EDF poussée à la faillite par les pseudo-écologistes

par Roosevelt_vs_Keynes
mardi 15 mars 2016

« Et si EDF faisait faillite ? La question semble énorme », s’inquiète Martine Orange dans Mediapart.

Sans être catastrophiques, les résultats d’EDF, publiés ce 16 février, affichent un bénéfice net d’1,18 milliard d’€, mais en baisse de 68 % par rapport à l’année dernière. « L’équation financière est difficile », reconnaît son PDG, Jean-Bernard Lévy.

Cette précarité financière pèse lourdement sur toute une série d’investissements qu’EDF, détenue à 84,49 % par l’Etat, doit assurer :

Décryptage :

Transition énergétique

A l’heure actuelle, l’ensemble des 58 réacteurs nucléaires en service produisent 63,2 gigawatts. Pour réduire, non pas la quantité d’électricité qu’ils produisent, mais leur part dans le total, le gouvernement cherche à augmenter les énergies renouvelables, solaire et éolien.

C’est pour cela que la fermeture des centrales nucléaires dites « en fin de vie » ne se fera que graduellement, au fur et à mesure que de nouvelles prendront le relais. Dans l’immédiat, tant que l’EPR de Flamanville ne sera pas connecté au réseau, la fermeture de Fessenheim est exclue. La Cour des comptes se trompe donc bêtement lorsqu’elle calcule mathématiquement que :

A hypothèses constantes de consommation et d’exportation d’électricité à cet horizon, l’objectif fixé par la loi aurait pour conséquence de réduire d’environ un tiers la production nucléaire, soit l’équivalent de la production de 17 à 20 réacteurs.

Interrogée sur France3, Ségolène Royal, à la fureur des écologistes et en dépit des pressions allemandes et de la ville de Genève pour que la France ferme rapidement Fessenheim en Alsace et la centrale du Bugey dans l’Ain, a affirmé qu’elle donnerait son feu vert pour rallonger de dix ans la durée de vie des centrales, à condition que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) donne son approbation préalable.

Condamnée à mort par le marché ?

Ces défis interviennent dans « un contexte international difficile », c’est-à-dire à un moment où les revenus d’EDF risquent encore de baisser pour des raisons que l’on connaît :

A qui la faute ?

Ce qui saute aux yeux, c’est que la dérégulation de l’économie mondiale, arrosée d’une sauce pseudo-écologiste, crée l’environnement idéal pour ruiner ceux qui entreprennent des grands travaux d’infrastructures et construisent des équipements lourds. Car le « temps des marchés » est l’ennemi mortel de celui de l’économie réelle. Alors que la spéculation boursière opère à la nanoseconde, centrales nucléaires ou canaux ne s’amortissent que dans le temps long, c’est-à-dire sur plusieurs, voire une dizaine de décennies. Impossible, en effet, de rentabiliser des investissements à long terme avec des prix de l’énergie hyper-volatiles.

 

Prochain Dialogue avec la Nation : le 30 mars à 19h #DALN

 

En refusant de changer de cap, ce qui exigerait de rompre avec l’ordre financier de Wall Street et de la City, notamment en imposant une séparation stricte des banques, le gouvernement français, en l’occurrence Hollande, Macron et Royal, se condamne à ne proposer que des solutions calamiteuses :

 

S&P exige :

Par

 
Karel Vereycken
 
Source : Solidarité & Progrès

[1] L’établissement public à caractère industriel et commercial EDF a été créé le 8 avril 1946 par Marcel Paul (PCF) avec le soutien de Maurice Thorez (PCF) par la nationalisation des biens de 1 450 entreprises de production, de transport et de distribution d’énergie électrique.


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