Effondrement sociétal et désarmement, prémices des guerres à venir

par camus
mardi 26 mars 2013

Quand un peuple désarme, la guerre n’est plus loin

Dans la France de 1913 l’idéologie était à un pacifisme sournois(1), et très judicieusement à “la limitation et au contrôle“ des armements(2). Une tendance forte qui ne s’est jamais démentie au cours du siècle passé… à ceci près qu’elle s’applique essentiellement et prioritairement aux États faibles ou à ceux que l’on souhaite affaiblir… mais aussi aux citoyens des grandes démocraties qu’il s’est agi de désarmer méthodiquement depuis la Seconde Guerre Mondiale pour mieux les livrer pieds et poings liés aux loups gardiens du troupeau, à savoir la caillera triomphante, tout en les mettant à la merci de l’arbitraire étatique.

Ce processus de désarmement civil est à l’heure actuelle en marche aux États-Unis. Observons qu’à l’instar du Bloc des Gauches - 1899/1914 - le Front populaire qui s’installe dans le fromage à partir de 1936 va lui aussi désarmer le pays. Néanmoins, quand il s’agira face à la montée des périls, de réarmer dans l’urgence, la gente Amérique ayant mis en novembre 1939 l’embargo sur les armes à destination des “belligérants“, il fallu passer sous ses fourches caudines pour lui acheter, à la pièce, en vertu de la Loi Cash & Carry, un avion au prix d’une tonne d’or(3).

Or à chaque fois que la religion antimilitariste domine, la conclusion a été la même. Les politiques dogmatiques et sectaires, en déni permanent de réalité, conduisent immanquablement à l’abîme… Maurras, simplement lucide, prophétisait en 19124 « 700 000 jeunes Français, étendus, froids et sanglants sur leur terre mal défendue »(4). Céline ne fut pas en reste avec « L’École des cadavres » un an avant que la France n’emboîte le pas à la stupide Albion dans sa guerre pour sauver une Pologne, laquelle sera finalement livrée et abandonnée en 1945 à l’ogre soviétique. Mais, direz-vous, aujourd’hui aucun Hitler en vue, la guerre n’est plus à nos portes, tout juste un peu au Mali et en Syrie, alors pourquoi rameuter toutes ces vieilles lunes ? Oui da, Saddam-Hitler est passé ad patres où il a rejoint Adolphe Milosevic. À Téhéran, Hitler-Ahmadinejad achève ce printemps son mandat présidentiel et le moment doit s’avérer propice à rebattre les cartes. En tout cas tant qu’à Washington le camp du bon sens machaivélien continuera à prévaloir… certes au grand dam des forcenés de Tel-Aviv (basés à Jérusalem !) et des Likoudniki néoconservateurs de Washington.

Guerres extérieures, guerre intestine

Mais la guerre n’est pas seulement extérieure, elle pourrait être aussi bien intestine, tant les patchworks ethnoculturels que sont à présent nos sociétés forment des composés ultra détonnant. Et ce n’est pas de maintenant qu’une telle éventualité est évoquée : en janvier 1991, un homme de terrain, Charles Pellegrini publiait un brûlot prémonitoire « Demain la guerre civile », dont évidemment nul à l’époque ne voulut tenir compte… Or aujourd’hui nous sommes passés sur un plan supérieur, celui d’une guerre civile multidimensionnelle : révolte contre la servitude à l’égard d’un système financier molochien et les caïds qui, sous la loi de l’omerta, le dirigent dans l’ombre… la pègre financière apatride, amorale et athée adepte du chaos productif et de la maximisation des profits ; soulèvement contre la substitution des populations autochtones par une main d’œuvre servile importée, taillable et corvéable à vil prix ; rébellion ouverte contre des gouvernements honnis et vomis… En Grèce, Italie, Espagne, Portugal les manifestations de la colère populaire se font de plus en plus fréquentes… des pays que viennent maintenant rejoindre dans le rejet de classes politiques marquées au sceau de la bêtise, de l’incompétence, de la corruption morale et d’une dégradante soumission à l’égard des forces occultes du mondialisme, la Bulgarie, puis la Pologne où se fourbit dans la ville symbole de Gdansk – là où furent signés les accords historique de 1980 passés entre ouvriers et pouvoir communiste - les armes de la grève générale. C’est maintenant au tour de la Slovénie, “l’élève modèle“ de l’Europe postcommuniste, de se réveiller et de faire tomber son gouvernement(5).

Cent milliards d’économies immédiates

Les solutions sont pourtant simples et à portée de main. Pourquoi en effet ne pas emprunter sur le marché intérieur au lieu de procéder, pour rembourser les marchés, ces usuriers qui tiennent lieu de prêteurs, à des brigandages comme à Chypre où le pouvoir discrétionnaire voudrait se servir à la source, directement sur les comptes bancaires privés ? Pourquoi ne pas faire une bonne grosse centaine de milliards d’économie l’an – compte tenu que la dette publique française se monte à 1 818,1 mds d’€, excusez du peu ! - en tarissant le flot des clandestins qui sursaturent les services hospitaliers d’urgence, les centre d’hébergements au détriment des immédiats SDF (sans domicile fixe) majoritairement FDS (français de souche). Toute une immigration non sollicitée et invasive qui assèche les budgets d’assistance, lesquels constituent trop souvent une insidieuse incitation au parasitisme social… ou bien en renvoyant les chômeurs immigrés de longue durée vivant de rentes allocataires ; en réexpédiant finalement manu militari les délinquants étrangers ou fraîchement naturalisés, tous multirécidivistes(6) qui font déborder nos prisons… quoiqu’à ce propos la meilleure solution serait pour nos idéocrates de carrément supprimer les prisons ! Le grand “On“, le grand corps sans tête de la démocratie palabreuse et anonyme, nanti d’un absolu blanc seing lui permet de tirer sans restriction et sans limites des chèques en bois sur la peine et le travail de la masse laborieuse (toutes catégories confondues, des bourges aux prolos), préfère en fin de compte sabrer les dépenses de défense et laisser la nation à poil !

Les deux mamelles pendantes du gâtisme socialiste

Paradoxes et contradictions sanglantes sont le tribut qu’apportent au déclin de la civilisation les idéologues fauteurs de guerres civiles et ardents promoteurs d’expéditions guerrières… Libye, Syrie, Mali ! Notons à ce propos que, si l’argent fait défaut pour maintenir en état “l’outil de défense“, il n’en manquera jamais pour armer les brigades internationales djihadistes, celles qui par exemple combattent le régime baasiste de la République arabe syrienne. De même que paradoxalement mais non contradictoirement, des fonds seront abondés permettant de traquer dans les sables maliens les épigones de ceux que nous soutenons avec ardeur au Levant.

À ce titre M. Fabius, ci-devant ministre du Quai, singeant risiblement M. Kouchner (lequel en août 1999 levant les bras au ciel - sans toutefois se laisser aller jusqu’à se déchirer le visage - se lamentait sur les “cent mille“ victimes kossovares du Serbe Milosevic (au final, les enquêteurs des Nations Unies n’en trouveront que trois à quatre mille tous camps confondus), donc M. le Ministre des Affaires très étrangères geint d’indignation en évoquant les “cent mille victimes“ d’el-Assad, le boucher de Damas ! Les Nations Unies qui comptent habituellement assez large en ce domaine n’en trouvent que soixante-dix mille, passons… Reste que les bons comptes faisant les bons amis, M. Fabius emporté par l’indignation – encore un indigné - arrondit à la décimale supérieure n’hésitant en outre pas à stigmatiser l’usage de “missiles balistiques“ – les missiles balistiques étant a priori intercontinentaux ! - contre des immeubles, de “barils de trinitrotoluène largué d’hélicoptère sur des boulangeries“ et le recours aux “armes chimiques“ réputées de destruction massive“ contre “sa propre population“. M. Fabius rêve éveillé, mais cela ne le dérange pas puisque personne ne viendra le démentir ni le rappeler à un tant soit peu de décence !

Le “Livre blanc de la défense“ lourd de toutes les défaites à venir

La publication du “Livre blanc de la défense“ doit intervenir dans quelques semaines. Il devrait normalement redéfinir les priorités stratégiques de la France au regard de ses capacités budgétaires de façon à permettre la rédaction d’une loi de programmation militaire pour la période 2014/2019. Ici cependant, contrairement à ce qui devrait être, ce n’est pas l’analyse prospective des dynamiques géostratégiques mondiales qui décideront du budget de la Défense, mais l’exact contraire, les disponibilités financières nous dicteront notre diplomatie, en l’occurrence une diplomatie désarmée. Car ce seront les miettes budgétaires laissées par les politiques “sociales“ et l’Éducation, dite nationale, qui échoiront en dernier ressort à une Armée pour l’éternité méprisée par la Gauche… Sauf en cas de besoin et pour la bonne cause, c’est-à-dire pour la diffusion par la force des armes de la peste “démocratique“, terme désignant ici le chaos organisé sur lequel règnent les maîtres mouvants de la Phynance !

Pour la bonne bouche, ce fameux “Libre blanc“ prévoit entre autres la vente du porte-avions Charles de Gaulle à l’Inde ou au Brésil(7), la suppression de 30 régiments, l’abandon du cargo Airbus A400M, l’arrêt des chaînes de montage du Rafale, lequel s’avère être de toute façon un fiasco commercial intégral malgré des offres à prix cassés… même Abu Dhabi, l’ultime espoir de l’avionneur Dassault, s’est dédit. « Une débâcle ! » par conséquent sur toute la ligne [lepoint.fr13mars13].

Une apocalypse budgétaire

Ainsi « Les armées se préparent en secret à une apocalypse budgétaire » [ibid.] inscrite dans la prochaine loi de programmation militaire. En principe, le Livre blanc dessine les grandes lignes de nos politiques de défenses en fonction de notre perception de la dynamique géostratégique pour les années qui viennent. Gouverner c’est prévoir. On se demande par conséquent, alors que les tensions s’avivent de tous côtés, que la Chine s’engage ouvertement dans une politique de surpuissance économique et militaire, en quoi une vision cohérente et réaliste du monde tel qu’il se présente devant nous, pourrait justifier la liquidation in extenso de notre défense ? De mortels choix financiers seront pourtant annoncés le 19 mars prochain à l’occasion d’un Conseil de défense et de sécurité auquel participeront, outre le président, le Premier ministre et les ministres de la Défense, de l’Intérieur, de l’Économie, du Budget, des Affaires étrangères et last but not least, le chef d’état-major des armées. Ne nous leurrons pas, les décisions sont déjà prises, rien ne fera dévier de leur course folle les inventeurs du “mariage pour tous“, il n’en demeure pas moins que la comédie démocratico-institutionnelle sera jouée jusqu’au bout et le Conseil de défense et de sécurité aura lieu à la seule fin d’entériner la mort de notre Défense nationale.

Car depuis quelques mois, s’est imposée l’idée au sein de note hyperclasse dirigeante qu’il serait impossible - dans le cadre coercitif imposé par le nihilisme “socialiste"(8), une politique de la terre brûlée – de maintenir « l’effort de défense » à son niveau actuel soit 1,56 % du produit intérieur brut en 2013. En conséquence de quoi celui-ci devra être impérativement ramené à 1,1 % du Pib. À comparer avec le budget de l’Éducation nationale, 7% du Pib, premier poste de dépense de l’État en Hexagonie(9). D’ailleurs on se demande bien pourquoi il est ici question « d’effort », tout comme si s’habiller ou se prémunir contre l’adversité était un “effort“ et non une nécessité intransgressible ? mais ne sommes-nous pas l’heure de toutes les transgressions, seule voie vers la rédemption humanitarienne ?

En bref, sont programmés – la Grande Muette n’étant pas censé manifester son désarroi - la suppression de 30 000 emplois dans les armées et de 15 000 autres dans l’industrie de défense. Suppressions venant après les coupes sombres de l’ère Sarkozy : 54 000 personnels, et 15 mds d’€ passés à la trappe au cours du précédent quinquennat. M. Hollande entend quant à lui économiser à marche forcée 60 mds d’ici 2017 en faisant passer l’actuel budget de 32 mds d’€ sous la barre des 20 mds… moins de 1,1 % du Pib avons-nous dit !

Gabegie et gâchis

Mais le tableau ne serait pas complet sans mentionner un très discret rapport de la Commission de la défense de l’Assemblée nationale, nous informant du coût de notre “libre participation“ à l’instauration du Nouvel Ordre International… Rapport qui nous apprend que la présence militaire française en Afghanistan de 2002 à 2012, aura coûté - outre nos 88 morts - 2 853,9 millions d’€ ! Et d’ici 2014, quand interviendra notre départ définitif, l’addition finale devrait se monter à quelque 3,5 mds d’€ qu’auront évidemment épongés les contribuables cochons de payant. Précisons qu’à ce jour demeure toujours sur place 1.500 militaires français… contre 7000 il est vrai en 2012 [bfmtv.com10mars13]. Et tout cela pour quels résultats ? Pour que l’Otan se fasse fait botter le train par les Pachtounes – alias Taliban – comme naguère les soviétiques ?

Pour l’heure, l’intervention au Mali a déjà absorbé un joli paquet d’€uros !
 Or, comparé à l’Afghanistan, le Mali est paradoxalement plus onéreux malgré une distance moindre… Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian avouait en effet sur les ondes de RTL [26fév13] une enveloppe pour l’Opération Serval - lancée le 11 janvier - de « plus de 100 millions d’€ ». Cela au bout d’un mois et de demi seulement de présence opérationnelle… ce qui représente la modique somme de 2,7 millions/jour. Par comparaison, le coût de l’engagement en Afghanistan atteignait 1,4 million par jour et en Libye, 1,7 million. Bagatelles n’est-ce pas, pour de très consensuels massacres droit-de-l’hommiens, avec en arrière-plan quelques pétrolifères et des gisements d’uranium… sans oublier que le groin qui déterre les truffes est rarement celui qui les déguste !? Pour ceux qui ne saisirait pas, des forces spéciales américaines se sont prépositionnés au Niger, chasse jusqu’ici gardée – ou presque – de la française Areva.

Au demeurant, il est ressorti des données précédentes que le financement de l’onéreuse promenade sahélienne contraindra à réaliser des économies ailleurs... même si cette aventure, au vu des nouvelles contraintes budgétaires, devrait rester sans lendemain… en effet l’envoi de 4 000 hommes au Mali sur un nombre indéterminé de semaines, ne devrait n’être plus désormais envisageable, et ce, avant une éternité ! Notons pour ne pas conclure que la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, cette fois, s’est permis d’avertir le gouvernement qu’une baisse du budget de la défense en deçà d’un seuil limite de 1,5 % du Pib engagerait la sécurité du pays [13 mars] : « Les groupes politiques [moins les Verts] du Sénat souhaitent que l’effort de défense soit maintenu à un niveau qui permette de préserver la sécurité intérieure et extérieure de la France et sa capacité d’influence ». Le président du groupe PS au Sénat, M. Rebsamen, a toutefois tenu à préciser que ni lui ni son groupe « ne s’associait à ces conclusions propre à la commission de la défense ». L’on n’en attendait pas moins de ce digne représentant du peuple céfran. Les années d’avant-guerre se suivent donc et finissent par se ressembler… Comme chaque fois que le Parti de l’Étranger, jadis dénoncé avec éclat le 6 décembre 1978 par Jacques Chirac dans son mémorable appel de Cochin, est à l’œuvre !

Misère des biffins

Le 6 mars dernier, un groupe de “jeunes“ officiers publiaient une libre tribune assez pathétique sur « francetvinfo » dans laquelle, après s’être recommandé du parrainage de l’historien Marc Bloch(10), « un résistant de la première heure fusillé par les nazis », ces béjaunes [le vocabulaire militaire serait bien entendu beaucoup plus dru, on parlerait alors de bleue-b…] demandent qu’« à l’heure où l’armée française au Mali défend à la fois les intérêts économiques de la France, les valeurs universelles de notre Patrie, et l’immense majorité de la population d’un État contre une minorité alliée à des islamistes étrangers, à l’heure où le monde entier réarme, à l’heure où nos ennemis, dissimulés ou agissant en pleine lumière, menacent la paix d’États légitimes, à l’heure où l’armée est professionnelle, performante, respectueuse des conventions internationales et des lois, à cette heure, aujourd’hui, l’armée française est menacée de déclin » [francetvinfo6mars13].

Non l’Armée hexagonale n’est pas menacée de “déclin“, parce qu’à l’heure où la totalité de l’armée de terre tiendrait dans le Stade de France, il s’agit de parler de disparition pure et simple. Pour ce qui est de l’État malien, celui-ci est tout sauf légitime et les gens que nous combattons - entre autres les Touareg d’Ansar Dine - nous les avons plus ou moins armés hier ! Il est également assez déplacé de qualifier notre armée de « respectueuse des conventions internationales et des lois » sachant qu’elle est soumise aux ordres de dirigeants qui, eux, n’ont cure de quelque légalité internationale que ce soit. Nous l’avons vu au Kossovo en 1999 à l’occasion d’une guerre asymétrique engagée contre un État européen souverain… de même que le gouvernement français a détourné – voire outrepassé et pire trahi - le mandat des Nations Unies relatif à une intervention humanitaire en Libye. Pour prévenir un “bain de sang“ nous en avons provoqué un !

En fait ces “jeunes officiers“ réclament une “loi de dégagement des cadres“, rappelant qu’« aujourd’hui 5 500 généraux qui devraient être à la retraite sont artificiellement maintenus en activité dans un statut appelé la “2e section“. Dans le même temps, des dizaines de milliers d’emplois de militaires du rang et de sous-officiers sont supprimés ». Sans doute, peut-être, ont-ils raison, mais alors appliquons cette thérapie de choc à toute les Administrations centrales… « Le système de solde doit être réformé en profondeur, et simplifié ». Cela est valable pour l’ensemble de la fonction publique… tout comme le système d’indemnités non imposables dont bénéficient nombre de fonctionnaires gradés, système qui devrait être examiné à la loupe… et au grand jour. Les chantiers ne manquent pas et il serait temps de colmater les brèches dans la coque du Titanic-France avant la submersion finale.

Enfin nous apprenons de belles, toujours par la voix autorisée de nos jeunes militaires de carrière… « Ce réarmement [réclamé] doit prioritairement concerner l’équipement individuel des soldats [fort démunis apparemment avant même que la bise ne fût venue !], de gilets pare-balles, de chaussures, de robots, de drones, de munitions, de fusils d’assaut, de treillis de qualité… Pour retrouver une réelle capacité de projection, l’armée a besoin de transporteurs blindés, d’un deuxième voire d’un troisième porte-avions, d’hélicoptères et d’un deuxième groupe aéronaval. Elle a besoin de blindés sur roues, de matériel chirurgical ». Halte au feu ! Le bilan est à n’en pas douter tragique. Nos biffins en sont à quémander de ne pas aller cul nu ! Nous compatissons bien sûr, mais alors pourquoi, décennies après décennies avoir propulsé par les urnes, aux sommets du pouvoir les ennemis déclarés, de gauche ou de droite - si tant est que ces mots aient un sens - de la nation et du peuple ?

Léon Camus 19 mars 2013

Notes :

1 – Jaurès assassiné au café de Croissant rue Montmartre le 31 juillet 1914 pour sa farouche mais vaine opposition à la guerre, ne doit pas estomper l’idéologie dominante, anarcho-radicale-socialiste bouffeuse de curés, anti-cléricale, anti-justice, anti-armée qui était le fond de sauce du Bloc des Gauche entre 1899 et 1914.

2 - Léon Daudet « Moloch et Minerve » 1922 notamment p.45.

3 – Loi Cash & Carry du 6 janvier 1937. Elle constitue le troisième volet du Neutrality Act, lequel ne sera levé complètement qu’en avril 1943. Les pays belligérants sont enjoints de payer comptant et de transporter eux-mêmes, sur des vaisseaux non américains, les marchandises achetées aux États-Unis. Voir Octave Homberg « La grande injustice » 1926 et « L’impérialisme américain » 1929. Homberg fut chargé de négocier le règlement de la dette de guerre française contractée à l’égard de la noble Amérique.

4 - Charles Maurras « Kiel et Tanger » 1912.

5 - Ayant rejoint l’Union européenne en 2003 et membre de la zone euro depuis 2007, la Slovénie est depuis le mois de novembre le théâtre d’intenses manifestations. Une pression de la rue qui a mené à un vote de défiance qui, le 27 février dernier, a entraîné la chute du Gouvernement conservateur de Janez Janša. Les Français et leur “motion“ de censure bidon n’auront pas cette chance.

6 - L’un des grands arguments contre les prisons et en faveur de leur fermeture, tient en ce qu’elles seraient une “école du crime“. Un sophisme qui pourrait revêtir un semblant vérité si aujourd’hui les primo délinquants étaient incarcérés. Ce qui n’est plus le cas depuis un certain temps. Seuls les récidivistes et plus encore les multirécidivistes – par conséquent des criminels chevronnés – sont désormais astreints à effectuer des peines privatives de liberté… mais chacun ne connaît que trop bien l’idéologie meurtrière négatrice de l’exemplarité de la peine ou de son caractère dissuasif, et ses métastases institutionnelles. Un domaine où les rhéteurs parlent toujours très haut et très fort dans les mégaphones médiatiques. En août 2012, les prisons françaises comptaient 57 236 pour 66 748 individus écroués détenus auxquels viennent s’ajouter 10 104 personnes placées sous surveillance électronique.

7 – Des échanges préalables ont eu lieu, question de tâter le terrain. Reste que le futur acquéreur aura fort à faire pour assurer la “navigabilité“ du bâtiment. Celui-ci a failli s’appeler “Richelieu“, fondateur de la marine de guerre moderne, il s’est finalement trouvé affublé du nom d’un homme d’État qui fut indéniablement moins grand que le fondateur de l’Académie française, sauf et surtout dans l’erreur manifeste.

8 - – Autrement dit gouvernant sans équivoque aucune au profit exclusif des masses allogènes nouvellement importées, ceci moins pour renouveler une clientèle électorale de plus en plus désabusée, qu’afin de briser la matrice ethnohistorique préexistante, la société plurielle étant l’horizon idéologique indépassable des élites au pouvoir dont le seul objectif semble être d’ouvrer à la disparition génétique des anciennes populations indigènes composant l’entité nationale.

9 – En 2009, en France les dépenses totale d’éducation représentaient 132 mds d’€, soit 6,9% du Pib. En 2012, le premier poste de dépense de l’État est toujours l’Éducation nationale proprement dite avec 60 mds d’€ devant le service de la dette - les intérêts servis au titre de la dette publique – d’un montant de 49 mds, soit cinq fois le budget de l’Emploi ; la Défense avec 40 mds n’arrive qu’en troisième position. Sachant en outre qu’en 2011/2012, 849 647 enseignants enseignaient 12 126 278 élèves des premier et second degrés, comment expliquer que les personnels dénoncent des classes surchargées de plus de trente élèves ? Faut-il en déduire que la moitié des huit cents mille enseignants ne sont pas “opérationnels“, affectés qu’ils seraient à des tâches autres ? Sachant également qu’en 2009, 20% des élèves entrant en sixième ne maîtrisaient pas les “savoirs fondamentaux“, autrement dit ne savaient ni lire ni écrire… le temps semble donc bien révolu, vu les débordements de criminalité précoce, où le radical Jules Ferry se gargarisait en clamant qu’« ouvrir une école, c’est fermer une prison ».

10 - Marc Léopold Benjamin Bloch, fusillé le 16 juin 1944, a été le fondateur en 1929 avec Lucien Febvre des Annales d’histoire économiques et sociales. Certains témoignages lui font porter une part responsabilité dans l’assassinat en août 1944 – par conséquent postérieur à sa propre mort - de l’anthropologue George Alexis Montandon, directeur à partir de 1942 de l’Institut d’études des questions juives et ethnoraciales, lequel protégea pourtant tout au long de l’occupation d’éminents érudits tels que Marcel Mauss.

 


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