Droit à l’erreur

par Papybom
samedi 8 novembre 2014

L’être humain n’étant pas encore infaillible, le droit à l’erreur progresse dans la société moderne.

 

Prenons le cas du divorce. Le problème est d'importance : si, chaque année, il se célèbre 300 000 mariages, il se prononce 110 000 divorces. Seul un maire peut sceller une union et seul un juge peut y mettre fin. Lorsque les époux sont d’accord pour rompre, la solution la plus simple et la plus rapide consiste à divorcer par consentement mutuel.

 

Quand on ne s'aime plus, pas besoin de s'entre-déchirer. La meilleure solution consiste à stopper cette relation qui n'apporte plus ce dont on a besoin, mais en gardant un bon souvenir de cette époque de notre vie.

 

Pour l’achat d’une voiture, le droit à l’erreur progresse également.

Pour rassurer les clients sceptiques sur la qualité des véhicules vendus par des distributeurs automobiles, il faut parfois proposer des services en plus.

Exemple : Achat Auto : le satisfait ou remboursé existe !

 

Il existe encore un bastion qui refuse le droit à l’erreur : La politique.

 

La pire erreur n'est pas dans l'échec mais dans l'incapacité de dominer l'échec. François Mitterrand –

 

Prenons le cas du député Thomas Thévenoud.

Thomas Thévenoud a été démissionné du gouvernement pour des faits graves : il a omis de déclarer ses revenus pendant plusieurs années, lui permettant de se soustraire au paiement de l’impôt sur le revenu.

Posons-nous la question : un homme indigne de participer au gouvernement est-il digne de siéger au Parlement ? Et de représenter les Français ?

Les faits reprochés à Thomas Thévenoud sont d’autant plus graves qu’en tant que député, il était rémunéré par l’État, c’est-à-dire par les contribuables ! Et ses revenus étaient largement supérieurs à ceux de la grande majorité des Français : 12 870 euros brut par mois !

 

Et prenons enfin le cas d’un Président de la république en France.

Exemple type du refus au droit à l’erreur.

Une fois nommé, un président peut reprendre la formule de Mac Mahon au siège de Sébastopol : « Ma place est ici, j'y suis, j'y reste[] ».

 

La présidence de François Hollande peut être jugée désastreuse et son profil

inadapté à ses fonctions mais l’homme n’est pas fou, comme Deschanel( Président de la république du 18 février21 septembre 1920 soit 7 mois et 3 jours)
il n’a tué personne, n’est pas soupçonné de haute trahison et il assure sa charge dans le respect du fonctionnement normal des institutions. Même si sa cote de popularité tombait à 8%, il resterait légitime jusqu’au 16 mai 2017. C’est la règle du jeu et il faut la rappeler.

 

S’il y a bien un statut inviolable c’est bien celui du Chef de l’Etat. Les juridictions suprêmes, à savoir le Conseil Constitutionnel et la Cour de Cassation reconnaissaient l’impossibilité d’incriminer le Chef de l’Etat lorsqu’il était en exercice.

 

Après le 16 mai 2017, nous risquons d’avoir en charge (par nos impôts) quatre anciens présidents :

 

Valéry Giscard d’Estaing, 20e président de la République française du 27/05/1974 au 21/05/1981
Jacques Chirac, 22e président de la République française du 17/05/1995 au 16/05/2007

Nicolas Sarkozy, 23e président de la République française du 16/05/2007 au 15/05/2012.
François Hollande, 24e président de la République française du 16/05/2012 au 15/05/2017

Les anciens présidents de la République touchent une pension annuelle d'un montant égal à celui du traitement indiciaire brut d'un conseiller d'État en service ordinaire. La moitié de cette dotation est réversible sur la tête de la veuve ou, en cas de décès, sur la tête des enfants jusqu'à leur majorité.

Les anciens présidents de la République peuvent se voir affecter un appartement ou un bureau, ou un appartement faisant office de bureau, un secrétariat, et jouissent d'autres avantages en nature. Ces facilités n'ont aucune base statutaire ou règlementaire. Outre une protection policière, les anciens chefs de l'État disposent d'une voiture de fonction avec chauffeur, ainsi que de locaux, dont la maintenance et les charges sont assumées par l'État. Deux personnes sont affectées au service de ces locaux. »

« Je ne suis pas devenu président de la République par hasard, parce que j'ai été tiré au sort. (...) Je savais que ça serait difficile. Je parle de la France parce que c'est ce qui me touche le plus, après toutes les critiques, moi, j'ai le cuir tanné. (...) Depuis deux ans et demi, je me cramponne », a concédé le chef de l'État sur TF1 jeudi soir. Il ne fait aucun doute qu’il se cramponnera jusqu’à la fin !

 

Gardons cette idée en tête pour le prochain, en politique : Nous n’avons pas le droit à l’erreur !

 

Petite vidéo : Amel Bent - Le Droit A L'Erreur


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