DSK - Rien ne l’agace plus que les sexagénaires qui ont du mal à quitter la scène

par gruni
mardi 23 avril 2019

Ne résistez pas à la tentation de lire le commentaire ci-dessous d'un internaute sur DSK sur le site "Le Point"...

"Ce regard pénétrant malgré une paupière tombante en capote de Jeep. On y lit toute la malice, toute l'intelligence mise au service du plus grand nombre. 
Ce visage glabre avec pour souligner toute sa virilité, quelques poils d'une barbe à peine naissante. 
On ne s'étonne plus du nombre de femmes ayant succombé. 
Je suis sous le charme, petit coquin, va..." (Bartabas)

Certes, ce petit copié-collé ironique et sarcastique, qui frappe sous la ceinture, (et nous les mâles nous savons combien c'est douloureux) peut sembler un peu rancunier. Le temps a passé, pourquoi revenir sans cesse sur cette vieille histoire d'un satyre en rut !

Essayons au moins le temps d'un article, d'oublier cette sordide affaire que "réprouve la morale". Ne parlons plus de cette chambre d'hôtel ou le puissant directeur du FMI avait cru pouvoir user impunément du droit de cuissage sur la soubrette Nafissatou Diallo, dans la suite 2806 du Sofitel de New York, comme au bon vieux temps des seigneurs. 

D'ailleurs, Strauss-Kahn, " aujourd'hui âgé de 69 ans, a bénéficié d'un non-lieu au pénal dans cette affaire. Les poursuites au civil ont pris fin après la signature d'un accord financier avec la plaignante. Egalement cité dans « l'affaire du Carlton », DSK a été relaxé . Depuis ces épisodes judiciaires, l'ancien socialiste a notamment mis sur pied une société de conseil (LSK) - qui a mis la clef sous la porte -, conseillé plusieurs Etats (Tunisie, Serbie, Soudan du Sud) et intégré les conseils de surveillance de plusieurs banques." 

"I am a sad Brexiter"

Voulez-vous vraiment lire ce que Strauss-Kahn souhaite pour en finir avec un interminable Brexit ? DSK, était considéré par certains observateurs comme un économiste de grand talent. Il avait même les clés de l'Elysée sous son oreiller, enfin presque. Depuis, les choses ont évoluées et les médias ne se jettent plus avec autant d'avidité sur l'opinion d'un DSK dévalorisé. Si au moins, l'ex du FMI avait un avis plus original que celui d'Emmanuel Macron, mais pas vraiment.

Quelques extraits de la tribune de DSK à lire sur Les Echos

"Les Britanniques, dont l'histoire se confond avec celle du continent, ont partagé cette culture, mais, héritiers d'un immense empire et vainqueurs incontestés de deux guerres mondiales, ils n'ont jamais dépassé leur nationalisme et la géopolitique qui en découle.

Ma conviction est que, dans la fragmentation de la mondialisation que nous observons, ce modèle d'Union européenne, quelles qu'en soient les faiblesses politiques et les lourdeurs administratives, constitue notre patrimoine le plus précieux. Et c'est lui qui est en cause aujourd'hui.

Que le peuple britannique ait choisi de tracer sa route seul, c'est de mon point de vue une erreur, mais c'est sa liberté. Dès lors, devant l'impasse, s'il devait s'avérer que le Parlement britannique refuse de voter l'accord qui est sur la table et si un second référendum n'est pas envisageable, alors il faut se séparer et il faut se séparer vite.

Bien sûr, le « hard Brexit » sera coûteux pour l'Union, et il le sera beaucoup plus encore pour les Britanniques. Mais ce coût n'est rien comparé à celui des tergiversations que nous voyons se dessiner. L'irresponsabilité de ceux qui ont appelé au Brexit et qui ensuite ont fui les responsabilités du pouvoir, les mensonges et les incohérences de ce qui a été exposé aux électeurs et qui rend aujourd'hui le Parlement britannique incapable de donner un spectacle qui ne soit pas tristement burlesque...

Sans eux, l'Union serait aujourd'hui beaucoup plus loin, beaucoup plus forte, beaucoup plus unie. Les Brexiters les plus virulents montrent maintenant leur vrai visage. Ils écrivent sans honte que, finalement, rester pour un temps dans l'Union pour la saboter de l'intérieur ne serait pas une perspective sans attrait. Les masques tombent : ils sont plus europhobes que Brexiters, ils cherchent à nuire à l'Union plus qu'à servir leur pays...

... alors je suis un Brexiter attristé : il faut que le Brexit ait lieu vite quel qu'en soit le coût et que l'Union poursuive son chemin. Les attitudes tièdes et hésitantes, comme les reports successifs, mettent en péril ce que nous avons bâti et constitue la seule chance d'un avenir libre pour nos enfants."

Dans la nuit du 10 au 11 avril, Emmanuel Macron aurait fait "des vagues" à Bruxelles, certains esprits critiques diront des vaguelettes. Le président français voulait une extension courte, car pour lui un "no deal" était la meilleure option pour préserver l'Union européenne. Voilà une position que DSK et les anciens strauss-kahniens de LaREM, comme Griveaux et Guerini, pour ne citer qu'eux, doivent apprécier. Certes, un retour politique de l'ancien ministre de Jospin est impensable, ou seulement le soir au téléphone.

 


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