Démission du général de Villiers : un enjeu bancaire

par Roosevelt_vs_Keynes
samedi 22 juillet 2017

La démission du général Pierre de Villiers en tant que chef d’état-major des armées, signe la fin de l’état de grâce du nouveau Président de la République, Emmanuel Macron, et l’entrée de notre pays dans une ère de troubles. Celui qui pensait pouvoir marcher sur l’eau se trouve aujourd’hui rattrapé par ses illusions économiques.

Le rapport fait par le général de Villiers aux députés le 17 février dernier sur l’état des équipements de notre armée est sans appel :

plus de 60 % des véhicules de l’armée de terre engagés en opérations ne sont pas protégés. (...) De même, la disponibilité de nos avions ravitailleurs conditionne notre aptitude à tenir la posture de dissuasion nucléaire, comme à projeter nos forces et à soutenir nos opérations aériennes ; or, ils ont en moyenne plus de 50 ans d’âge. La marine, quant à elle, voit le nombre de ses patrouilleurs outre-mer s’effondrer : d’ici à 2020, six sur huit auront été désarmés, et ne seront remplacés que plusieurs années plus tard.

Or, la réduction de 850 millions du budget de l’armée en 2017, décidé par M. Macron, fera passer à l’as une commande de quelque 360 blindés pour l’armée de terre, permettant à nos soldats de se déplacer en sécurité au Sahel.

C’est ici que le dilemme dénoncé par Jacques Cheminade, tout au long de sa campagne présidentielle, trouve tout son sens. La France subit de plein fouet les conséquences de la crise financière de 2007-2008 que la zone transatlantique n’a pas eu le courage de résoudre. Sans une séparation stricte entre banques d’affaires et banques de dépôt (voir la pétition), on ne pourra pas éliminer les mauvaises créances qui les empêchent d’irriguer l’économie en crédit productif.

Source : Solidarité & Progrès

 


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