Deux Afghanes, fouettées en public
par Med Zaher
mardi 23 février 2010
Comme dans le roman les Mille soleils splendides, deux femmes unies par la douleur et la soumission quotidienne aux raclées et aux humiliations de la part de leurs maris ont décidé d’unir leurs forces pour fuir. Cependant, au contraire du livre de l’écrivain afghan Khaled Hosseini, aucune d’elles n’a obtenu une fin heureuse.
Les deux femmes vivaient dans le district de Dolina, dans la province de Ghor, situé à l’ouest de l’Afghanistan. Elles avaient été mariées de force et subissaient des raclées constantes de leurs maris. Ensemble elles se sont mis d’accord pour fuir la maltraitance qu’elles subissaient chaque jour, sans autre bagage que quelques tenues masculines pour essayer de passer inaperçues. L’aventure n’a duré qu’un mois, elles ont passé tout ce temps en marchant et en s’alimentant de la charité ou les restes qu’elles trouvaient.
Finalement, la police les a capturées dans le district de Chasht, très proche de la province de Herat. Les agents les ont ramenées au domicile conjugale où elles ont été soumises aux lois locales instituées par les talibans. Le verdict prononcé est 45 coups de fouet infligés en public. Un châtiment exemplaire pour que toutes les femmes se souviennent du 18 février .
Dans les images de la chaîne afghane Tolo TV apparaît l’une d’elles, couvertes de quelques couches (capes) de vêtements pour essayer de minimiser les coups. Son corps transparaît entre les tissus, elle semble être une enfant, elle ne regarde pas la caméra et, instinctivement, elle essaie d’esquiver des coups de fouet assénés sans pitié. Ses joues rougies démontrent sa douleur et son humiliation. Quelques hommes la contemplent impassibles.
Le district de Dolina est un refuge de groupes illégaux armés qui imposent ces lois brutales. Le chef de la police de Dolina, Janan Shan, a assuré Tolo TV que les deux femmes ont été punies par un commando djihadiste appelé Fazl Ahad. Personne, comme cela (arrive) d’habitude, n’a assumé de responsabilités. Ce n’est pas étonnant dans un pays dont le président a approuvé, l’été dernier, une loi qui protège la violation à l’intérieur du mariage dans la communauté chií.
Finalement, la police les a capturées dans le district de Chasht, très proche de la province de Herat. Les agents les ont ramenées au domicile conjugale où elles ont été soumises aux lois locales instituées par les talibans. Le verdict prononcé est 45 coups de fouet infligés en public. Un châtiment exemplaire pour que toutes les femmes se souviennent du 18 février .
Dans les images de la chaîne afghane Tolo TV apparaît l’une d’elles, couvertes de quelques couches (capes) de vêtements pour essayer de minimiser les coups. Son corps transparaît entre les tissus, elle semble être une enfant, elle ne regarde pas la caméra et, instinctivement, elle essaie d’esquiver des coups de fouet assénés sans pitié. Ses joues rougies démontrent sa douleur et son humiliation. Quelques hommes la contemplent impassibles.
Le district de Dolina est un refuge de groupes illégaux armés qui imposent ces lois brutales. Le chef de la police de Dolina, Janan Shan, a assuré Tolo TV que les deux femmes ont été punies par un commando djihadiste appelé Fazl Ahad. Personne, comme cela (arrive) d’habitude, n’a assumé de responsabilités. Ce n’est pas étonnant dans un pays dont le président a approuvé, l’été dernier, une loi qui protège la violation à l’intérieur du mariage dans la communauté chií.
Source : El Mundo traduction Med ZAHER