Deuxième mois d’échec militaire pour Poutine au grand dam des nombreux poutiniens de France

par REMY Ronald
samedi 14 mai 2022

Pendant la campagne électorale française, les munichois et poutiniens de droite et de gauche, largement majoritaire en France (et encore plus sur Avox), ont eu la déception de constater une nouvelle défaite militaire de Poutine à Karkov après ses spectaculaires défaites lors des deux précédentes batailles de Kiev et de Tchernihiv. Même l'actuelle, longue et terrible bataille du Donbass n'a pas permis d'offrir une victoire au Tsar KGBiste pour sa précieuse grande fête nationale patriotique du 9 Mai 2022. Que s'est-il donc passé ces cinq dernières semaines ?

 

Bilan d'un mois de guerre.

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Dans cet article non censuré du 8 Avril dernier, j'estimais indispensable de trouver une zone du front propice à la capture d'un grand nombre de prisonniers. J'avais suggéré le triangle isocèle "Snihurivka-Kozatske-Zelenivka" de 30 Km de côté au dessus de Kherson.

Les chefs russes ont parfaitement vu ce danger (c'est leur boulot. Ils sont payés pour ces réflexions stratégiques). Contrairement à ce qu'ils ont fait au Nord Ouest de Kiev, les russes ont décidé cette fois-ci d'affronter ce danger d'encerclement au lieu de vite se dégager du piège.

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Ils ont donc capturé Snihurivka, la tête (ukrainienne) du triangle puis l'autoroute reliant Snihuivka à Kozatske en y installant ensuite un long périmètre verrouillé de mines.

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Exit cette zone maintenant hyper renforcée ? 

L'avenir le dira... (cette guerre sera fatalement longue sans ce "triangle")

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Néanmoins, le premier constat évident après ce mois d'intenses combats, c'est que les troupes russes massées au dessus de Kherson ont dramatiquement manqué à l’état-major de Poutine dans le "vaste chaudron du Donbass".

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Dans ce vaste assaut blindé, les maigres petits kilomètres grignotées par deux molaires de la mâchoire supérieure (à Izium et à Zarichne) et le quasi surplace au niveau de la mâchoire inférieure (axe Vasylivka-Volodymyrivka) ainsi qu'au niveau du grand front central "Donbass/2014" (axe Maryinka-opasna) ont coûté très très cher en hommes et matériel.

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Exemple du désastre russe du 9 mai (pendant le défilé de Moscou) commencé le 8 Mai, lors de la tentative de passage d'un massif corps de blindés russes sur l'autre rive de la Severski Donets. L'objectif stratégique était de traverser la rivière pour encercler Lysychansk. Le 10 mai, l'assemblage de pont métallique et les blindés russes pris en tenaille n'étaient plus que ferrailles...

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Le premier mois de guerre avait débouché sur une spectaculaire double victoire ukrainienne (la très médiatisée bataille de Kiev et la glorieuse surprise de la vaste bataille de Chernihiv) grâce aux guérillas à base de drones tueurs (type TB2 Bayraktar) et de missiles écrabouilleurs de chars (type Javelin).

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Ce deuxième mois de guerre était plutôt de type Verdun. Les russes ont préféré combattre le plus possible de loin avec les nombreux chars qui leur restent et surtout leur innombrable artillerie écrasant maintenant systématiquement tout avant leurs multiples assauts.

Dans ce contexte précis de combat qui lui était défavorable, qu'est-ce qui a sauvé l'armé ukrainienne et lui a permis de remporter de façon surprenante la bataille de Karkov  ? La portée de tir supérieure de nouvelles armes arrivées juste à temps via la Pologne (malgré les multiples missiles russes sur les hangars de stockage et les nœuds routiers ou ferroviaires) : une petite poignée (12 exemplaires) du redoutable canon de 155 numérisés Caesar français (6 à 8 coups /minute) et une grande quantité d'obusiers également numérisés de 155 américains (2 coups/minute)

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Certes, il a tout de même fallu que les artilleurs ukrainiens s'adaptent à ce type de canons modernes automatiques qui leur était inconnu. Après leurs tirs à très longue distance (de 20 à 40 Km !), le paysage était donc plutôt "lunaire". Mais la terrible efficacité était au rendez-vous.

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Résultat :

Un deuxième mois avec des pertes ukrainiennes cette fois-ci plus importantes que le premier. Encore à nouveau de très lourdes pertes russes (au total depuis le 24 février, un tiers de son armée sur place hors de combat et dix généraux tués). Au point que les chaines télé russes hyper censurées se mettent à critiquer quotidiennement une "compétence insuffisante" de l'état major russe ! (bouc émissaire pratique en prévision d'une future purge "fusible" pour l'échec militaire en Ukraine).

Conclusion :

Seuls un grand nombre de prisonniers bien médiatisés permettra un renversement de l'opinion publique russe. Et seule l'opinion publique russe peut ébranler Poutine au point de mettre fin à cette horrible guerre goinfre de matériels, de soldats et aussi... de civils.


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