Echanger c’est partager, informer c’est instiller

par ddacoudre
samedi 14 février 2009

Percevoir le monde se fait avec un seul outil celui de nos sens, ils sont les maitres absolus au travers desquels nous percevons l’environnement et par lesquels nos besoins biologiques s’expriment. C’est ainsi, et chacun d’entre nous est un élément de l’environnement pour l’autre. Dans son ordre « la nature » a conçu un univers diversement désigné, en fonction de ce que ses sens commande à l’Homme, répondant ainsi bien aux exigences de notre être biologique, qu’aux perceptions extérieures enregistrées du lieu où chacun vie. Chaque groupe humain qui a pu se constituer à fini par développer un langage facilitant ainsi la communication entre individu et la circulation plus complexe entre eux d’un apprentissage sous le couvert du creuset social au milieu duquel chacun vient au monde.

Pour autant, pour chacun la vérité reste la traduction de son ressenti.

Cela ne pose pas de problème en soi, tant que l’un ne veut pas que les aux autres perçoivent son ressenti comme une certitude absolu, devant devenir la leur, pour agir comme lui. Or à la naissance chaque être est avide de s’approprié la vie et d’imposer sa place aux autres, c’est l’exercice d’une lutte pour sa « liberté arbitraire » (ne pas confondre avec le dominant alfa).


Mais voilà la vie ne se déroule pas comme cela, malgré que cette individualité s’exprime toujours et que nous ayons pris l’habitude de la réclamer en parlant d’être libre.

Cette appel à la liberté, pour vouloir être soi contre les autres est toujours source de confusion et de perceptions discutables à l’infini, tant que l’on ne comprend pas qu’il ne s’agit que d’un concept permettant en son nom à tout individu de se retirer des griffes de la « liberté arbitraire » de l’autre qu’il ne veut pas subir pour développer la sienne. C’est la situation de conflit permanant qui n’a de solution que dans l’échange, tant que cet échange ne devient pas un exercice de la liberté arbitraire.

La singularité biologique de chacun se renforce par la traduction de son environnement qui lui est unique. Car là où ce sujet se tient personne d’autre ne peut être à sa place. Il aura donc sa lecture du monde et devra sans cesse la faire partager pour pouvoir se joindre aux autres.

Cette situation qui pose tant de difficulté est le propre de tout élément qui constituent notre univers du plus petit, exemple le neutrino, au plus complexe que l’on peut illustrer par l’homme, ou la biologie du « vivant ».

« La nature » avec tous les paramètres qui commandent leurs associations va en faire naître la durée de vie qu’elle retiendra pour donner une forme à toutes choses, qu’elles soient perceptibles ou non à nos sens ou nos instruments.

Chacun d’entre nous en sera un acteur agissant pour répondre aux sollicitations du monde « objectif » que nous ignorons car il dépasse nos seuls sens, et ne retenir que ce que nous sommes capables de traduire par eux, aidés de nos instruments auxquels ils ont donné une configuration, grâce au langage grammatical et mathématique, minimisant le langage corporel.

Celui-ci dans nos sociétés n’est plus traduit que par des spécialistes (psychologues psychiatres) pour cerner la réalité de nos émotions contraintes à une existence socialisante et la faciliter.


Ainsi vouloir vivre l’affirmation de sa « liberté arbitraire » est une contrainte que l’on s’impose par conditionnement idéologique et qui devient source de dichotomie du raisonnement.


Ceci parce qu’on ne peut être à la fois indépendant des autres et former une société qui concourt ou non à l’épanouissement de tous ses individus.

Pourtant, ce paradoxe ne choque personne, et s’il passe inaperçu c’est qu’il a un fondement.


L’individualisme qui conduit à s’affirmer indépendamment des autres est une « non-valeur » en soi, dés lors que l’un veut exister pour cette affirmation exclusive, sans soutien des autres il en périra, car l’homme seul n’existe pas sauf au passage vers la mort.


Cependant ce discours individualiste se révèle être un formidable « attracteur », car il fournit la capacité de ramener toute chose et toute information à soi pour exister, sans l’obligation de comprendre le fonctionnement du monde où il vie. Et ce n’est là que sa fonction essentielle, car c’est celle de l’inné.


Pourtant, ce discours qui se veut innovateur, ne peut donner une valeur à l’un et aux informations qu’il reçoit, que dans la mesure où l’un ne vit pas indépendamment des autres, sinon il aurait une valeur nulle, car l’un ne prend corps que dans le regard des autres et ne peut que s’associer à leurs l’existence, pour réclamer d’être unique.


C’est comme si un pendule suspendu à un clou prenait conscience que son existence dépend de ce clou et disait : je veux devenir le clou. Il perdrait de ce fait tout le bénéfice de l’attraction du clou qui lui permet d’avoir un mouvement, une existence.

Le clou, en attirant le pendule à lui a une fonction d’attracteur, et le pendule pourra décrire tout autour de lui autant de cercles qu’il veut, par analogie « il pourra vivre ».

 Il pourra même désirer modifier la capacité d’attraction du clou, « de l’un ». Le clou pourrait tout aussi bien être susceptible de supporter un pendule d’un kilo ou d’une tonne, « devenir plus performant ».

Mais sa nouvelle capacité demeurerait une « non-valeur » s’il n’était pas capable d’attirer un pendule, s’il n’y a pas un mouvement autour de lui.


Si bien que, « faire ce que l’on veut » pour affirmer son indépendance vis à vis des autres comme but de l’existence (pour devenir le clou), est un non-sens à la raison, mais pas à l’évolution.

Ceci parce que l’individualisme peut se regarder comme le siège de l’intuition, le sentiment de la perception du « réel » (l’inné) dont la fonction n’est pas d’être atteinte, ce qui exigerait une régression, mais de transformer en permanence sous son attraction (la désidérabilité) le mouvement d’échange qui en découle.

Cela ne signifie pas que le clou n’existe pas, qu’il ne pourrait pas y avoir des milliards de clous. Mais l’image et le sens de cette assemblée de clous ne peuvent plus être lus par le clou, si chacun ne devient pas le pendule de l’autre, sauf à se situer au-dessus de cette assemblée pour en avoir une image, mais alors est-ce toujours un clou qui regarde ?


Nous qui tenons tant à notre individualité, imaginons-nous seul dans un espace ou tout serait uniforme, quelle que soit notre capacité individuelle : nous en mourrions.

Pour vivre, il suffirait que dans cet espace uniforme il y ait une chose qui dénote, quelque chose avec laquelle il peut y avoir un échange d’information qui créerait un mouvement, qui attirerait notre attention comme nous le disons. Alors cette chose deviendrait le centre de notre existence non pas parce qu’elle a une quelconque, valeur mais parce que l’information que nous captons d’elle nous donne un repère auquel nous allons nous associer pour nous mettre en mouvement.

Dans l’uniformité d’un ciel bleu, ce serait un tout petit nuage et dans une uniformité nuageuse ce serait un coin de ciel bleu.


Chaque individu tient de son existence unique la capacité d’analyser les informations qu’il perçoit à l’aide d’une structure cérébrale singulière à chacun, mais c’est par l’échange avec les autres qu’il vie.


Ainsi, chaque vie s’exerce dans un milieu restreint dû à notre condition humaine et nous ne traitons que des informations partielles. De telle manière que plus nous nous écartons d’une qualité des relations humaines plus nous réduisons la quantité et la qualité d’informations perceptibles ; plus nous n’écoutons qu’un type d’informations ciblées, moins nous disposons d’une appréciation globale. On comprend mieux que s’affirmer indépendant des autres, affirmer son individualité en ce sens n’est qu’un processus régressif qui conduit à la désintégration de toute communauté ou société si l’individu ne veut exister que pour « lui-même ».


De ce fait l’individu génère un surcroît de violence car celui-ci ne peut avoir conscience de son individualité que par l’existence des Autres, qu’il veut paradoxalement ramener à son image, niant par-là leur propre individualité, alors que l’Autre et son complément.

Le développement fulgurant de l’individualisme que l’on cultive est rendue possible par le fait que chacun perçoit qu’il a une existence unique, mais qu’il ne perçoit pas que c’est l’Autre qui y donne vie ; l’Autre lorsqu’il est le clou, le nuage ou le coin de ciel bleu.


Ainsi échanger comme nous le faisons sur ce site notre vision de l’information comme nous l’avons ressentie et analysée au regard de tous les éléments que nous avons mémorisés et vécus durant notre existence doit forcer le respect mais également fournir une information qui viendra s’ajouter pour conforter ou infirmer notre propre regard à l’orée de notre place unique. Nous partagerons nos analuses


Son intelligence a permis à l’homme de découvrir des mécanismes de la connaissance de soi, comme celle de son Univers. Au passage, il créa des sociétés mystiques, démontrant s’il le fallait, que d’un concept paraissant dénué de « réalité » peuvent jaillir des organisations sociales durables, et des courants de pensées omniprésents, mettant en exergue l’indispensable capital confiance ou crédulité suivant les circonstances des uns envers les autres.

Dans le même temps, la connaissance approfondie, le savoir grandissant, les ressources surabondantes, les idéaux et courants de pensées multiples ont complexifié l’organisation et la compréhension du monde.

Par analogie, notre monde ressemblerait à un puzzle en expansion où chaque pièce se renouvelle, se multiplie, varie de forme, de couleur, de place, et modèlerait une image sans cesse changeante.

Un puzzle que nous n’avons aucune chance de lire dans son ensemble par notre seul regard, et même si nous nous situions dans une position hypothétique d’observateur, nous ne pourrions observer et comprendre que le passé, car le temps de décoder ce que nous observons, l’image que nous définissons n’existe plus. Si bien que l’étroitesse de notre regard ne nous permet d’exister que par défaut tout en étant partie intégrante du monde « objectif ».

Pourtant, toute cette complexité peut être formulée par des règles mathématiques, qui sans être absolues, réduisent l’incertitude des probabilités dans la survenance d’un événement, et elles nous ont ouvert la porte à ce que nous ne voyons pas.

Mais elles ne peuvent remplacer la relation humaine qui s’enrichi des échanges et elles peuvent conduire par leurs formules mathématiques à nier les besoins des autres, parce que leurs existences ne s’y conforme pas, comme nous le voyons en économie.

Le besoin d’échanger n’est pas colonisateurs, le prosélytisme l’est, et s’il participe aussi à l’échange il rend sourd ses utilisateurs à l’expression des autres, et caractérise la plus part de nos relations conflictuelle.


Aujourd’hui notre échange est globalement fixé par les médias, et en ordre croissant, plus particulièrement par les informations télévisées 14%, la presse nationale 18%, la presse régionale 31%, les magasines 34,5 millions de personnes, dont 17 millions sont des hebdomadaires de télévision, c’est une information qui s’instille.

Si les médias demeurent notre source d’information pour percevoir le monde auquel je faisais allusion, cette information relate ce que les rédacteurs ont sélectionné, soit parce qu’ils entreprennent une croisade, soit parce qu’ils nous donnent les informations correspondant à notre image, et qui assureront dans les deux cas la vente ou l’écoute. C’est le seul moyen de recevoir l’information de l’extérieur, que va certainement bouleverser l’Internet.

Mais pour l’instant la télévision influence les attitudes et les comportements, informe et rend vulnérable les jeunes, elle impose des héros et des élites, s’efforce de montrer les vraies gens, mais favorise l’émotion au détriment de la raison. Pourtant 38% des français s’y fient et 54% s’en méfient, les journaux sont à presque égalité, 48% pour 47%, les radios se portent mieux 54% contre 40% et internet 21% contre22% pour54% sans opinion.

Pour le net la route à parcourir est longue et dépendra de la qualité des échanges des internautes, toute fois ce n’est pas devant un écran d’ordinateur que s’établissent les relations humaines, un autre débat.

 


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