Des pompes funèbres pour Aquilino

par siatom
vendredi 18 avril 2014

C’est un secret de polichinelle, la hollandie, république exemplaire, a marché depuis 2012 le plus souvent à côté de ses pompes et pourtant, c’est l’un des mieux chaussés qui est contraint de donner sa démission.

Que reproche-t-on à la fidèle plume de François qui fut, nous dit-on, l’architecte du célèbre discours du Bourget qui plut tant aux électeurs socialistes enthousiastes mais, un peu naïfs pour le coup ?

Selon l’inquisiteur en chef, le pugnace inspecteur Edwy qui s’est déjà payé le scalp de Cahuzac, Aquilino est soupçonné d’avoir travaillé en cachette pour des laboratoires pharmaceutiques quand il était inspecteur général des affaires sociales.

Rappelons à la décharge du conseiller de l’Elysée qu’il ne faisait que mettre en pratique le célèbre slogan du Président de l’époque ‘’ Travailler plus pour gagner plus’’. Comme nous n’avons pas les moyens d’investigation de Médiapart, nous attendrons que la justice tranche si elle est saisie.

Mais le journal ne s’arrête pas au possible conflit d’intérêts, il s’attaque aussi aux élégances vestimentaires de notre élégant hidalgo qui dans sa lutte obstinée contre le chômage convoquait régulièrement dans un salon de l’hôtel Marigny un cireur aurait expliqué qu’« Aquilino Morelle a 30 paires de souliers de luxe faites sur mesure, pour son pied qui a une forme particulière. Des Davizon, des Weston... Des chaussures de plein cuir toujours du même style ».

Trente paires de chaussures quand on est pourvu comme le commun des mortels de deux malheureux pieds, ça peut paraitre excessif, mais la croissance passe par la relance de la consommation et en excellent keynésien, Aquillino donnait l’exemple.

Bon évidemment, quand on demande aux Français de se serrer la ceintures, on peut par solidarité, mieux par justice sociale, marcher en sandales, mais le hic, c’est qu’elles sont produites en Chine tandis que les ‘’Weston’’ sont limougeaudes.

L’homme qui parlait à l’oreille du Président lui aurait même soufflé l’idée de la taxe à 75%, c’est dire qu’il n’aimait pas les riches, même s’il ne dédaignait pas leurs attributs ostentatoires comme ces pompes décidément funèbres.

Notons néanmoins qu’il n’a pas perdu tout à fait son sens de l’humour, puisqu’il déclare sans rire dans un communiqué un peu pompeux qu’il a pris sa décision "pour ne pas gêner l'action du président de la République, du gouvernement et de la majorité, dans un moment particulièrement difficile de la vie du pays".

Dans ce cas, nous ne voulons pas déranger non plus, nous partons sur la pointe de nos pieds nus afin de ne pas perturber l’action présidentielle.


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