DSK : Retour de l’Histoire et fin du féminisme
par Theopol
samedi 21 mai 2011
- DSKapital
Dimanche 22 mai prochain manifesteront, comme en un clin d’œil à Philippe Muray, des féministes, à travers un « rassemblement festif contre le sexisme ». Mais que s’est-il passé ? Strauss-Kahn a troussé sa femme de chambre ? Non, pire, on l’a dit. Mais qui l’a dit ? La gauche, pourtant seule garante de l’égalité en général. Manifestation de la gauche contre la gauche, donc. Etrange. Distinguons : manifestation de la gauche féministe contre la gauche bobo. En terme plus clair : manifestation de ceux qui se prennent pour des prolétaires contre ceux qui, bourgeois, l’ont prétendu. Bourgeois contre quasi-prolétaire, presque comme au bon vieux temps.
Tel est le retour de l’histoire, encore bien embryonnaire, dans la conscience commune. Le troussage de DSK est un événement historique : il signe le retour de la lutte ouverte entre le capitalisme mondialisé et les travailleurs benêts. La gauche a pris le parti de l’élite mondialisée au mépris de l’humble travailleur (immigré). Ses intérêts de classe sont maintenant clairs. Reste à les rendre conscients.
L’événement a fait saillir une évidence : la hiérarchie des luttes. Il n’y a pas d’égalité entre les luttes pour l’égalité. La lutte pour l’égalité entre les parties du monde (mondialisme) est plus importante que la lutte pour l’égalité des sexes (féminisme). Si la compassion féministe n’était pas de mise à gauche, c’est qu’un autre combat l’emportait, celui de la gouvernance de la France par Strauss-Kahn, soit celui pour la présidence mondiale (à moins que ce ne soit l’inverse).
Alors pourquoi les féministes veulent-elles que leur manifestation soit festive ? Tout porte à croire que les opprimés sont encore inconscient de la manipulation, donc de l’oppression, qu’ils subissent. Le festif cache le conflit, moteur de l’histoire, disait en substance Muray. Dimanche dernier le mondialisme ne pouvait plus mentir : il a montré sa face lubrique aux féministes effarouchées. Mais qui préfèrent faire la fête.