Droite - Gauche ou ‘’Droiche - Gaute ‘’ ?

par siatom
jeudi 18 mai 2017

Jusqu’à présent on vivait dans un monde facile à comprendre pour peu qu’on ait un minimum le sens de l’orientation. L’arrivée au pouvoir d’un sémillant jeune homme prétendant marcher au centre en s’autorisant à écraser la gauche d’un pied et dans une parfaite symétrie à piétiner de l’autre la droite sous les yeux d’un monde médiatique extatique ébranle nos certitudes jusqu’à nous rendre dysorthographique.

Heureusement, il nous reste encore quelques minces repères, ceux que nous appelons en euphémisant pour ne pas les froisser, le qualificatif ‘’extrême’’ étant connoté péjoratif, la gauche de la gauche représentée par le tribun Mélenchon et la droite de la droite par la cogneuse Marine même si là aussi le flou s’installe lorsque l’on prend de son précieux temps pour aller regarder leurs programmes économiques respectifs.

Pour ceux qui ne s’y retrouvent plus, qui se sentent désorientés, nous conseillons l’utilisation de la boussole sociétale, elle leur sera utile pour distinguer le camp du bien de celui du mal.

Les mélenchonistes qui appartiennent d’emblée au premier sont, selon le néologisme emprunté à Philippe Muray de fervents ‘’autruistes’’ et partagent, ce qui brouille encore un peu plus les cartes, cette passion dévorante avec les macroniens qui à l’image du frère Emmanuel est allé battre sa coulpe en Algérie tandis que le bouillant Jean Luc est un farouche contempteur « des têtes blondes aux yeux bleus ».

C’est son chemin de croix à l’autruiste, il s’en veut d’être blanc, occidental, et colonisateur, il n’aura pas assez de sa vie pour expier cette faute, il voudrait être l’autre mais pas n’importe quel autre, un autre exotique, et surtout pas celui de la France périphérique décrit par le géographe Guilluy ,un tantinet réac ,quelque peu facho qu’il abhorre et qui pousse l’ingratitude à ne pas voter correctement.

Alors que le nomade électoral Mélenchon « use sa vie à les défendre » selon ses propres termes vociférés lors d’une réunion publique à Périgueux en janvier 2017, des millions d’électeurs occupant le camp du mal se blottissent derrière l'héritière Le Pen, sorte d’épouvantail à moineaux bien pensants que l’on ressort à chaque élection pour faire peur aux républicains labellisés AOC.

Leurs positions respectives sur l’échiquier politique les plus éloignées du centre les mettent au moins pour l’instant à l’abri de ces arrogants marcheurs foulant allègrement les plates-bandes des voisins les plus proches.

L’avenir nous dira si le clivage gauche-droite est voué à une obsolescence programmée comme un vulgaire lave-linge ou si nous devrons lui substituer un partage de notre monde entre « autruistes » forcement modernes et archaiques nostalgiques.

Pour notre part, ce choix que voudrait nous imposer frère Emmanuel nous inciterait plutôt à nous lever du pied gauche afin de lui mettre une bonne droite.

 


Lire l'article complet, et les commentaires