Devons-nous détruire les « monstres » que nous créons ?

par fatizo
vendredi 18 janvier 2013

L’homme de tout temps a toujours aimé se faire peur, et lorsqu’il n’avait pas assez d’ennemis naturels, il prenait un malin plaisir à en créer.

Oh, il ne le faisait pas toujours volontairement.

Lorsque par exemple en 1919 lors du traité de Versailles, les vainqueurs de l’Allemagne exigent des réparations de 269 milliards de reichmarks qui allaient lourdement pesé sur la République de Weimar dans les années 1920, ils ne se doutent pas que cela contribuera à la venue au pouvoir de Hitler en 1933.

Face à l’humiliation du diktat de Versailles, Hitler mit en avant la théorie du Lebensraum, c’est-à-dire le fait de procurer davantage d’espace vital au peuple allemand ; son appartenance à une race « supérieure », la race aryenne, donnant, selon lui, des droits sur les autres peuples. C’était l’heure de la vengeance après l’humiliation.

Et puis les américains ont laissé faire, trop content de voir des gens détester les communistes encore plus qu’eux.

On trouvait même des gens comme Henry Ford pour financer les nazis

Lorsqu’en 1939 la guerre éclate en Europe, les États-Unis où la population est majoritairement isolationniste, entendent conserver à tout prix leur neutralité et ne pas se laisser entraîner dans la guerre comme en 1917.

On trouve d’ailleurs de nombreux hommes politiques qui ne souhaitaient pas entrer en guerre avec l’Allemagne d’Adolf Hitler. Parmi eux le père du futur Président John-Fitzgerald Kennedy, Joseph Partick Kennedy, qui se sentait proche du mouvement America First dirigé par Charles Lindbergh, lui aussi un admirateur du Fuhrer.

Néanmoins, l’action résolue du président Roosevelt permet de faire bénéficier le Royaume-Uni, puis l’Union soviétique d’une aide matérielle qui s’intensifie à la fin de 1941 après Pearl Harbor.

L’attaque japonaise modifie radicalement le cours du conflit en plaçant les États-Unis à la tête de la Grande Alliance au service de laquelle ils mettent toute leur puissance financière, économique et militaire jusqu’à la victoire totale des Alliés.

 

Passons maintenant à « l’ennemi » du XXIème siécle, « l’islamisme radical » .

Là aussi les USA ont joué un rôle plus qu’ambigu.

Souvenez-vous, au cours de la guerre froide, les États-Unis, via entre autres l’Opération Cyclone de la CIA, ont dépensé 3,3 milliards de dollars américains et l’Arabie saoudite presque autant durant les dix ans de la guerre d’Afghanistan, pour alimenter la résistance antisoviétique et anticommuniste incarnée par, entre autres, les moudjahidines de Hekmatyar et de Oussama Ben Laden.

En ce qui concerne le Mali, c’est l’intervention pour faire chuter Mouammar Kadhafi qui a créé un véritable déséquilibre dans le Sahel, provoquant l’arrivée massive des islamistes qui, voyant que la situation n’était plus sous contrôle, ont envahi le nord du pays avec l’ambition de descendre vers la capitale, Bamako, pour islamiser la région.

Les forces en présence se réclament d’Al-Qaïda mais sont en fait équipées par les armes libyennes du « Printemps arabe ».

Comme on le voit là aussi , les occidentaux jouent un rôle majeur dans la création de ces nouveaux monstres.

La question est toute simple, faut-il ne pas combattre des tueurs, des violeurs, des fascistes, ou je ne sais quoi encore, tout simplement parce que nous sommes à l’origine de leur folie destructrice ?


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