Désormais, on se lâche !

par rosemar
mercredi 18 juillet 2018

 

De plus en plus, le langage se libère, se relâche : fini l'usage de la politesse, finie la courtoisie...

 

Sur les réseaux sociaux, sur internet, les insultes se multiplient, les allusions graveleuses, sexistes ne sont pas rares.

Les "fesses et le cul" ont aussi la cote : ils se vendent bien, en ces temps où l'insulte est à la mode... Ils s'affichent dans des films, des magazines, des journaux pour attirer le chaland. 

La violence verbale envahit la toile : derrière leur ordinateur, protégés par l'anonymat d'un pseudonyme, certains se permettent d'insulter, de moquer, de ridiculiser à tout propos.

 

Au lieu d'argumenter, d'alimenter le débat, ils se contentent de balancer des invectives...

Vous voilà taxé de "sottise", de "bêtise", vous êtes "incompétent", on traite les femmes de "vieilles rombières"...

Une façon de rabaisser l'autre... de le terrasser...

L'art de la conversation se perd : il devient foire d'empoigne, assaut d'incivilités.

 

Et partout, on se lâche.

Les élèves n'hésitent pas à insulter les enseignants : parfois, une mauvaise note suffit à provoquer leur colère, leur indignation et une salve d'injures.

D'ailleurs, la spontanéité est de plus en plus prisée par les inspecteurs : il faut que la classe soit vivante ! Et on en oublie les notions les plus élémentaires de respect et de retenue.

Les femmes et les hommes politiques ne sont pas en reste... ils utilisent volontiers un langage relâché : "pognon de dingue", "casse-toi, pauvre con".

La parole se veut spontanée, immédiate, débarrassée de fioritures, brutale.

On ne choisit plus ses mots, on ne nuance plus sa pensée.

 

Sur internet, certains se font une spécialité de l'insulte : ce sont des monomaniaques de l'injure. Invariablement, ils cherchent à rabaisser, à dégrader et dénigrer.

Internet favorise et amplifie ce phénomène : la réactivité est immédiate, la pensée et la réflexion s'affaiblissent...

 

Pourtant, ce sont des adultes qui s'expriment mais ils se comportent comme des adolescents mal élevés, braillards...

Insulter, ce n'est pas raisonner, c'est de l'ordre du réflexe et de l'impulsivité.

Insulter, c'est une démission de la pensée, un renoncement à la réflexion.

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2018/07/desormais-on-se-lache.html

 


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