Du concept de « L’Identité nationale » aux amalgames les plus coriaces...

par Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR)
samedi 6 février 2010

A chacun ses convictions, mais pour moi les Humains ne descendent pas du Singe ceci pour réhabiliter « L’Evolution » ; pas plus d’ailleurs d’un commun Ancêtre...pour être enfin conforme au bons sens ! « L’Identité » d’abord puis « nationale » ensuite ont évolué depuis des milliers d’années pour donner « L’Identité nationale » actuelle qui est le plus haut degré d’intelligence et d’organisation sociale ! En ce moment et peut-être plus que jamais « on sent » « ici » et « là » le besoin « d’évoluer » parce que naturellement ce qui n’évolue pas est simplement « suspect »... 

Tout ce qui existe dans l’Univers est identifié relativement et absolument ; l’Homme l’est encore plus et mieux que les choses et les animaux étant bien sûr lui-même au sommet de la Hiérarchie ! Pour un individu sur Terre, son « Identité nationale » signifie en premier lieu aujourd’hui « appartenir à un quelconque Etat civil d’un quelconque pays », chose évidemment mémorisée, reconnue mais surtout constatée par des actes authentiques.
 
Nul besoin de préciser que « l’Identité nationale » n’a jamais été ni n’est actuellement un obstacle aux pérégrinations humaines sur l’ensemble du Globe ; c’est parce qu’elle renferme en elle-même tous les enjeux et qu’elle est elle-même l’aboutissement voilà pourquoi au sein de ce Monde bâtard de l’argent on se pose des questions qui empêchent les solutions ! Ainsi « L’Identité nationale » accumule toutes les données fondamentales qui différencient les Nations par l’histoire, par la langue et surtout par le rapport du moment « Culture/Civilisation » qui est le plus authentique critère de la plus réelle Hiérarchie humaine !
 
« L’identité nationale » se vit dans un ensemble et naturellement se troque à titre individuel. Si donc elle est automatiquement acquise à la naissance, elle reste durant toute la vie un choix et un engagement personnel pour celle-là ou pour celle qu’on aura endossée après les superficielles décisions administratives mais surtout après le grave et nécessaire consentement pour les nouvelles responsabilités !
 
« L’Identité nationale » est une appartenance pleine et entière à une Nation constituée, elle implique tous les devoirs qui autorisent tous les droits ; elle est donc le sens le plus exact de la « Citoyenneté » sans qu’elle soit une cause d’égoïsme ni un motif d’exclusion ! 
 
L’Universalité mal accueillie par les plus intelligents, s’est concrétisée en cette obscure Mondialisation mal assumée par les plus coupables, il en découle un Etat du Monde anarchique soutenu par le seul profit immédiat au détriment de toutes les valeurs humaines forgées et engrangées depuis des millénaires. Prenons donc une décision enfin, si elle n’est pas la meilleure, elle aura au moins le mérite de l’initiative…
 
Pourquoi d’abord ce sentiment de « frustration » maintenant et seulement « ici et là » (et non pas une angoisse humaine généralisée), due plutôt à un orgueil démesuré de persister vers l’inconnu qu’à une certaine embrouille des repères ? Le minimum d’honnêteté est requis car il s’agit de montrer le dénominateur commun du malaise empoignant dont souffrent « ici et là-bas » les populations concernées ! L’Histoire est bien un motif de cohésion, étant à ce point une chose vitale pour les Nations, elle n’autorise ni le faux, ni les ajouts ni les retraits de ce qui est… Sachant bien que ce qui est « ici » conditionne ce que doit-être « là-bas » et même réciproquement quelque fois ! Simplement, soyons « Un » ou soyons « distincts » mais soyons … définitivement nous-mêmes ! Si pour la France, il s’agit de remettre de l’ordre dans les consciences en déblayant justes quelques amoncellements de dérives culturelles et politiques, pour « L’Algérie » en revanche il faut d’abord inscrire le Fondamental ! En tout état de cause, ni « l’Europe », ni même l’excuse de la « Mondialisation » ne peuvent servir d’échappatoire aux politiciens dépassés : Il faut réhabiliter les Identités nationales !
 
Le hasard est un mot arabe (El-Zahr : Jeu de dés) ; il est donc peu utile quand il s’agit d’amorcer un début de solution pour un problème qui arrive à point nommé ! Le déterminisme fait peur aux bien-pensants, drôlement convaincus qu’un enchainement immuable des faits arriverait fatalement à la bonne conclusion qui signifierait l’inutilité de la réflexion ! « Contingence » ou « nécessité » : c’est là un faux débat à écarter absolument pour éviter de fructifier les amalgames là où justement ils foisonnent à cause d’un environnement culturel aride !
 
Commençons d’abord par là…
 
Un arbre ne peut cacher la forêt, dit-on ; une fleur ne peut faire le printemps, je dis ! Ceci pour rappeler en général qu’il faut cesser de faire porter le fardeau de l’Histoire sur les seules épaules de la « Kabylie ». C’est une politique malsaine !
 
L’Intelligence Nord Africaine réfute absolument l’appellation injurieuse « Berbères » collée initialement par les Grecs aux Nord Européens avec qui ils avaient plus de relations et plus d’affinités et non pas aux Nord Africains qui n’entendaient rien à la philosophie oiseuse…
 
L’Intelligence Nord Africaine affirme d’autre part que : « Tamazight » n’est pas la somme arithmétique : « Kabyle » + « Touareg » + « Chaouia » + « Chleuh » + « M’Zab » … Et par suite : « Amazigh » peut être mathématiquement inclus sans pour autant être la racine de l’équation identitaire !
 
Naïvement, je me questionne et j’interpelle l’Histoire : pourquoi ce n’est pas « Constantine » ou « Cherchell » qui revendiquent « Tamazight » à la place de la « Grande et Petite Kabylie », sans que j’aie à développer les raisons de mon étonnement tant le bon sens saute aux yeux !
 
Mais plus précisément, s’il fallait faire revivre « l’Empire Romain », l’initiative serait plus « légitime » et plus compréhensible en venant non pas de « Batna » mais de « Rome » ! La revendication identitaire nationale ou ethnique pose toujours des problèmes :
 
1) On peut être globalement dans le flou pour cause d’ignorance ou suite aux méfaits récurrents d’une Histoire sans contours … On s’évertue alors à rechercher des origines historiques nécessairement disparates pour accrocher des amarres culturelles ce qui finit par tisser dans les esprits les toiles d’araignée où s’enchevêtrent les amalgames, les contradictions et les plus grandes incertitudes ! Il n’y a pas dans ce cas un aboutissement heureux !
 
2) Ou bien on est profondément convaincu de son identité originelle sans qu’elle soit prédominante dans la société considérée ; on est alors soit dans le cas d’une « légitimité historique » de « l’indigène » face à un « apport étranger », ce qui n’autorise pas souvent une solution à rebours de l’Histoire ; soit dans le cas d’une revendication politique face à la domination et à la discrimination raciale, la situation peut dans ce cas s’harmoniser !
 
Les « Chaouias », les « Kabyles », les « Mozabites », les « Chleuhs »… ne sont pas des ethnies dans toute l’acception du terme ! L’Histoire n’a jamais laissé ces populations finaliser le projet d’un creuset culturel commun ! Et « l’Algérie » n’est qu’une partie de L’Afrique du Nord dont le morcellement ne date que d’hier…
 
J’ai esquissé ces explications après avoir lu à peu près tout ce qui a été publié à ce sujet sur l’Agora ; j’ai à chaque fois donné mon avis mais voulant aujourd’hui contribuer plus je serai heureux de proposer mon article, en guise d’invitation au dialogue le plus ouvert le plus large et le plus constructif avec les historiens les plus éclairés et de diverses origines, dans le seul but de mettre fin aux amalgames les plus coriaces...
 
Mohammed MADJOUR.
 

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