Dieu est-il hermaphrodite et le Christ était-il marié ?

par Pierre Sarramagnan-Souchier
vendredi 13 mai 2022

Récemment on m’a demandé si le créateur d’Adam et Ève était lui-même sexué ! Une question en apparence tout à fait anodine qui, à la réflexion m’a donné envie de faire une définition plus étendue de cette perception du Dieu Créateur. 
Voici un élément de réponse sur ce sujet d’un Christ marié… 
Pour un Dieu hermaphrodite on verra plus tard dans une autre vie la bonne réponse !

 

Qui est le père d’Adam & Eve ?
Si la stigmatisée A. C. Emmerick avait vu la naissance d’Adam et Ève et toute la création de l’univers depuis le début et dans toute son ampleur (tout comme Maria Valtorta pour la vie de Jésus Christ), je vous propose ma vision personnelle.
Le lecteur restant libre de se faire son propre jugement sur la question.
Je vous mets une petite info pour avancer dans cette démarche du vivant sur terre : La place de l’humain parmi le vivant sur cette planète… Cliquez ici ! 

L’homme et la femme créés à son image…
Dans la Genèse il est fait mention de “l’homme et de la femme créés à l’image de Dieu”.
Des visionnaires et mystiques ont effectivement bien vu qu’Ève était née parfaite, mais l’humain a préféré ensuite, dans sa petitesse, nous la présenter comme une esclave du mal originel, ce qui est d’ailleurs un mensonge universel courageusement dénoncé par un auteur (lire ici : Le mensonge universel !) qui ne pouvait que s’attirer les foudres des institutions des Églises dogmatiques… Mensonge qui est bien évidemment repris par tous les courants obscurantistes dans toutes les religions où la femme n’est considérée que comme un objet de plaisir pour l’homme… C’est tellement plus commode d’avoir son esclave à demeure ! (Notons cependant que l’Église catholique de Rome a reconnu vers les années 2008 qu’Ève n’avait jamais croqué la pomme et que c’était une image… Le fruit défendu de l’arbre de vie étant d’un tout autre ordre : celui du respect de la vie dans l’Univers…)
On a aussi un indication biblique sur le fait que l’homme et la femme doivent régner sur la création. Il (l’homme) lui est demandé de dominer les poissons, les oiseaux, etc.
Il va de soi que l’interprétation simpliste qui est véhiculée depuis la création, n’a rien à voir avec son sens originel. 
En effet, l’Homme doit s’élever en Connaissance et Intelligence de Dieu pour mieux comprendre le sens de la Création en commençant par la respecter. Et ce pour s’ouvrir à la Création qui nous environne et dont nous sommes traversés puisqu’interdépendant dans le cosmos.
On ne peut sans cela percevoir le sens de Dieu et on perd son temps à biaiser en cherchant le sexe de Dieu car la réponse est incluse dans l’immensité de l’univers… Laquelle immensité se trouve reproduite dans l’infiniment petit des éléments qui nous environnent…


“Masculin et féminin il les créa”
(La Bible, livre de la Genèse chapitre 1, verset 27).
Maintenant le délire des humains (hommes et femmes) est de se tirer la couverture à eux et de dire, je suis le premier engendré ! Ou la première légitime car sans moi rien n’est possible ! Etc.
Pauvres humains… décidément on croît rêver… Quand l’on est en présence du Créateur, l’on n’est pas devant un bon Dieu qui vous bricole ! C'est une image évidemment. Ne cherchez donc pas Dieu là où il n’est pas (dans vos représentation humaines) ! Vu qu’il est partout !

Quand vous respectez les espèces vivantes vous rencontrez Dieu. Idem pour les minéraux, végétaux, etc. (On notera que les religions hindoux et bouddhistes sont beaucoup plus respectueuses de la vie animale, minérale et végétale.)
Quand vous respectez les fruits de la création vous rencontrez Dieu. Et vous faites alors de l’écologie (sans le savoir !)… et/ou de l’écologie chrétienne pour les chrétiens, ce qui peut être assez restrictif ou gigantesque suivant le stade où l’on en est de la perception de Dieu !

Concernant l’espèce humaine, vu qu’elle est composée du principe masculin et féminin, les deux vont ensemble et séparer l’un de l’autre est une erreur ou renonciation ou dénégation de la création de l’espèce humaine, fruit de la création où réside Dieu. (Ce que peut expliquer légitimement que les représentants de religions responsables ne recommandent pas les unions non hétérosexuelles. Il appartient ensuite à chaque individus d’assumer son choix tout en sachant que la finalité du chemin sera ou non lumineuse… Mais en aucun cas les religions n’ont à avoir un rôle de répression. Elle doivent seulement suggérer un chemin de lumière…)
Et c’est lorsque les deux principes féminin et masculin s’unissent dans le cosmique (et le cosmos) que l’union rejoint alors Dieu (ou le créateur originel) en ne formant qu’un comme il est écrit “ils sont créés à son image” (Gn. 1, 26). L’image, c’est l’unité, ni plus ni moins ! (Là aussi, les civilisations asiatiques n’ignorent pas cela, comme on peut le constater dans le tantra par exemple.)

A propos de l’unité, il convient de rappeler, qu’il est insensé de croire qu’il n’y a qu’une seule religion de bonne. Que l’on soit laïc ou croyant, “Dieu” englobe tout car il est partout. Le Dalaï Lama l’explique très bien lui même dans l’un de ses entretiens : “Le sécularisme signifie le respect de toutes les religions, ainsi que des non croyants, pas de préférence pour celle-ci ou celle-là et cela est possible tout en demeurant dans sa religion de préférence.” Un exemple de tolérance donc, à méditer en ces temps d’affrontements et compétitions religieuses bien inutiles qui font régresser l’humanité. (On notera au passage que ce que le Christ et la Sainte Vierge nous enseignaient est exactement similaire puisqu’ils nous disaient que nous sommes tous frères ici-bas !)

“Le Christ sauveur” pouvait-il être marié ?
Maintenant, que Le Sauveur (Jésus-Christ) soit descendu en l’Homme pour le bousculer et lui ouvrir les portes de ses blocages pour mieux l’ouvrir au cosmos afin qu’il en perçoive la dimension infinie et le réunisse à l’unité originelle de l’éternel, me semble une évidence. 

Qu’il ait eu besoin ou non de s’unir à une femme n’était pas obligatoirement nécessaire, pas non plus indispensable, vu qu’il était un Enseigneur (comme on peut le lire dans l’évangile de Thomas (sur internet), mais pas invraisemblable non plus, quand on lit les évangiles de Marie (lire la récente découverte d'un papyrus qui relance le débat) et de Philippe (lire à ce sujet la thèse de James Tabor dans son ouvrage sur La véritable histoire de Jésus). Mais de là à penser que le Christ pu être marié me semble tout à fait improbable. Pour au moins une raison, c’est que comme il connaissait son chemin, il savait que son passage terrestre serait court et semé de souffrance. Donc il est peu probable qu’il se soit marié. Mais cela n’interdit pas de penser qu’il ait pu avoir des contacts intimes avec une personne de sexe féminin et… une descendance… “Dieu seul sait !”
Et quand bien même il aurait été marié et aurait eu une descendance… cela ne changerait rien pour une personne ayant la foi en l’Éternel… (Vaste programme en ces temps de matérialisme et d’obscurantisme ambiant !)
À l’évidence, dans les évangiles de Marie (de Magdala) et de Philippe, la notion de fusion des êtres est priviligiée par rapport à la fission (les chocs conflictuels) des individus et des âmes. Et cela est heureux.

Qu’à travers les siècles, l’un des deux éléments, -le masculin- se soit cru supérieur et impose sa suprématie, est une erreur qui n’a fait que faire régresser l’enseignement originel du Sauveur. Cela est bien dommageable et nous en portons une vaste responsabilité, dans les civilisations comme dans les religions. Et la chrétienté n’est pas la dernière à avoir dévié de son message originel. (Cf. : Les guerres de religions depuis 2 000 ans !)

A cela rien de nouveau sous le soleil pourrait-on dire !

Maintenant, que les revendications du féminin qui sont légitimes, passent pas des débordements dans l’autre sens, me semblent tout aussi discutables et loin de l’unité prônée par l’Eternel… (cf. : Les dérives grossières comme l’avortement, le choix du sexe de l’enfant dans le ventre de la mère et les nombreux infanticides, etc.)

Mais en dernier recours, il appartient à l’individu d’assumer ses choix. Pour le meilleur s’il choisit un chemin de lumière et pour le pire s’il descend dans l’égocentrisme au point de se prendre pour un Dieu… en voulant refaire le monde…
Voilà ! C’est tout simple !

(“Et bienheureux les simples d’esprit, car le royaume des cieux leur appartient” disait le Christ. Ici on fera référence à la simplicité de l’acceptation du vide intérieur nécessaire à l’écoute de la voie de l’éternel. Sans se compliquer les neurones de considérations, combines et manipulations en tous genres dont l’homme aime à se complaire durant son existence devant la peur de l’absolu…)

Votre serviteur narquois,
Pierre Sarramagnan-Souchier, le 10 mai 2022.

 

Additif :
Lire aussi une page décoiffante : Les “frères et sœurs” de Jésus 

 

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