lanester, a interrompu à plusieurs reprises le monologue du « Voyou de la République » qui cherche à mettre bas les conquêtes du Conseil National de la Résistance : "Votre politique est une insulte, c'est la mort de la liberté, de l'égalité et de la fraternité !" Le malheureux a été violemment expulsé puis placé manu militari en garde à vue par les gorilles de l'Elysée. La dictature chinoise n'aurait pas fait mieux.



Un délire sécuritaire paranoïaque

A en croire le Télégramme de Brest, les services de sécurité de l'Elysée n'avaient pourtant pas lésiné sur les moyens pour assurer la tranquillité et le bien être de Sarko. Dès l'aube, la localité de Port-Louis, paisible bourg de 3071 âmes, était investie puis bouclée par une armée de 800 policiers et militaires accompagnée de trois compagnies de CRS, tout ce joli monde étant soutenu par un appui aérien composé de deux hélicoptères de la gendarmerie maritime ! Surpris et effrayés par l'ampleur de l'invasion, les villageois estomaqués se sont vus sommés par arrêté préfectoral l'obligation de rester cloitrés chez eux sous peine d'arrestation sommaire. Quant à leur baignade dominicale en cette belle journée de printemps, tout comme la pratique de la pêche et du nautisme, elles ont été interdites jusqu'au départ de Sa Majesté. Un périmètre de sécurité de plusieurs kilomètres interdisait l'accès au mémorial et, comme on est jamais trop prudent, deux navires de guerre de la marine nationale mouillaient à proximité* !

Ce délire sécuritaire paranoïaque n'aura finalement servi à rien. Le service d'ordre personnel de Sarko a dû intervenir pour mettre fin à la scène. Une demi-douzaine de garde du corps ont saisi l'élu breton et l'ont évacué des lieux. Vladimir Bizet-Sefani a été placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Port-Louis. Entre Sarkozy et le peuple de France, la confiance règne.

 

* Les frégates « De Grasse » et « Primauguet ».

 

Par Peachy Carnehan & Marcellus Wallace


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