DSK nous laisser mariner
par Taverne
mercredi 9 mars 2011
Qu'arrive-t-il quand DSK nous laisse mariner ? Eh bien, Marine prend le gouvernail ! J'ai bien dit Marine, pas Martine. Entre ces deux-là il n'y a qu'un "t" mais ensemble elle ne prendront jamais le thé. Marine ? Sarkozy - qui a nommé Longuet - se défend de manger de son pain et laisse penser qu'il préfère Villepin. Il y a aussi François de l'autre pays du fromage mais pas question pour lui non plus : il est au régime.
Et Bayrou ? Et le MoDem ? Un peu mou du genou en ce moment et les propositions ne jaillissent pas ou ne sont pas suffisamment exposées. Je crois de façon générale que les partis devraient faire tous leur autocritique devant la montée du FN qui révèle un hiatus entre eux et le peuple. Evidemment, je ne compte pas sur l’UMP pour cela. Mais tous les autres le peuvent.
Car s'il est un message que les frontistes nous renvoient régulièrement, c'est "on en a marre de l'UMPS" !" Or, les partis comme les gouvernants se bouchent les oreilles et ne veulent pas entendre ce message qu'on leur martèle sans répit. Le temps est venu de l'autocritique pour tous mais surtout pour Sarkozy qui dirige ce pays. Son but déclaré a été de désespérer la gauche. Il l'a fait et en même temps il a désespéré le peuple. Ses choix sont de supprimer le service public et le social.
Les affaires de l'UMPS ont renforcé le sentiment du "tous pourris". Il est plus que temps de passer à l'autocritique, à la vérité, à l'exemplarité. Malheureusment, ni l'UMP ni le PS n'en prend la voie. LE PS étouffe l'affaire Guérini ("Affaire Guérini : la direction du PS choisit l'opacité"), l'UMP arrange l'affaire Chirac (enfin , l'une des affaires Chirac...) ("le procès Chirac n'aura sans doute jamais lieu").
Le Front national, c'est l'impasse et la désertitude d'une nouvelle Madone. Pas de programme, des valeurs qui ne s'inscrivent qu'en négatif : plus qu'en opposition, en rejet de l'humain et de la démocratie. C'est d'ailleurs pour cela aussi que le nombre de militants ne monte pas. Les intentions de vote n'émanent que de sympathisants, et probablement en grande partie de cet électorat que l'on dit volatile.
L'UMPS est un système funeste et complètement dépassé. Nous avons sombré d'une démagogie à une autre : après le "désir d'avenir", c'est la peur de l'avenir que l'UMP agite, qu'elle entretient de façon irresponsable. Le projet de débat sur l'Islam est rejeté par toute la classe politique (le plateau de l'émision "A vous de juger" nous l'a montré) et pourtant Sarkozy s'obstine. Dangereusement.
Si l'UMPS est obsolète et rejeté, l'extrêmisme n'est pas pour autant une voie d'avenir.
"La réalité du pays, c'est qu'un grand nombre de Français a envie de sortir de la tenaille entre l'UMP et le PS", a-t-il analysé. Avant d'ajouter : "je propose une autre vision, avec tout ceux qui se reconnaissent dans ce chemin. Un autre chemin, crédible, car celui de l'extrémisme est une impasse" (François Bayrou).
Un positionnement clair de DSK aurait probablement changé la donne des intentions de vote qui affluent vers la seule candidate déclarée : Marine Le Pen. Mais voilà, il nous laisse mariner et il nous laisse Marine...