DSK/Woerth : les strauss khannien embarassés
par Christian
samedi 9 octobre 2010


Ni l’ironie de Jean Christophe CAMBADELIS, ni la supercherie de Marisol TOURAINE, ne suffiront à cicatriser le coup de couteau que DSK vient d’assener dans le dos du Parti Socialiste. Supercherie de Marisol TOURAINE, car si elle n’a pas entendu DSK soutenir la réforme Française, moi, comme d’ailleurs des millions de Français, je l’ai entendu dire que les « 60 ans ne devaient plus être un tabou ».
Qu’en pensent les députés et les sénateurs socialistes qui jours après jours, nuits après nuits, heures après heures, se battent contre cette scélérate réforme dans leur hémicycle ? Non, contrairement au titre mis en avant par la rédaction du post Retraites : l’UMP se targue du soutien de DSK, le PS riposte, tout le PS ne riposte pas.
Je suis de ceux qui en ont assez de ces transfuges opportunistes qui ruinent tous les espoirs d’alternance en la privant d’alternatives. Que fait STRAUSS KHANN au FMI, si comme on lui en prête l’intention, il a pour projet de se présenter à la prochaine présidentielle sous les couleurs socialistes.
Légion sont ceux qui, à gauche, se posent cette légitime question.
Sa présence à la tête de cette institution imposant la rigueur aux peuples mais pas aux banquiers est une insulte pour les socialistes et plus largement pour le peuple de gauche. C’est à cause de personnalités comme lui que le peuple français perd foi en la politique républicaine, car il ne discerne plus de différence entre la droite conventionnelle et la gauche modérée.
C’est parce que des gens comme STRAUSS KHANN nourrissent cette ambiguïté de par leur positionnement politique, que les extrêmes trouvent de plus en plus d’échos dans le débat politique. Si demain Marine LEPEN, nous rejoue la partition de 2002, nous pourrons remercier STRAUSS KHANN.
Le Parti Socialiste sortirait grandi d’une obligation faite à DSK de se prononcer sans plus tarder sur ses intentions et d’une exigence de sa démission immédiate s’il entend affronter SARKOZY ou la droite en 2012. Mais ce courage là, ni AUBRY, ni FABIUS, ni HOLLANDE ne l’auront, et vous verrez que la première à s’en émouvoir et à exiger cette clarification sera toujours la même : Ségolène ROYAL.
Christian