Dieu, mais que Marianne était jolie !!

par Le421... Refuznik !!
lundi 20 mars 2017

Dieu !!!

Mais que Marianne était jolie...

Quand elle marchait dans les rues de Paris

En chantant à pleine voix

"Résistance, résistance !"

Toute la vie...

 

Jamais je n'ai fichu les godasses dans ces avenues entre Bastille, Nation ou République, autrement qu'en visite de famille ou nécessité professionnelle. La ville, c'est plus mon truc. Point.

Après tout, le coin du Xème était le favori des marchands de composants électroniques à l'époque où les passionnés comme moi "bidouillaient" des montages plus ou moins rigolos...

Mais il y avait quelque chose, un sentiment que là, il fallait y aller.

Que le blabla de réunions de campagne, dans mon fin fond du Périgord, devait servir à quelque chose de concret, une vérification, un besoin de se rassurer.

Bastille. Sur les marches de l'Opéra, nous avons exposé nos pancartes, slogans, affiches et banderoles. Quelques selfies ou photos, presque aussitôt diffusés sur les réseaux sociaux - la mienne devait plaire, je me suis fait cueillir à la descente du car par les organisateurs et diffusée aussitôt sur Twitter - et des entraînements bien classiques, mais extrêmement marrants, parce que fait par des gens visiblement peu habitués aux manifs !! Je me suis vite rassuré, je n'étais pas le seul à venir pour la première fois. Tiens, tiens. Se passait-il quelque chose ?

La densité de monde à Bastille était assez raisonnable. Les vieux habitués blasés oscillaient entre le "bof" et le "m'ouais !!". Une pointe d'inquiétude, partagée par tout le monde.

Mais il était 13H seulement !! 14H00, la musique était là, l'ambiance avait monté de pas mal de crans, la foule arrivait et notre "training" style "n'oubliez pas les paroles" portait ses fruits. La présence des périgourdins se faisait sentir...

Nous nous sommes mis en route. Et elle est apparue.

Petit bout de femme, venue des charentes, avec un visage dont l'harmonie simple, ne nécessitant quasiment aucun artifice, une coiffure joliment sauvage agitée par le vent. Une expression de douceur qui faisait place à une détermination étonnante quand elle criait "résistance" à côté de nous. Seule dans cette foule, elle m'est apparu comme une fille éloignée de cette Marianne pour qui nous étions tous là. Quelques paroles échangées et une magnifique photo de Jacques m'ont confirmé dans ce sentiment d'une jeunesse assurée ayant fait son choix pour l'avenir de notre société.

Deux heures de marche plus que ralentie, où les animations, slogans et plaisanteries on laissé une impression de "trop court" à cette instant de communion.

La lointaine descendante de Marianne a disparu comme elle avait surgi, dans cette foule incroyablement dense, à l'approche de notre but, la Place de la République.

Impossible d'accès, évoluant à tout-touche, manipulant autant que pouvait se faire des pancartes devenues encombrantes, la place a présenté sa statue magnifique de la "vraie" Marianne, laquelle, reconnaissante de la présence si nombreuse de ses enfants, les a protégé de son aura des nuages sombres menaçants qui encombraient, comme un étrange présage, le ciel de Paris.

Magnifiques et symboliques interventions de personnes sur la scène. Les paroles de Gérard Miller résonnent encore dans ma tête.

Jean-Luc Mélenchon est apparu, du moins pour ceux qui ont eu le loisir de l'apercevoir, et son discours a commencé avec une tonalité bizarre, emprunte d'une émotion et d'une gravité qui nous faisaient comprendre à quel point il avait perçu le poids de la responsabilité étant la sienne. Lorsqu'il a expliqué la nécessité de changer la Constitution actuellement en vigueur, aussi étonnant que ce soit, ses mots avait l'intonation, pas moins, de l'un de ses illustres prédécesseurs, le Général De Gaulle !!

Peut-être pas aussi bizarre que ça, finalement. N'est-ce pas le genre d'attitude attendue par un peuple exigeant de son représentant, de passer au-dessus de ses petits intérêts personnels et de venir servir ceux qui lui ont accordé cette confiance nécessaire pour accéder au poste de guide de la nation.

Un moment surprenant en tout cas, fait assez rare, le candidat a eu le plus grand mal à nous quitter et est même revenu sur scène pour renouveler des salutations et ses remerciements à la foule. Tellement d'humanité et d'émotion dans un personnage ordinaire appelé à une tâche extraordinaire.

En attendant, mon cher Jean-Luc, je t'adresse mes remerciements et je te, enfin nous, souhaite un bon vent !!

Résistance !!


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