Des crises actuelles et de l’avenir...

par coocoo
vendredi 18 décembre 2009

 2009 a démontré des failles dans la société actuelle, économie ingérable, estimation d’épidémie erronée et incapacité des gouvernements à traiter un problème d’ordre mondial. Face à cette constatation, une idée de changement surgit, à la recherche d’un avenir plus serein... 

 Du haut de mes vingt hivers passé sur cette charmante planète, je m’interroge. N’ayant pas assez d’expérience pour comparer la situation actuelle au précédente, excepté mes connaissance en histoire, sommaire, je me fie à mes yeux grands ouverts. Pendant que ceux-ci contemplent un monde tristement gris en ce mois de décembre, mon cerveau s’interroge. Que penser de la société actuelle ? Si l’on peut dire que le sentiment global des gens, poussés par leur ego peut-être, leur fait dire que notre société, fruit de siècle d’évolution est à son apogée, je n’en pense pas moins que mieux reste à faire. Aujourd’hui l’esclavagisme a sensiblement disparu et nous sommes tous censés vivre égaux. On peut passer nos journées couché sur un canapé admirant un petit écran magique pendant que la machine lave le linge et que le micro-onde cuit le repas. on a désormais la chance de mourir à l’hôpital lorsque nos muscles lassés d’une longue vie nous lâchent un à un et que tous nos sens sont devenus inexistants. Ah, quelle belle époque que le XXIème siècle... 
 
 Néanmoins une ombre semble obscurcir le tableau, 2009, année sombre dans une époque de prospérité. Que retenir de cette année ? Tout d’abord la crise économique qui se poursuit et démontre les failles de la société dans laquelle nous vivons, et qui met en évidence surtout le manque de contrôle humain sur la machine économique qui gouverne désormais notre monde. L’idée d’un monde précaire où n’importe qui peut sombrer de l’opulence dans la misère du jour au lendemain effraye la population. Heureusement, la masse peut oublier un instant ce mal car le pire vient d’ailleurs.
 
 Un virus ultra-dangereux faisant craindre une épidémie menace de plus en plus nos frontières. Heureusement, encore une fois, notre gouvernement, tel un père veillant sur son enfant malade, a prévu un achat massif de médicaments. Malheureusement le virus se révèle bien moins virulent qu’on ne l’imaginait. Qu’à cela ne tienne, la machine médiatique est lancée, pas un jour ne passera sans que l’on ne parle de grippe A, d’enfants ou de gens bien portants mourants de la maladie subitement, et de vaccination magique éloignant la menace. Que tout le monde se rassure, nous sommes sauvés...
 
 Quoique, une autre menace pèse sur nous et pas des moindres, la planète se réchauffe et il faut désormais agir, et vite. Le problème est important, nous devons gérer un soucis d’ordre mondial qui ne concerne pas notre présent mais un avenir plus ou moins lointain, voire celui de nos descendants. On pourrait croire que notre société, habituée au changement dû au progrès technologique pourrait s’adapter. Et pourtant, force est de constater que face à ce problème nous faisons preuve d’un immobilisme déconcertant. Du côté de la politique, Copenhague a démontré à quel point une décision politique mondiale est compliquée à mettre en place, les délégations des différents pays démontrant leur incroyable talent dans le "c’est pas ma faute, c’est l’autre qui en fait pas assez". Quant à l’industrie, que dire de l’éco-business ? Peut-on réellement croire que les entreprises ont un réel souci pour l’écologie ? J’en doute, l’argument écologique n’est qu’un produit marketing à effort minimum pour rentabilité maximum. Et que dire de notre charmant éco-citoyen ? Ah qu’il est beau le citoyen moyen, qui bien conscient de sa culpabilité dans le réchauffement de la Terre, estime payer son tribut en triant ses déchets et en achetant une voiture écolo. Qu’il est bon de sentir un poids en moins sur ses épaules, de se sentir bienveillant. Néanmoins peut-on naïvement croire que cela peut suffire ? L’une de nos oreilles entend qu’il faudrait 4 planètes pour contenir les besoins humain alors que l’autre entend qu’avec quelques efforts une minorité de la population mondiale, certes la plus polluante, sauve la planète ? Ne soyons pas dupe, la situation actuelle n’est en rien suffisante et ne sert qu’à contenter notre ego surdimensionné et à maintenir un niveau de peur sur notre société sans virer à la panique.
 
 Bien heureusement, la possibilité m’est également donné de devenir écologiste, une étrange religion consistant à ne plus considérer la nature comme un bien exploitable, mais comme une chose à protéger. C’est cette société idéale qui doit être la bonne, votons écolos, sauvons la planète, et vivons tous heureux en gambadant dans nos prairies... Cette écologie profonde ne me semble pourtant pas si idéale, comment pouvoir concevoir une société où l’essentielle de l’activité humaine serait consacré à l’entretien de la nature, nous poussant à faire une croix sur des années de progrès ? Comment une démocratie pourrait-elle amorcer un tel virage, passer de l’opulence à l’abstinence, de l’obésité au jeun... Il faudrait un peuple vraiment déterminé pour cela, chose qui ne me semble concevable qu’une fois le couteau sous la gorge, voire dans notre cas, la gorge à moitié tranchée...
 
Sommes-nous donc condamnés à disparaitre ? Certainement un jour, mais espérons que celui-ci soit encore loin. Que faire alors ? Réfléchir peut-être... S’il est, comme démontré précédemment, courant pour l’homme d’être guidé par la peur, ne doit-on pas plutôt réfléchir sur comment changer plutôt que de nous laisser mener par le troupeau qui effrayé par le feu qui enflamme la prairie court droit au ravin ? La démocratie n’est-elle qu’une bergerie banale où l’on pourrait juste choisir le berger qui nous mène ? Assurément non, le citoyen gouverne, le citoyen décide, le citoyen agit, peut-être est-il temps de réagir !
 
Ne pourrait-on pas, dans un accès de délire, imaginer changer cette société, pour une fois cesser de se voiler la face, de se lamenter, et enfin agir ? N’est-on pas les descendants et héritiers d’une culture qui se vante, en 1789, d’avoir pris le pouvoir à un roi pour le donner au peuple ? Ne se vante-t-on pas souvent d’avoir changé le monde par nos découvertes ? Ne se veut-on pas être un exemple pour le monde entier ? Peut-être serait-il temps pour ce pays que l’on nomme France d’y aller pour une fois franchement ? Si la société débloque ne doit-on pas par la force de nos 60 millions de petites paires de bras remettre le train sur les rails ? Continuant dans mon délire passager, ne puis-je pas imaginer une autre société ? Imaginons 5 secondes que par je ne sais quel mouvement, la société puisse changer. Ne peut-on pas vivre plus simplement ? Ralentir un peu la société. Est-il réellement nécessaire de changer de voiture tous les 2 à 5 ans pour en racheter une qui n’a presque pas progressé ? Le progrès est bien sûr essentiel à notre société mais doit-on pour autant virer à la sur-consommation ? Tout produit n’est-il pas conçu pour répondre à un besoin et non à un caprice ? Trier ses déchets me semble être une bonne idée, mais ne pas les produire me semble plus convaincant... Ne doit-on pas trouver un compromis entre sur-consommation et régime drastique, entre noir et blanc ? Peut-être serait-il temps de prendre conscience de notre condition, quitte à souffrir dans la contemplation de l’homme moderne et d’accepter de changer, non pas pour un fanatisme écologique mais pour une autre philosophie de vie, une société moins pressée, plus simple. Imaginons ensuite un changement de pouvoir, non pas le passage à une dictature, quoique, mais à un pouvoir bien plus décentralisé. Je pense que preuve a été faite que diriger un pays de 60 millions d’habitants est plus que difficile pour seulement une poignée d’homme. Ne pourrait-on pas confier plus de pouvoir aux autorités locales, qui connaissent sûrement bien mieux le citoyen lambda qu’un hyper-président qui n’a d’yeux que pour son miroir. Peut-être faut-il mettre de côté l’image d’homme évolué que l’on a de nous et accepter que nous avons un cerveau encore primaire qui n’a pas évolué depuis des millénaires et que l’on a atteint les limites de notre détachement de l’animal. Bien sûr nous ne devons pas retourner à l’âge des cavernes à dépendre totalement de la nature, mais accepter une certaine régression face à un phénomène qui dépasse totalement toute âme humaine. En ceci je pense qu’une société plus simple, plus décentralisée pourrait permettre à la fois d’éviter le pire et de progresser, non pas technologiquement, mais humainement, la consommation excessive entrainant des besoins également excessifs et un désir impossible à contenter.
 
Face à ce dilemme, reste également à voir comment mettre en place une nouvelle société, démocratie, dictature éclairée ou communisme ?  
 

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