Des vacances familiales collectives

par CHALOT
samedi 16 mai 2015

Mettre côte à côte l’adjectif « familiales » et « collectives » semble être une clause de style du type Oxymore puisqu’un réunit deux mots en apparence contradictoires ….

A voir.

Le nombre de départ en séjours collectifs de mineurs diminue.

Cette désaffection regrettable s’explique : le coût de plus en plus élevé, les réserves ou peurs de parents à la lecture de titres de presse sur des incidents ou accidents…..

D’autres causes existent comme la demande des enfants de pouvoir avoir des activités sportives ciblées … Les offres existent mais les prix s’enflamment….

Face à cette situation, des associations qui pensent à juste titre que les vacances sont des temps non résiduels et importants pour le développement de l’enfant ont décidé de mettre en vie des projets de vacances collectives familiales.

Il s’agit de faire partir des familles entières en réduisant au maximum les coûts.

Cette démarche permet aux parents de partir eux aussi mais de disposer de temps avec leurs enfants et des temps « libres » puisque des activités encadrées sont proposées aux mineurs.

Mais au fait, les vacances est-ce utile ?

Certains pensent que l’on peut s’en passer…..

D’autres comme Alain Serres, auteur jeunesse et créateur des éditions Rue du Monde, partenaire du Secours populaire a un regard qui me semble juste :

« LES VACANCES ? ça sert à grandir en deux mois d’été autant que pendant les dix autres mois de l’année. C’est presque aussi important que l’école. »

Le temps de vacances est un temps de respiration physique et intellectuelle qui permet de vivre à un autre rythme et de développer sa sensibilité et ses capacités dans un « cadre » non ou moins contraint.

Des associations familiales laïques organisent en partenariat avec l’ANCV (Agence Nationale des Chèques Vacances) des séjours accessibles et construits collectivement, les futurs vacanciers devenant les auteurs et acteurs de leurs projets.

Ce partenariat permet de rendre ce séjour accessible aux familles modestes et est construit avec les familles elles-mêmes.

Alors que les CAF limitent les aides aux familles ayant un quotient familial bas (souvent 555 €), alors souvent les mêmes familles ne peuvent disposer d’une aide qu’une année sur deux, le cadre des chèques vacances est moins contraint :

Le quotient de référence est nettement plus élevé et une même famille peut partir chaque année si elle le souhaite.

Voici là une action sociale et culturelle qui contribue à faire vivre à des familles entières des moments collectifs et individuels magiques.

Il ne s’agit pas non plus de faire de l’entre soi : les séjours sont annoncés et toute famille informée peut venir s’inscrire.

 

Jean-François Chalot

 

 


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